Le mardi 23 juillet Mme Miri Regev, ministre du gouvernement Netanyahou, postait sur les réseaux sociaux une photo d’elle aux côtés de M. Jean-Michel Lattes, représentant de Tisséo et du président de la Métropole Jean-Luc Moudenc, les mettant en scène en marge d’une rencontre officielle. M. Lattes y est cité comme “partisan d’Israël”.
Si l’accueil de représentants officiels israéliens, ici dans un cadre industriel (visite Alstom et Airbus), fait partie de nos prérogatives d’éluEs, s’afficher ouvertement et sur les réseaux sociaux avec une ministre du Likoud, siégeant au sein d’un gouvernement d’extrême-droite, connue pour ses prises de position racistes (elle a notamment comparé les immigrés soudanais à un “cancer”) et ouvertement colonisatrice n’est pas acceptable. Et passer totalement sous silence la situation palestinienne et le risque génocidaire, la ségrégation raciale et la colonisation, ainsi que l’apartheid, déclarés illégaux par la Cour Internationale de Justice lors de son avis consultatif du 19 juillet 2024, ne l’est pas non plus.
En effet, s’il est légitime d’appeler à la libération des otages, position que nous soutenons depuis le 7 octobre dernier, on peut s’interroger sur le choix de le faire avec l’extrême-droite israélienne et de manière aussi unilatérale.
Alors que les morts palestiniens se comptent en dizaines de milliers, que plus de 50% des habitations palestiniennes ont été détruites, que presque 2 millions ont été déplacés de force, que 70% des ménages consomment de l’eau salée ou contaminée, que plus de la moitié des gazaouis sont en situation d’urgence humanitaire absolue et que ces chiffres ne cessent d’augmenter de jour en jour, il est inacceptable que les éluEs de Toulouse reçoivent des officiels israéliens responsables de cette situation et soutiennent leur action tout en passant sous silence la situation palestinienne.
Il est encore temps d’œuvrer pour une paix durable et juste. Aussi nous interpellons M. Moudenc pour qu’il clarifie sa position et :
- Appelle à un cessez-le-feu immédiat, exigé depuis le 25 mars dernier par le conseil de sécurité des Nations-Unies et rappelé par le président Macron à plusieurs reprises
- Interpelle ses contacts du gouvernement israélien avec qui il entretient des relations semble-t-il proches à la protection de toutes les populations civiles notamment par la mise en application par Israël de l’ordonnance de la Cour Internationale de Justice du 26 janvier 2024 qui indique des mesures conservatoires à l’encontre de l’Etat d’Israël, exigeant de ce dernier de prévenir tout risque génocidaire envers les Palestiniens de Gaza, et de les assister avec de l’aide humanitaire.
- Continue d’appeler à la libération des otages israéliens détenus par le Hamas
Nous inscrirons ainsi notre ville dans le camp de la paix, de la solidarité internationale et de l’amitié entre les peuples.