Groupe politique des élus et élues d'opposition à Toulouse et sa Métropole. Démocratique, solidaire & engagé pour le climat.
Infolettre municipale #19 : Retour sur le conseil du 29 mars 2024
Infolettre municipale #19 : Retour sur le conseil du 29 mars 2024

Infolettre municipale #19 : Retour sur le conseil du 29 mars 2024

le groupe AMC presque au complet lors du conseil municipal du 29 mars 2024
le groupe AMC presque au complet lors du conseil municipal du 29 mars 2024

Conseil Municipal de Toulouse du 29 mars 2024

Bonjour les gens !

Vendredi 29 mars a eu lieu le premier conseil municipal de Toulouse de 2024 ; on va tâcher de parler un peu de comment ça s’est passé. 

 

(lien vers toutes nos interventions du conseil : https://groupe-amc.org/?tag=20240329) 

 

Déjà, notre groupe n’était pas au complet : il manquait Odile, et elle sera absente aussi pour le conseil métropolitain de jeudi 4 avril à l’Union (notez, hein : y’aura l’infolettre de retour de ce conseil prochainement aussi). 

 

Pourquoi il manquait Odile ? Parce qu’elle avait besoin de repos. En tant que personne en situation de handicap, suivre les commissions, les préparations de conseil et les conseils, ça demande plus d’efforts que pour nous, qui sommes valides. Et déjà, nous, ça nous prend énormément d’énergie, donc imaginez pour elle. Surtout qu’Odile est super rigoureuse et extrêmement impliquée, et creuse absolument tous les dossiers et toutes les délibérations pour s’assurer qu’il n’y a pas anguille sous roche, au grand dam de la majorité, parce qu’elle en trouve pas mal, des anomalies. Et vu que, côté mairie comme côté métropole, le grand patron joue sur l’interprétation des textes de loi sur les compensations pour les personnes en situation de handicap, elle n’a que peu d’aide financière, elle paye donc en grosse partie son assistante sur ses deniers personnels. Nous nous battons au niveau national pour que la reconnaissance de la compensation financière des éluEs en situation de handicap soit effective et avons posé une QPC – Question Prioritaire de Constitutionnalité – pour que le suje soit clarifié au niveau des Métropoles françaises. 

 

Donc conseil sans Odile ; mais qu’à cela ne tienne, on était prêtEs et on a porté la parole de nos électrices et électeurs. 

 

Ça commence par une séance photo avec toutes et tous les éluEs : visiblement il fallait refaire le trombinoscope du site de la ville de Toulouse ; les éluEs de la majorité avaient été prévenuEs, mais nous visiblement ça n’était pas utile. Donc forcément tout ça a décalé le début du conseil. 

 

On commence donc à 10h08 au lieu de 9h30, avec les propos introductifs de tonton Moudenc qui accueille la remplaçante de Laurence Arribagé, Mme Tripicchio Rogier (c’était la première “remplaçante” sur la liste : pour les élections municipales, chaque liste doit fournir 71 noms alors qu’il n’y a que 69 places, et en général entre 52 et 56 éluEs pour la liste qui gagne, suivant le pourcentage qu’elle a fait). 

 

Tonton Moudenc commence en disant que bon, va y avoir un temps de débat sur les immeubles [qui s’écroulent], y’a aussi un vœu, donc on va pas en parler maintenant, hein. Et donc il en parle, mais lui il a droit : fallait juste comprendre le message subliminal : me faites pas chier avec ça pendant les liminaires.  

 

Bah si, en fait. C’est prévu, on le fera. 

 

Le liminaire du groupe des verts est fait comme d’habitude par Antoine Maurice, puis notre liminaire à nous (AMC) avec Maxime et Agathe

Maxime parle des immeubles qui s’effondrent, donc, et critique la communication assez hasardeuse et très évolutive de la majorité et questionne ce qui a été fait depuis 10 ans alors que des dispositifs juridiques divers et variés existent mais qu’ils n’ont pas été appliqués. 

 

Agathe parle de la suppression des lieux de bureaux de vote pour certains quartiers et de l’inégalité que ça entraîne. (concernant les bureaux de vote, Aymeric a écrit cet article qui parle spécifiquement des Pradettes) 

 

On a donc forcément droit à la réponse de plupluglas : sur les effondrements d’immeubles, il a répété au moins 5 ou 6 fois qu’il n’y avait eu aucun blessé, DONC que le périmètre de sécurité était suffisant. 

 

Bah non, les syllogismes comme ça, ça marche pas mon grand. Ça marche pour s’auto-convaincre qu’on a bien fait les choses, ça peut réussir à convaincre certaines personnes, mais ça reste un mensonge. 

 

Il se plaint aussi qu’on les accuse d’aller vers l’extrême-droite ; on rappelle que ce sont les mêmes qui depuis des années nous taxent d’extrême-gauche : ils n’ont aucune dignité. Quand on utilise les mêmes stratagèmes contre eux, on a donc droit à du “ah mais non euh ! C’est trop pas du juste ce que vous faites !” 

 

Concernant les bureaux de vote, il arrive quand même à dire que le nombre de bureaux ne change pas, ET qu’il faut rationaliser parce qu’on ne trouve pas assez d’assesseurs. 

 

Mais en fait, si le nombre de bureaux ne change pas, le nombre d’assesseurs non plus, non ? Elle est où la rationalisation au juste ? Limite on pourrait croire qu’il nous prend pour des cons. Mais on n’oserait pas, on sait très bien qu’il ne ferait jamais ça, hein. 

 

On parle du remplacement des adjoints ; alors là va falloir qu’on remette un peu de contexte.  

 

Ce conseil municipal est le premier sans Laurence Arribagé, qui a donc été contrainte par la justice de quitter immédiatement ses mandats d’élue suite à sa condamnation. Elle était 2ème adjointe, assise à la gauche du Patron ; ça laissait donc un poste vacant, et tout plein d’ajointEs qui rêvaient de franchir un échelon et de se rapprocher de tonton Moudenc, parce qu’il paraît que plus on est près de lui, plus on est touché par la grâce. 

 

Coup de théâtre : on apprend quelques jours avant le conseil que Daniel Rougé a démissionné de son poste de 1er adjoint : Whaouh ! Un poste à la droite du Patron, c’est encore plus mieux ! 

 

Donc il y a 2 postes vacants : à droite et à gauche du Patron. Et là, on apprend quoi en début de conseil ? Coup de bol, Marion Lalane de Laubadère démissionne de son poste de 12èm adjointe. Ah là là mais comment se fait-ce ? Et donc ça fait non pas 2 mais 3 postes vacants ! 

 

Le suspense est insoutenable, mais rassure-toi, cherE lecteur ou lectrice, tu le sauras plus tard dans l’infolettre (on n’est pas vache quand même, on aurait pu te laisser chercher par toi-même, mais non, on est comme ça, nous !) 

Les premiers votes, et l’élection des nouveaux/nouvelles adjointEs

À 11h43, on commence les premiers votes ; bon, c’est le début, faut se chauffer, on se loupe sur un vote parce qu’on a changé de choix de vote au dernier moment (“contre” et non pas “abstention”), tonton Moudenc en plaisante et dit qu’heureusement qu’il est là pour nous. Peu après, suite à une intervention de Michèle Bleuse, il se propose d’être son assistant : chiche ? La différence de salaire, ça lui ferait drôle… 

Ambiance bon enfant pour le moment. Ça se poursuit lors du débat sur les promoteurs : Isabelle Hardy affirme « je ne suis pas illuminée », ça provoque une moue sceptique amusée de tonton Moudenc. 

 

On arrive à la fin du chapitre 3 : ça clôt la matinée, il est 12h45, on va manger et voter en même temps pour les adjointEs : mais alors, fin du suspense ! On va avoir 3 nouvelles personnes en adjointEs ? 

 

Bon, bah non, hein : tonton Moudenc avait déjà annoncé qu’il acceptait la démission de Daniel Rougé du poste de premier adjoint, qui est assez prenant visiblement, mais qu’il souhaitait le garder comme adjoint ; on nous propose donc une liste de 3 noms pour combler les places de 1er, 12ème et dernier adjoint, sachant que toutes les personnes entre la 2ème et la 12ème vont gagner un cran dans le protocole. Ça paraît rien pour nous et pour toi qui nous lis, mais pour eux ça veut dire beaucoup : le protocole, c’est sacré, et gravir une marche les rapproche du graal.

  

Et donc les 3 noms : Marion Lalane de Laubadère pour le poste de 1ère adjointe (4ème femme seulement à occuper ce poste), Daniel Rougé pour la 12ème place, et Julie Escudier qui devient la dernière adjointe et monte donc en grade. 

 

Pause repas, donc, avec de bonnes choses à manger, principalement pour les viandards, mais y’a quand même quelques crudités en entrée pour les farfeluEs qui bouffent des légumes (créatures étranges et mystérieuses pour la majorité, visiblement ; plusieurs collaboratrices et collaborateurs de groupe pour nous). 

 

Avant le retour du conseil au complet, à 13h45, les personnels administratifs changent de place les chevalets pour tenir compte du nouvel ordre suite à l’élection, on va avoir droit à un grand jeu de chaises musicales. En plus c’est encore plus rigolo parce que ça les fait tous changer de côté, donc ils ne se déplacent même pas d’une place vers la droite ou la gauche : ils vont en face. 

 

Bon, on se satisfait de petits plaisirs.

 

Mais effectivement, à leur retour dans la salle, à 14h, on assiste à un grand déménagement, avec quelques éluEs un peu perduEs et des négociations d’arrangements. 

 

Et on reprend le conseil, avec désormais Marion qui trône à la droite du Patron, et Jean-Michel Lattes à sa gauche. 

 

Jusque-là on n’avait pas encore commencé nos interventions, à part les liminaires, mais là, on s’y colle ; 5.1 : entrée en scène de Caro pour une intervention sur les subventions culturelles et sur la 5.5 sur le théâtre Sorano ; Puis on avance jusqu’à la 5.6, sur du mécénat : Agathe intervient et s’interroge sur les contreparties : va-t-on renommer la basilique Saint Sernin “Kaufman & Broad-Saint-Sernin » ?  

 

Romain Cujives propose un amendement à la volée, il est taquin, parce qu’on sait que les amendements, tonton Moudenc les refuse systématiquement, et ça a déjà provoqué des escarmouches dans les conseils précédents. Hé ben là, ça passe ! Pourtant présenté au dernier moment, uniquement à l’oral, et hop, tranquillou bilou c’est adopté dans la foulée. Soit à la veille de Pâques tonton Moudenc a eu une illumination, soit il est totalement incohérent avec ses décisions passées. On te laisse juger. 

 

Délibération 6.2, on parle de la mutuelle senior avec Maxime. On en parle longtemps, y’a François Briançon et Vincent Gibert qui interviennent aussi, puis long débat entre Patricia Bez (adjointe à la santé) et Maxime. En gros, la mairie propose d’étendre le bénéfice de la mutuelle communale des seniors avec des ressources réduites à toute personne ayant des ressources réduites. C’est la recommandation initiale de la DRESS qui indique bien que ce sont les personnes précaires qui se retrouvent à devoir se passer de mutuelle. Donc qu’est-ce qui cloche ? Eh bien non, ces personnes attendront. Car l’extension ira d’abord… aux seniors qui n’ont aucune difficulté financière et bénéficieront donc avant les personnes qui en ont besoin de notre mutuelle communale. On te laisse deviner pourquoi… 

 

Il est déjà 15h, on arrive sur la délibération 7.2 sur le PSMV, et on ouvre une heure de débats, rapport aux immeubles qui s’écroulent. Et on a une vraie discussion entre Maxime et tonton Moudenc. Bon, évidemment avec quelques tacles, mais avec aussi des vraies réponses sincères parfois, la reconnaissance d’erreurs d’appréciation par Maxime, de vraies discussions pour faire progresser la connaissance de chacunE et l’intérêt général. Moments beaucoup trop rares en politique de nos jours. 

 

Le débat porte sur le PLU, le PLH et le PLUiH ; avant Toulouse avait juste un PLU ; le PLH a été intégré dans le PLUiH en 2019, et le PLUiH a été annulé par la justice en 2021, donc il n’y a plus de PLH actuellement, et ça n’aide pas. Bon, après, on rappelle que s’il a été annulé, c’est parce qu’il avait été mal ficelé, que plusieurs personnes avaient prévenu, et que l’équipe de tonton Moudenc n’en avait fait qu’à sa tête comme d’hab, et comme d’hab ils se sont plantés. 

 

En plein débat, y’a JJ Bolzan qui se prend une balle perdue d’Annette Laigneau : Pierre Lacaze fait remarquer à l’adjointe à l’urbanisme qu’on ne l’entend pas bien, Marion (Lalane de Laubadère) lui dit qu’elle doit parler bien en face du micro : elle regarde donc en face d’elle et aperçoit Bolzanou qui ne l’écoute pas, donc elle le pourrit publiquement.  

 

À 16h08, 13ème délibération du chapitre 7, intervention de Jamal comme toujours face à Gaëtan Cognard. Jamal fait remarquer qu’il y a moins de logements prévus, Cognard lui répond qu’ils seront ailleurs, mais c’est aussi ce que dénonce Jamal : on fait partir les gens plus loin, on fait du “nettoyage” pour garder une population bourgeoise au détriment des classes populaires. 

JJB et le cassoulet à la couenne

On arrive au chapitre 8 de JJ Bolzan, et sur la délibération 8.4, sur le championnat du monde de Cassoulet, Maxime reprend une phrase de l’adjoint au Bien Manger (ça nous fera toujours rire, cet intitulé) en commission pour parler du racisme ordinaire et de ce qu’il génère chez les personnes qui en sont victimes. 

 

En effet JJ Bolzan a fait remarquer à Jamal en commission, alors que ce dernier posait une question sur l’organisation de l’événement, que dans le cassoulet « il y a de la couenne ». 

 

JJB se défend en rappelant que c’était de l’humour et que c’est pas sa faute s’il y a de la couenne dans le cassoulet ; on le sent mal à l’aise : il repart dans ses saillies habituelles « vous soutenez les zadistes, moi je défends ceux qui bossent » (quel rapport avec la choucroute ? Pardon, avec le cassoulet ?). 

 

Jamal prend le micro pour essayer de détendre un peu l’atmosphère mais en signifiant quand même clairement qu’il est très mal à l’aise sur cette histoire. 

 

On sent un certain malaise, par conséquent  tonton Moudenc, que l’échange a fait malheureusement sourire plutôt que de le choquer, déclenche les votes, puis fait défiler tous les votes suivants à toute allure parce qu’il est colère. 

 

Du coup on loupe des votes, qu’on fait rectifier auprès des services, et on arrive à la 10.2 pour une intervention choupinou d’Aymeric sur un cheval mis à la retraite. 

 

On parle ensuite des crèches : c’est le dada d’Antoine (et son dada à lui est loin de la retraite) qui pose des questions à Laurence Katzenmayer : là aussi, ça fait vieux couple, hein : à chaque conseil ils s’écharpent sur les crèches tous les deux ; tonton Moudenc lui redonne la parole en l’appelant « Laurence Arribagé » puis en se reprenant avec un sourire : même absente, elle est toujours là dans son cœur, c’est trômeûgnon. 

 

On enchaîne les 3 chapitres suivants à toute allure : juste une interruption à la 14.16 sur la protection fonctionnelle apportée à Gnadang Ousmane suite aux propos racistes et sexistes dont elle a été victime en décembre dernier, puis les 3 autres chapitres suivants défilent en une minute aussi, et on arrive à la 18.1, et l’intervention de Maxime sur la logistique urbaine ; il est 17h. 

 

17h15 : le Patron s’est absenté, baptême du feu pour Marion en tant que première adjointe et donc suppléante de tonton Moudenc, qui procède à ses premiers votes. C’est le chapitre 23, délibération 7, intervention d’Agathe sur l’école vétérinaire, ainsi que d’Hélène Cabanes. Il manque la moitié des adjointEs, et y’a beaucoup de brouhaha, c’est assez insupportable. Malgré le bruit ambiant, on essaie de parler des soupçons de maltraitance à la SPA tant bien que mal, avec Françoise Ampoulange, qui s’occupe de tout ce qui est questions animales. 

 

Le patron est de retour, le calme revient, et on parle des moustiques tigres, Aymeric intervient pour rappeler la situation actuelle et proposer des lâchers de moustiques mâles stériles ; Mme Ampoulange dit qu’il faut apprendre à vivre avec, mais parle aussi de lâchers de libellules, possibles prédateurs. Elle rappelle que la ville équipe chaque endroit avec des enfants de bornes antimoustiques… 

  

On avance. 

 

On arrive au chapitre 25 de Riton de Lagoutine. Intervention de Caro pour parler de Proxima, réponse de Riton qui s’interrompt à 2 reprises pour faire remarquer à ses proches collègues que les bavardages, c’est casse-couilles ; comme quoi on arrive à être d’accord avec lui sur certains points. 

 

On file à travers 4 chapitres, et on arrive à l’intervention de Jamal sur les kiosques.  

 

Ça discute pas mal, Isabelle intervient aussi, Christophe Alves répond, ils se frittent un peu, Maxime intervient aussi : c’est un sketch ces kiosques, et on sent que la majorité rame parce que ça sent quand même vachement le copinage. Jamal dit « je m’interroge sur l’illégalité », Alves répond « c’est très grave ce que vous dites ».  

 

Bah ce qui est grave, ce sont les faits, pas les questions de Jamal. Faut s’en prendre à la cause, pas à la conséquence, hein. 

 

La parole revient à Bolzanou : on lui dit de bien parler devant le micro, il dit « ah, maintenant c’est moi qui vais regarder Annette, j’espère que Monsieur Deheurles va en faire un tweet », faisant référence au premier tweet d’Aymeric plus tôt dans le conseil. C’est la classe, quand même ! Aymeric est leur chargé de comm, faut dire qu’en terme de comm ils sont particulièrement nuls. 

 

Jamal fait une super intervention sur les nouveaux éléments de langage débiles. Il propose un jeu à Gaëtan Cognard sur la novlangue : il cite une liste de mots tendance, et s’amuse à faire des phrases en réutilisant ces mots dans un ordre différent à chaque fois pour montrer à quel point le langage utilisé est creux. Cet hommage à Franck Lepage amène un moment d’humour bienvenu que même la majorité semble gouter. 

 

Tonton Moudenc clôt les débats, dit à Jamal que son intervention n’est pas dénuée d’intérêt mais qu’elle se place à un niveau national et que nous on est à Toulouse. C’est vachement pratique pour eux cet argument massue, ils l’utilisent facilement quand ça les arrange. Donc il déclenche les votes et on passe à la suite. 

 

Agathe intervient sur la délibération 33.1 sur les obsèques. Elle redemande à Sachounet s’il s’est renseigné comme il devait le faire sur la gratuité des obsèques pour les éluEs de Toulouse (on ne veut pas divulgâcher, mais c’est non : ils sont chatouilleux là-dessus, on cherche à remettre en cause un privilège, c’est mal). Tonton Moudenc répond que la question n’est pas en rapport avec la délibération et déclenche les votes. Agathe tente de dire qu’elle a posé une question, il l’ignore. 

 

Comme d’hab, quoi. Mysoginie classique. 

 

Et pour bien montrer son comportement autoritaire, il recommence avec Michèle Bleuse, qui était intervenue sur les arbres : il l’attaque sur son mandat dans la majorité, et quand elle cherche à répondre, il ne la laisse pas parler et passe la parole à Clément Riquet

 

Jamal intervient aussi pour parler des arbres, avec un très beau texte, très poétique. 

 

On a parlé beaucoup sur les arbres : avec le temps qu’on a passé à en parler, si ça se trouve, les fameux arbres du plan 100.000 arbres sont déjà devenus centenaires, qui sait ? 

 

19h, on passe à la 35.1 sur le soutien aux actions contre la discrimination, l’occasion pour Agathe de mettre un tir à notre maire, rapport à son attitude ambiguë par rapport à la cause homosexuelle. 

 

Il est tout fâché, et reprend ses termes habituels « outrance, extrême-gauche » : il reproche à Agathe de relayer les termes de l’extrême-droite, et reprend sa rhétorique habituelle « il y a xxx députes extrémistes à l’assemblée, vos amis en font partie ». 

 

Fella Allal répond en disant qu’on voit Moudenc chaque année au village LGBT, et qu’on n’y voit pas Agathe (ce qui est faux) ; elle rappelle que lors de la dernière manif, il y avait eu des violences de la part de l’extrême-gauche (on s’en fout, on n’est pas d’extrême-gauche, on ne voit pas le rapport). Bref comme d’hab ils se défaussent, et rappellent que le Capitole est illuminé chaque année aux couleurs de la communauté LGBTQ+ et que donc c’est bon, ils font ce qu’il faut. 

Les vœux (enfin, pas tous)

19h15 : on passe aux vœux  

 

Vœu sur la psychiatrie présenté par la majorité : on a passé beaucoup plus de temps que prévu, pas loin de 30 minutes, avec, dans la foulée d’une intervention de Maxime qui a réussi à faire évoluer le texte du vœu et montré à quel point le secteur de la psychiatrie est sinistré, de vrais échanges, de vraies réflexions, mais aussi des propos assez choquants de François Chollet qui se félicite du nombre de places disponibles à l’hôpital Marchant alors que c’est clairement insuffisant. Le vœu est voté. 

 

Vœu sur l’éducation présenté par la majorité : voté (comme quoi quand un texte de vœu a du sens, nous savons le voter). 

 

Vœu sur le droit à l’avortement présenté par nous : non retenu par le Maire, qui fait remarquer qu’on le présente à chaque fois et qu’il le rejettera à chaque fois. Au prétexte évidemment que ce n’est pas propre à Toulouse, alors qu’on propose, nous, que Toulouse fasse de la communication sur le droit à l’avortement, ce que la mairie fait très bien sur d’autres sujets comme par exemple Alzeihmer que nous avons voté au conseil du jour. Comme quoi l’incohérence dans les arguments ne les gêne en rien.

 

C’est assez révélateur du peu d’importance que le Maire donne à cette question, mais aussi de la gêne qu’il y a dans cette majorité à l’idée d’aborder le sujet, surtout en ayant dans ses rangs, parmi nous au conseil, Brigitte Micouleau, une des sénatrices qui a voté contre l’inscription de l’IVG dans la constitution. 

 

Vœu sur le quartier Malepere présenté par TESC : c’est Émilion haineux qui est chargé de répondre, et il le fait avec sa suffisance, sa morgue et sa condescendance habituelles. On va vous épargner ses logorrhées, vous pouvez aller le visionner sur le site de toulouse si vous voulez vous infliger un discours minable et agressif. Isabelle Hardy fait remarquer le ton inadéquat employé, qui est effectivement inacceptable. 

 

Vœu sur la réhabilitation de l’habitat ancien présenté par les 2 groupes, en binôme : Antoine puis Maxime prennent la parole. Les amendements présentés par la droite dénaturent tout, tournant au satisfecit complet “on a tout bien communiqué sur tout et on a tout bien fait sur tout pendant 10 ans et là maintenant on va faire encore mieux que tout qui est déjà bien fait”: on retire le vœu.  

 

Fin du conseil à 20h13 ; le prochain conseil municipal aura lieu le jeudi 27 juin et non pas le vendredi 28 comme initialement prévu, parce que le 28 au soir il y a la finale du Top14, et que le rugby passe visiblement avant le conseil municipal. 

 

Nous on vous retrouve jeudi 4 avril, donc, pour le conseil métropolitain… À très bientôt pour son compte-rendu. 

 

Nous sommes :

🦜💬 Le groupe des élues et élus d’opposition à Toulouse pour une alternative citoyenne démocratique, solidaire et engagée pour le climat.

🙋‍♀️ Sur Twitter & Instagram : @GroupeAMC • 🙋🏻‍♂️ Facebook : @AMCToulouseMetropole • 🎥 Youtube : Groupe AMC

Élues et élus AMC Ville : Aymeric Deheurles, Caroline Honvault, Agathe Roby, Jamal El Arch, Odile Maurin, Maxime Le Texier
Élues et élus AMC Ville : Aymeric Deheurles, Caroline Honvault, Agathe Roby, Jamal El Arch, Odile Maurin, Maxime Le Texier