Exposé des motifs
Aujourd’hui, toutes les recherches scientifiques s’accordent sur la nécessité de diminuer notre consommation de viande et de poisson pour préserver à la fois notre santé et l’environnement. Une étude récente de l’agence de la transition écologique montre que les Français consomment 2 fois plus de viande que la moyenne mondiale mais consomment moins de produits végétaux que les quantités recommandées par les professionnels de santé. Par ailleurs, il a été prouvé que la baisse de la consommation de viande permet de prévenir les risques de cancers (la viande rouge ayant été reconnue comme cancérogène par l’OMS) mais aussi de maladies cardio-vasculaires et de diabète. Aussi, le Programme National Nutrition Santé (PNNS 2019-2023) fixe l’objectif de diminuer la consommation de viande et d’augmenter la consommation de légumineuses dans l’ensemble de la population.
Sur le plan environnemental également notre consommation excessive de viande est dévastatrice, d’après un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation, le secteur de l’élevage serait à l’origine de 14,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Il a également un impact sur la consommation excessive et la pollution de l’eau, ou encore sur l’occupation de terrains agricoles.
En ce sens, la loi Egalim de 2019 qui a rendu obligatoire la mise à disposition d’une option végétarienne dans les cantines au moins une fois par semaine a été bénéfique puisqu’elle a entrainé une baisse des émissions de GES issues de l’alimentation. C’est pour ces raisons qu’en 2021 la loi Climat et Résilience a donné aux cantines la possibilité, sur la base du volontariat, de proposer une option végétarienne par jour.
Toutes ces avancées vont donc dans le bon sens mais il faut faire beaucoup plus si l’on veut tenir les engagements climatiques du pays tout en protégeant la santé des enfants et des adolescents. Selon l’étude de l’agence de la transition écologique il faudrait encore que les Français réduisent de 50% leur consommation de viande pour que les objectifs climatiques de la France soient atteints, nous sommes donc encore bien loin du compte. Il est possible pour la restauration scolaire d’aller plus loin en proposant plus de menus végétariens obligatoires par semaine ainsi que des alternatives végétariennes quotidiennes.
Aujourd’hui dans les cantines toulousaines, un seul menu végétarien par semaine est proposé, les enfants et leurs parents ne peuvent choisir une alimentation végétarienne sur la totalité de la semaine. En effet, le menu sans viande comporte du poisson. Certaines villes françaises ont décidé d’aller beaucoup plus loin comme Bordeaux qui, à la suite de concertations avec des associations et ONG environnementales, propose une option végétarienne tous les jours ainsi que 2 repas végétariens obligatoires par semaine. Ou encore Lyon qui propose aux enfants de choisir entre un menu 100% végétarien ou un menu varié qui alterne entre protéines animales et végétales au cours de la semaine.
La ville de Toulouse doit aller plus loin.
Conscient que les collectivités territoriales, et notamment les Communes ont leur rôle à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique ainsi que pour la protection de la santé des enfants ;
Le Conseil Municipal de Toulouse, réuni le vendredi 26 juin 2024 :
Article 1 : S’engage à proposer dans les cantines toulousaines une option végétarienne quotidienne, pour que chaque enfant ait le choix de consommer des protéines animales ou non,
Article 2 : S’engage à renforcer la part de repas végétariens parmi les repas fournis par la cuisine centrale, en augmentant la fréquence hebdomadaire des menus végétariens uniques et en apportant aux parents, lors de l’inscription de leur enfant en début d’année, des éléments d’information sur l’intérêt sanitaire et environnemental de l’option végétarienne.