Conseil Municipal de Toulouse du 30 juin 2023
Bonjour les gens !
Il fait beau, il fait chaud, la vie coule comme une chanson, et le conseil municipal approche étant donné que c’est vendredi 30 juin. Et ensuite, ça sera les vacances d’été, où il n’y aura plus aucun problème dans le monde, vu que les gens seront en vacances. On pourra roupiller devant le tour de France, se demander comment on fait pour ramener autant de sable de la plage et c’est quand même pas possible Arthur, je t’ai demandé 3 fois de secouer tes baskets avant de monter dans la voiture, et tout ça, quoi. Ou pour celles et ceux qui préfèrent le calme et le bon air, la montagne, les lacs, les randonnées. Ou pour une trop grande partie de la population malheureusement, juste rester chez soi parce que partir en vacances, ça coûte trop cher.
Mais avant cette délivrance, y’a le conseil municipal.
Et il est chargé.
Alors ouais, en fait, chaque fois on dit qu’il est chargé. Mais c’est simplement que c’est vrai. Et que si not’bon maire Moudenc acceptait de placer plus de conseils municipaux dans l’année, bah mécaniquement il y aurait moins de sujets à traiter à chaque fois, il ne serait pas aussi sourcilleux sur les temps de parole, on pourrait mieux étudier chaque délibération, et … ah bah oui, ok, on comprend que ça lui fasse peur en fait. De toute façon, même avec plus de conseils, on serait toujours aussi chiants, mais au moins ça durerait moins longtemps. Et puis au fond de lui, et au fond de toi, Ô éluE de la majorité qui lit honteusement cette infolettre pour savoir sur quoi on va venir vous emmerder, et qui te marre parfois avec des remords qui viennent immédiatement après, parce que rire de propos tenus par la dangereuse esstrèmegôche, c’est pas bien : va te fouetter 15 fois avec des orties pour faire pénitence, va ; au fond de lui et au fond de toi, donc, vous nous aimez bien quand même. Bon, pas tous, parce que dans les deux camps y’en a qui sont vraiment gratinés, mais sinon les autres, ça va, ils sont presque sympas des fois.
Au menu du conseil
Bon, donc, il est chargé.
214 délibérations dans 40 chapitres, ça va nous occuper au moins jusqu’à 19h cette histoire. Et si jamais on voit qu’on est trop rapides, on demande à Odile de râler sur le logement avec Lainette d’Agneau, ça marche à tous les coups. Annette Laigneau, pardon, faute de frappe impossible à corriger, on a essayé de mettre du correcteur sur l’écran, mais ça reste visible, tant pis, on assume.
Alors on va pas détailler chapitre par chapitre, sans quoi cette infolettre d’avant-conseil, qui en général est relativement digeste, va être aussi longue que celles d’après-conseil qui se lisent aussi rapidement que le tome 5 de Harry Potter. On va tenter d’en extraire la substantifique moëlle, comme ça en plus ça arrange la presse (parce qu’eux aussi ils nous lisent, mais moins honteusement, ça leur donne des billes pour savoir de quoi on va parler).
Donc pardon à Daniel Rougé et Laurence Arribagé, on zappe leurs chapitres aujourd’hui.
Au chapitre 3, il y aura la dénomination des voies de Jean-Michel Lattes, et on va acter les nominations de Sarah Halimi, Bertha Von Suttner, André Cros, Ernest-Georges Lannes, mère Elise Rivet, Charles Gandia, et Ada Lovelace. Elle, on vous en a déjà parlé lors du conseil municipal de mars dernier, il y avait eu une école à son nom qui avait été décidée. Donc elle aura aussi une allée, et vu que c’est une des pionnières de l’informatique, elle le mérite bien. VOUS VOYEZ LES AIMER TOULOUSE, ON DIT DU BIEN DE CE QUE FAIT LA MAJORITE !
(pardon, c’est juste que les attaques à la con et leur mauvaise foi sur twitter, ça suffit, hein)
Agnès Plagneux-Bertrand et tout le très/trop long chapitre de Sachounet, on zappe aussi. De toute façon, le budget, ça sera encore du ping-pong entre lui et Michèle Bleuse, avec la mauvaise foi et la condescendance habituelle de Sachounet. Bon, on parlera des Pradettes, ça devient une habitude.
Puis Nicole Yardeni pour la culture, Francis Grass… Ah, tiens, une banque qui file des sous pour construire une cour oasis dans une école. Alors voilà : suspicieux comme on est, on s’interroge sur une éventuelle contrepartie. Certains seront prompts à parler de “greenwashing” (un terme aussi immonde que ce qu’il recouvre) en disant que ça leur permet de se racheter une bonne conscience et de tenter de faire oublier tous les financements de trucs sales qu’ils font ; après, au final, ça permet à des enfants d’avoir une cour d’école sympa, moins chaude, et moins genrée. Oui parce que ça c’est rigolo aussi, hein : on entend beaucoup la droite sur le “wokisme” qu’il faut absolument combattre et tout et tout (alors que si on creuse un peu, ce terme barbare de “wokisme”, c’est juste l’acceptation de chacune et chacun, ce qui effectivement ressemble à un crime assez odieux, on en convient). Donc ouais, on les entend beaucoup (surtout certains, dont JJ Bolzan, chantre du bien manger et habitué du tweet après avoir testé le trop manger et trop boire) critiquer le wokisme, mais ensuite ils mettent en avant les cours d’école non genrées : attention, on critique pas, c’est très bien ! Mais faudra les prévenir que de temps en temps, ils deviennent un peu de gauche. Pas longtemps, heureusement, rassurez-vous.
On passe sur les chapitres suivants, on passe Annette Laigneau, Odile fourbit ses armes de toute façon. On passe aussi Marion Lalane de Laubadère et les écoles, on zappe le premier flic de Toulouse qui rajoute des caméras pour mieux nous protéger (interdiction de rire), on continue à avancer…
Ah : Pierre Trautmann : groupement de commandes de colis de fin d’année, de copieurs, d’équipements de protections individuelles (on a beau relire la délibération et l’annexe, à aucun moment il n’est précisé de quelle protection individuelle on parle, donc on suppose que ce sont des casques de chantier ou des tampons périodiques, un des deux sûrement), titres restaurants ; et puis une délibération dont l’intitulé est assez surprenant : “indemnisation du déséquilibre économique subi pour la fourniture de denrées alimentaires – Telles que les produits surgelés pour prestations, les compotes de pomme individuelle biologiques ainsi que les produits alternatifs à la viande.”
Produits alternatifs à la viande ? Mais QUE FAIT JEAN-JACQUES BOLZAN ????
Encore une preuve du wokisme latent que l’esstremegôche est en train d’instiller dans la majorité de droite, IL FAUT PRENDRE DES MESURES !
Dans le même chapitre, on ratifie l’entrée d’une nouvelle commune dans le capital de Zefil, comme on l’a fait jeudi dernier à la métropole : très bonne nouvelle : plus il y a de communes, plus tout le monde y gagne. Avec rappelons-le, un super outil dont s’est dotée la métropole pour avoir la main sur le déploiement de la fibre.
On avance, et on s’arrête malheureusement sur qui sonne le pluplugas, parce qu’on a 2 protections fonctionnelles à voter ; Sachounet et not’bon maire Moudenc ; le premier pour avoir tenu des propos qualifiés de diffamatoire pendant le conseil municipal de juillet 2022, le second en tant que responsable de ce qui se dit en conseil. Ça c’est rigolo, quand même, ça veut dire que toutes les conneries qu’on raconte, nous, en conseil, on peut ensuite attaquer tonton Jean-Luc dessus. On va se le garder sous le coude, pour la blague.
Quant à Sachounet accusé de tenir des propos diffamatoires, franchement on serait hyper méga surpris, c’est pas son genre de raconter n’importe quoi. Sauf quand il parle de nous, mais c’est pas méchant, hein, c’est pour déconner. Pol Pot, Staline, totalitarisme, Corée du Nord, les écolos sur une autre planète, tout ça, c’est des super gentillesses, cet Homme-là ne ferait pas de mal à une mouche, tant qu’elle vote très à droite.
Mi-parcours
Avec tout ça on arrive au chapitre 20 de Maxime Boyer : ouaiiiiiiiiiiis, on en est à la moitié des chapitres ! 3ème ligne de métro, LAPI, que du classique. Et puis une surprise : la suppression de la gratuité du stationnement pendant la première quinzaine d’août : un truc qu’on avait proposé pour mettre en avant plutôt les transports en commun quand les touristes affluent en ville. Et pourquoi donc encore un truc de gauche ? Ah ça y est, on comprend : c’est que dans la même délibération, on nous fait voter la gratuité du stationnement résident et pendant 2h30 en ville pour les véhicules électriques : en gros not’bon maire fait un nouveau cadeau inutile aux plus riches : les propriétaires de véhicules électriques pourront gratuitement venir garer leur SUV en plein centre-ville pour aller au resto et à l’année bénéficier d’une exonération totale de frais de stationnement dans leur quartier quand un abonné Tisseo, lui, paiera 100 euros de stationnement résident et quelqu’un qui utilise le co-voiturage, le vélo ou l’auto-partage à la semaine pour éviter le recours à sa voiture n’aura aucune réduction et paiera le prix fort à 135 euros annuels. C’est d’abord injuste quand on voit qu’une simple Zoé coute plus de 35 000 euros et hors sol quand il faut encourager le non recours à la voiture individuelle. De plus les gros véhicules électriques augmentent l’accidentologie citadine et voient leur bilan carbone dégradé fortement par leur poids croissant, ce qui fait que Grenoble et Paris s’orientent vers une tarification du stationnement au poids. Certes c’était une promesse (clientéliste) mais Jean-Luc Moudenc peut se mettre à la page et revenir en arrière sur cette mesure qui n’a pas plus de sens. Il vient de le faire sous notre impulsion sur les musées, il peut encore là aussi revenir à la raison.
Maxime a prévu de leur passer un (caisse à) savon.
Par contre victoire ! Suite à un vœu de Maxime, la majorité a écouté ses conseils et propose, vu que l’opérateur s’acquitte annuellement d’une taxe de 50 euros par scooter, que les scooters Yego soient autorisés à stationner gratuitement sur le stationnement payant, en se garant perpendiculairement pour prendre moins de place aux voitures. Et il est rappelé que 3 656 utilisateurs ont reçu une notification de mauvais stationnement et seulement 22 % sont venus déplacer le véhicule. Question faussement naïve : c’est que dans le centre-ville ces contrôles ?
Chez François Chollet, au chapitre 25, il y aura évidemment le PCAET via des subventions aux associations, mais y’a aussi une délib rigolote : “Action de cession à titre gratuit de motifs lumineux de Noël”. Bon, en gros ça dit que les vieilles décorations qui ont bien servi, mais qui fonctionnent encore bien, on peut les passer, même gratuitement, à des communes ou des associations, comme en l’occurrence des casernes de pompiers. C’est effectivement plus intelligent que de les jeter.
On s’arrête au chapitre 34 de Gnadang Ousmane, avec une délibération qui va dans le bon sens : donner la possibilité à d’autres communes de la métropole, comme ça se fait à Toulouse, de pouvoir aller chez des personnes dans l’incapacité de se déplacer pour effectuer à domicile des procédures de renouvellement de papiers d’identité/passeports.
Et une autre qui aurait pu être bien : un détachement de l’état civil dans la clinique Ambroise Paré pour que les parents puissent faire la déclaration de naissance sur place. Ça aurait pu être bien, mais le problème, c’est que ce ne sont pas des agents supplémentaires, mais des agents qui quand ils seront là, ne seront pas au service de toutes les autres personnes ; ça aurait été bien d’inclure les agents dans la réflexion, et de proposer le même système pour les hôpitaux publics.
Et on sent qu’on arrive sur la fin, parce que tous les derniers chapitres, ils ont beaucoup moins de délibérations que les premiers.
Parce qu'il le vœu bien
On arrivera ensuite aux vœux : il y en a 5 : 2 présentés par l’opposition :
- Vœu pour le maintien de la maison médicale de La Grave rapporté par Madame Hélène Cabanes.
- Vœu pour la mise en place d’un sentier de mémoire de la Retirada à Toulouse rapporté par Monsieur Antoine Maurice.
3 présentés par la majorité : un très bien sur la laïcité, et 2 qui sont là pour nous tenter de nous piéger (sur les drones et sur les violences contre les éluEs), parce qu’ils sont très taquins, et surtout que ce sont des politicards calculateurs.
Bah voilà : rendez-vous vendredi à 9h30 sur le site de la mairie, ou sur Twitter pour nous suivre sur @groupeAMC ou sur le compte de notre twitter effréné @AymDeheurles