Monsieur le Président chers collègues,
Nous allons actualiser les tarifs des services funéraires de la Métropole. Je dois dire que je suis heureuse que ce service survive encore à votre vaste campagne vers la privatisation des services publics via la multiplication des Délégations de Service Public : eau, collecte des déchets, culture, tout y passe, et j’espère que ce service restera de la compétence directe de la Métropole à l’avenir.
En effet on observe que les passages en DSP entraînent malheureusement des hausses de tarifs, ne permettant pas aux administrés de pouvoir offrir à leurs proches une cérémonie digne de ce nom. Les couts explosent alors que l’inflation galopante touche tous les aspects de la vie des personnes, tout coute plus cher et les salaires et pensions de retraites, eux n’augmentent pas suffisamment.
C’est sur la question de la tarification que nous souhaitons donc intervenir, et sur un flou qui demeure dans cette délibération sur les conditions de gratuité pour les personnes les plus démunies. Merci donc de nous préciser, car les mentions dans les annexes restent floues, qui peut réellement accéder à cette gratuité, c’est un élément important quand on sait que le coût des obsèques avoisine les 2500 e minimum. Plus d’1,5 SMIC
Et j’aimerais aller plus loin, car dans nombre de services publics proposés, il y a la mise en place d’une tarification sociale, pour l’école, la culture, les loisirs, les transports, les coûts sont ajustés en fonction des revenus de chacun, ou en tout cas il existe une tarification différentielle. Elle est clairement insuffisante et nous sommes déjà intervenus sur ces sujets, je n’y reviens pas. Cela coule de source, tout le monde doit y avoir accès, quel que soit ses revenus à la possibilité d’inhumer ses proches et de pouvoir entamer leur deuil de manière digne.
Pourquoi cela n’est-il pas le cas pour ce service ? Pourquoi alors qu’il relève du service public, et d’un droit universel, ce service échappe à cette règle ? J’anticipe la réponse de Sacha Briand qui nous accuse de toujours proposer des coûts sans chercher des recettes. Voici une proposition. Depuis 1984, la mairie de Toulouse paie les frais d’obsèques de tous les élus municipaux, celles et ceux en exercice, ce qui peut à la limite se comprendre, et encore, mais aussi celles de tous les conseillers municipaux qui ont exercé un jour un mandat. Il s’agit d’un privilège incompréhensible quand on sait les difficultés de nombreuses familles pour pouvoir financer les obsèques de leurs proches. Nous devrions mener une réflexion pour que ce service soit réellement accessible et abolir des privilèges qui sont dignes de l’Ancien Régime.