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Infolettre municipale #6 Conseil du 01/04/2022
Infolettre municipale #6 Conseil du 01/04/2022

Infolettre municipale #6 Conseil du 01/04/2022

On revient sur le dernier conseil Muncipal de Toulouse du 01/04/2022 !

« Bonjour à toutes et tous !
Le 1er avril a eu lieu le conseil municipal, et on a mangé du poisson, mais on n’en a pas fait. Enfin, si, peut-être que la majorité en a glissé un ou deux et qu’on ne s’en est pas aperçus, mais ça on le saura plus tard.

Photos : Les élus et élues du groupe AMC au conseil municipal du 01/04/2022 de haut en bas et de gauche à droite : François Piquemal, Maxime Le Texier, Jamal El Arch, Caroline Honvault et Odile Maurin. / @LeandraDeutsch

Photos : Les élus et élues du groupe AMC au conseil municipal du 01/04/2022 de haut en bas et de gauche à droite : François Piquemal, Maxime Le Texier, Jamal El Arch, Caroline Honvault et Odile Maurin. / @LeandraDeutsch

Le conseil a commencé par une très belle initiative : le conseil municipal des enfants se tenait en préambule du conseil des adultes. Nous avons pu assister, pour celles et ceux qui le souhaitaient, à la séance des élues et élus, toutes et tous avec leur écharpe tricolore, étant donné qu’ils sont dans leur majorité même s’ils sont encore mineurs (pardon pour la piètre qualité de ce jeu de mot, qui a été commis par un élu et que nous nous devons de faire remonter, par souci d’intégrité et d’honnêteté).  C’est Nadia Soussi qui officiait en lieu et place de Jean-Luc Moudenc.
Maxime a pris la parole pour leur poser une question : “c’est quoi pour vous la démocratie ?”

Réponse des enfants : “c’est quand c’est le peuple qui décide”. 
Bon, on n’a pas osé leur enlever leurs illusions, pour le moment ils sont encore comme Aymeric. Un jour on leur dira.
Ils ont voté sur une délibération qui faisait partie de l’ordre du jour du conseil “adultes”, sur la dénomination d’une place qui s‘appellera désormais “place du conseil municipal des enfants”. Cette délibération a été votée dans la foulée par les adultes, avant même les liminaires, tellement on est des fous, afin de permettre aux enfants et à leurs parents de voir leur délibération ratifiée et confirmée par les adultes.
Et puis la magie a disparu, on a repris un conseil classique ; avec un peu de bruit provenant de dehors, puis de plus en plus, étant donné que les ATSEM étaient venuEs exprimer leur mécontentement face à une nouvelle organisation qui les inquiète et va demander à certaines de faire un autre métier que celui d’ATSEM.
Le conseil a commencé, donc, avec le “mot introductif du maire”, qui est en réalité une longue séquence pas brève du tout où il aborde tous les sujets qui lui tiennent à cœur : ça tombe bien, il fait l’intro, il conclut les liminaires aussi, en prenant encore tout le temps qu’il veut, et on n’a pas le droit de parler après lui, donc il est libre de faire passer tous les messages qu’il veut sans contradiction possible.
Là il a rappelé la solidarité sur l’Ukraine, la cohésion lors des commémorations des attentats, il a évoqué les élections présidentielles qui approchent et a rappelé qu’il fallait aller voter. 
Et puis les liminaires ont commencé. Antoine, comme d’habitude, a fait celui de son groupe, et nous, comme d’habitude, on a fait tourner la parole en binôme paritaire ; pour ce conseil-là, c’était Aymeric et Odile, une première pour les deux. Aymeric a axé son discours sur le rôle d’un élu : sur le conseil des enfants, il a souligné à quel point il était important de faire l’apprentissage de la démocratie ; il est revenu sur nos vœux adoptés par la majorité mais dont on attend toujours la mise en application, et sur sa proposition de lutte contre la précarité menstruelle qui a été oubliée par la majorité. Il a ensuite évoqué les Pradettes, son quartier, avec le projet de ferme agro-urbaine qui mobilise touTEs les habitantEs du quartier et au-delà, puis s’est lui aussi exprimé sur la représentation des élus vis-à-vis de la guerre en Ukraine, des commémorations des attentats, et l’importance de combattre le rejet de celles et ceux qui ne nous ressemblent pas.

Odile, après avoir évoqué le mauvais traitement des ATSEM, est revenue elle aussi sur les différentes agressions et attentats islamistes mais aussi racistes, et les inquiétudes du parquet national anti-terroriste sur la menace représentée par l’ultra-droite. Elle est également longuement revenue sur l’affaire Sokhiev, l’ex-chef d’orchestre russe du Capitole ; une lettre ouverte des musiciens a été publiée la veille du conseil, adressée à Sacha Briand, qui avait eu des tweets extrêmement durs envers le chef d’orchestre. On sent que le sujet les gêne particulièrement aux entournures. Odile était venue avec un cadeau pour le Maire : un enregistrement de la 8e symphonie de Chostakovitch (mais si, vous connaissez au moins la valse n°2, qui a longtemps été utilisé pour une campagne publicitaire) sous la direction de … Tugan Sokhiev au Capitole, évidemment. Elle a aussi cité le philosophe Roland Barthes, “Le fascisme, ce n’est pas d’empêcher de dire, c’est d’obliger à dire.”

Bon. Après les liminaires, y’a les réponses du porte-flingue (“c’est moi, Pierre de chez Esplugas”). Il a laissé les sujets savonneux à son patron ; il s’est contenté de répondre à Aymeric sur le sujet des vœux : “après l’élection, la majorité met en œuvre ses engagements et son programme, et pas celui des concurrents ; c’est le principe démocratique”. 
Ah. On rappelle que lors des municipales, l’abstention concernait 55% des inscrit(e)s ; sur les 45% de votants, 52% ont voté pour la liste “Aimer [vendre] Toulouse”. Au final, donc 23% des électrices et électeurs à Toulouse ont voté pour cette majorité. Il ne paraîtrait pas aberrant que M. Moudenc, comme il l’avait d’ailleurs annoncé lors du conseil de mise en place, reprenne des idées d’Archipel compatible avec les siennes. Et pour rappel, on parlait là des vœux adoptés par la majorité. Donc on leur propose des choses, en général ils disent non, et quand ils acceptent, ils ne mettent pas en place. On en revient à la définition de la démocratie par les enfants du conseil municipal ? Ouais, hein, vaut mieux pas…
Et puis le Maire a repris la parole ; pour parler longuement de la ferme agro-urbaine des Pradettes, et rappeler son leitmotiv de “ce n’est pas un projet, c’est une idée”. Or non : il y a eu un dossier qui lui a été envoyé, il y a des subventions de la Région, de l’Europe, donc c’est un projet, ce n’est plus une simple idée. Mais on a bien compris depuis longtemps que c’est un projet qui lui déplaît, parce que là où ces couillons d’habitants veulent faire un poumon vert au centre de leur quartier, lui il veut vendre le terrain 3,8 millions d’euros pour y faire des logements. Donc il a rappelé, comme d’habitude, que ça lui coûte du pognon et que lui, ce pognon, il en a besoin (pour la 3ème ligne de métro, mais ça il ne l’a pas dit), et qu’il fallait un fermier dans une ferme, et qu’il fallait un dossier solide, avec un tableau d’amortissement, la liste des cultures envisagées, etc. Et que si jamais le 8 avril, l’idée ne se transformait pas en projet, bah on en reviendrait au projet concret et réel : vendre pour construire des immeubles. Il a rappelé la mansuétude dont a fait preuve la mairie en accordant généreusement un moratoire pour que les gueux puissent préparer leur “petit” dossier. Or ce dossier, pas aussi petit qu’il le prétend de façon dédaigneuse, il y a des bénévoles qui se sont arrachés pendant des mois pour le constituer, pour faire des études sérieuses sur la viabilité, pour passer une à une toutes les barrières administratives, faire les demandes de subventions, les obtenir, etc. Tout ça évidemment sans l’aide de la mairie, étant donné que “c’est un projet privé”. Si la Mairie avait voulu le transformer en projet public, dans l’intérêt général, il y aurait eu toute la puissance des services municipaux derrière, mais faut pas déconner, Monsieur Moudenc il a besoin des 3,8 millions d’euros, il a un métro à financer.

Puis il est revenu sur Sokhiev. Et on est repartis sur des justifications abracadabrantesques en contradiction totale avec l’attitude de “je Sacha” Briand, qui s’est fendu le soir-même d’un courrier réponse pour dire que “maisouimaisnonmaispasdutout”, alors qu’en fait, si.

Bon, que dire de plus ? Les escarmouches habituelles ; Nous faisons remarquer qu’un groupe scolaire en bord de rocade, à notre époque, ça ne paraît plus vraiment judicieux ; la majorité municipale, avec son aplomb et sa mauvaise foi habituels transforment ça en “l’opposition ne veut pas d’écoles supplémentaires”. Bah si, bande de truffes, mais en prenant soin des élèves, non ? 
Il y a eu tout un tas de délibérations pour que la ville puisse vendre plein de terrains lui appartenant, dont la caserne de pompiers Vion, à Saint-Cyprien. On en reparlera lors des vœux. Pleiiiiiiin de terrains vendus, parce que ça fait des sous, et que la mairie, elle en a besoin, des sous, parce que, je ne sais pas si on l’a déjà évoqué, mais il y a un projet (ou une idée ?) de troisième ligne de métro, et … ah, si, vous êtes déjà au courant ? Il se peut qu’on l’ait mentionné une fois ou deux, en passant. Vous vous souvenez du coût ? Oui, plus de 3,5 milliards d’euros, c’est ça, vous suivez. Question à 2 balles : combien de casernes Vion faut-il vendre pour arriver à la somme de 3,5 milliards ? Nous on n’a pas la réponse, et si vous l’avez, ne la dites pas trop fort, ça déprimerait tout le monde.
Bon. Maintenant que la ville a bradé ses terrains, de quoi qu’on cause ? Des ATSEM, évidemment !
François a pris la parole, pour demander à M. Moudenc et à Marion Lalane de Laubadère s’ils accepteraient de vivre avec 700 euros par mois. Il a fallu leur répéter la question plusieurs fois avant d’avoir une ébauche de réponse de Mme Lalane de Laubadère ; M. Moudenc, lui, n’a pas pu répondre, il était en train de calculer combien de mois de travail il faudrait pour arriver à un mois de salaire de son emploi de haut-fonctionnaire à Bercy dont il fait les 35 heures chaque dimanche.
Caroline a reparlé de Mix’Art Myrys, histoire de rappeler qu’on n’oublie pas. On a également remis une couche sur le manque de transparence pour les subventions : alors là ça tombe bien, parce que du coup on a reçu durant la séance du conseil une invitation pour la nouvelle phase du groupe de travail le 10 mai prochain. On avait demandé ce groupe de travail à l’occasion d’un vœu lors d’un des conseils de 2020, il n’a mis qu’un an et demi à se mettre en place, et là, on en est déjà à la deuxième réunion, c’est quand même admirable l’efficacité et la célérité pour traiter les sujets importants : on sent qu’on est entre de bonnes mains.

Maxime est intervenu sur une délibération qui consistait à mettre en avant le travail des agents de la ville lors d’événements organisés par des associations avec le soutien de la ville. Non pas pour remettre en cause l’affichage du soutien de la ville, ce qui paraît normal, mais pour signaler que la ressemblance entre le nouveau logo de la ville de Toulouse et celui du mouvement politique “Aimer Toulouse” nous dérangeait un peu. Et alors là, on a eu droit à une magnifique démonstration de Pierre de chez Esplugas en mode téléachat “alors là je vous montre le logo d’Aimer Toulouse, et à côté vous avez le logo de Toulouse : c’est un cœur, ok, mais ce n’est pas le même, ce n’est pas la même forme, ce n’est pas la même couleur, et je vous le fais à 199 euros seulement, promo spéciale, et deux logos pour 410 euros avec en prime la dédicace de Jean-Luc Moudenc”. Grand moment.

Sur la fin, on a bien senti que M. Moudenc était pressé : on n’avait quasiment pas le temps de lever le bras pour voter, il enchaînait les “quiNePrendPasPartAuVoteQuiSAbstientQuiVoteContreCEstAdopté” à toute allure. De toute façon, il s’en fout, aux services de se démerder pour aller récupérer le vote des opposants.
Et nous sommes arrivés aux vœux !

Aaaaaaah… 7 vœux au programme. 6 de l’opposition, 1 de la majorité. Avec une particularité : le vœu de la majorité était sur le système LAPI (Lecture Automatisée des Plaques d’Immatriculation), et un des 6 vœux de l’opposition était aussi sur le LAPI. En fait, il y avait eu tout un travail préparatoire commun entre Odile et Emilion Esnault pour un vœu alliant majorité et minorité, à destination de l’Eétat. Et puis il n’y avait pas eu d’accord, donc finalement 2 vœux distincts étaient présentés. Mais lors d’un sprint final pendant le conseil, Odile et M. Esnault ont trouvé un terrain d’entente, donc seul le vœu de la majorité, remodifié par Odile, a été présenté, et accepté à l’unanimité : beau travail collaboratif des élus de sensibilité différente : c’est ça qu’on voudrait voir en permanence. Et puis il y a eu les autres : la mère qui ne dit rien, ou bien n’importe quoi. Ah non, pardon, c’est du Brel, ça.
* Vœu sur la caserne Vion, pour préserver le patrimoine de la ville : la majorité a fait des amendements qui dénaturent complètement le vœu, il est donc retiré.
* Vœu sur les écoles de proximité à taille humaine, pour la sauvegarde de l’école Port Garaud, menacée de fermeture en juin prochain : la majorité a fait des amendements qui dénaturent complètement le vœu, il est donc retiré.
* Vœu sur l’accueil des réfugiés ukrainiens et plus globalement de tous les réfugiés : la majorité a fait des amendements qui dénaturent complètement le vœu, il est donc retiré.
* Vœu sur la mise en place d’une cellule de soutien psychologique, à destination entre autres des enfants, suite au Covid, à la guerre en Ukraine, etc. : la majorité a fait des amendements qui dénaturent complètement le vœu, il est donc retiré.
* Vœu pour la mise en place d’un parcours mémoriel en lien avec les attentats de Toulouse et Montauban : la majorité a fait des amendements qui dénaturent complètement le vœu, il est donc retiré.

C’est marrant, on a juste eu à faire un copier-coller pour vous rendre compte de l’accueil de nos vœux par la majorité. Hé oui, c’est ça la démocratie façon Jean-Luc Moudenc : oui à tout, mais à condition de ne faire que ce que je veux, et à ma façon. C’est presque “allez vous faire foutre”, mais c’est bien enrobé et nettement plus poli, même si ça revient au même.
En sortant du conseil municipal, on a assisté à une superbe banderole déployée pour le soutien à l’école Port Garaud. On vous met une photo, c’était du beau travail. On ne sait pas si Marion Lalane de Laubadère l’a vue, faut dire qu’on pouvait facilement passer à côté (non).

Bon ben voilà… prochain conseil le vendredi 1er juillet.

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