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Conseil métropolitain du 4 avril 2024 : intervention Maxime : plan de prévention de l’eau
Conseil métropolitain du 4 avril 2024 : intervention Maxime : plan de prévention de l’eau

Conseil métropolitain du 4 avril 2024 : intervention Maxime : plan de prévention de l’eau

6.1 Approbation du plan métropolitain de gestion et de préservation de la ressource en eau 

 

Le contenu du plan a été très largement abordé aussi je ne reviendrai pas sur le contenu métropolitain dont nous saluons des avancées certaines et des désaccords largement débattus.


Je voudrais profiter de cette délibération chapeau pour mettre en avant notre ADN municipaliste c’est-à-dire ne pas se plier à une doctrine partidaire particulière mais garder une indépendance de ton et de fond au seul service des habitantes et habitants de notre Métropole. Et donc ne pas passer sous silence les insuffisances du, je cite, « plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau présenté par le Président de la République le 30 mars 2023″ me parait gênant. 

Notre Métropole certes doit s’inscrire dans le cadre gouvernemental mais n’a pas nécessairement pas à être complaisant vis à vis des manques de ce gouvernement. 


Trois points:  

  • Premier point, le manque d’ambition,  en effet le gouvernement a revu à la baisse les ambitions des Assises de l’eau de 2019, lorsque le gouvernement s’était fixé un objectif de -10% en 2025 pour les prélèvements de l’eau et -30% en 2035. En mars dernier on annonçait donc un recul triomphal de 5 ans puisque nous sommes à -10%… mais pour 2030 
  • Deuxième point: si on peut se réjouir d’entendre parler de réinvention du modèle agricole, il n’y a rien sur le contenu de cette réinvention ni son financement. Je vais rejoindre certains adjoints de cette majorité: si on veut que nos agriculteurs puissent décemment vivre de leur noble métier tout en prenant soin de notre environnement à toutes et tous, il faut des moyens qui manquent toujours.  
  • Troisième point: l’absence de mesure forte sur les pollutions agricoles et industrielles, notamment le cas des PFAS mais toutes les pollutions diffuses. Mon collègue Jamal en a parlé dans son liminaire déjà: espérons que le projet de loi en discussion ce jour, porté par Nicolas Thierry, visant à « interdire à partir de 2025 la fabrication, l’importation, l’exportation et la mise sur le marché de tous les produits contenant des PFAS » corrige la trajectoire mais il est de notre devoir dans cette enceinte de parler de cet angle mort de la politique nationale qu’est la lutte contre les polluants de l’eau. Nous, collectivités, allons nous retrouver exsangues à corriger la pollution des filières amont. Il nous faut absolument pousser le principe “pollueur / payeur” au plus haut niveau de l’Etat.