Tout d’abord, nous tenons à remercier les services pour ce rapport. Nous nous permettons de faire les remarques suivantes :
Sur l’accessibilité elle-même, votre présentation est tendancieuse. Elle affiche le taux de réalisation des travaux et non le nombre d’établissements accessibles.
Vous annoncez un taux de 60 % de bâtiments accessibles, il en reste donc 40 % à réaliser en deux ans à l’échéance 2025. Dites-nous donc comment vous allez atteindre cet objectif en si peu de temps ?
Nous vous avons interpelés à plusieurs reprises, par la voix de notre collègue Odile Maurin, sur des aspects de non-conformité des ERP, neufs ou réhabilités. Alors que nous vous avons fait de nombreuses propositions pour éviter ces non-conformités et pour former tous les agents techniques qui travaillent sur le bâti, la voirie et l’espace public, une formation sur la législation, le cadre règlementaire, technique et la qualité d’usage. Vous n’avez rien mis en place et qui plus est, vous ne sanctionnez pas les entreprises et maîtres d’œuvre défaillants.
En ce qui concerne l’accessibilité dans les commerces, nous souhaitons connaître le nombre d’établissements rendus accessibles ?
En ce qui concerne les travaux sur voirie, nous vous avons alertés sur des mises en danger, d’autant plus qu’il y a eu des accidents mortels notamment dans le nord de Toulouse. Vous avez la responsabilité d’assurer des cheminements accessibles et sécurisés pour tous durant toute la durée des travaux.
En ce qui concerne les ambassadeurs de l’accessibilité, nous nous interrogeons sur l’efficacité de ce dispositif qui renouvelle les personnes tous les 6 mois, personnes qui sont forcément insuffisamment formées.
Nous regrettons également la dégradation de la prise en charge dans le domaine de la petite enfance et du périscolaire des enfants handicapés que nous savons en lien avec une diminution générale des taux d’encadrement dans ce secteur, résultat de votre politique.
Comme vous le savez, l’inclusion et la démocratie sont liées. La démocratie est la colonne vertébrale de l’inclusion et à ce titre la pluralité des représentations est essentielle. Il faudra donc équilibrer la place des associations professionnelles – au nombre de 16 actuellement – et celles des associations représentantes des personnes handicapées, soit 2 – comme le préconise l’ONU. L’objectif étant d’éviter les conflits d’intérêt et de mettre au centre des préoccupations des politiques publiques une réelle inclusion dans la vie sociale, culturelle, sociale, économique, etc.
Nous saluons la programmation annuelle d’événements dans le cadre du label « ville pour tous » et son extension à d’autres communes. Elle doit être l’occasion de participer au changement des représentations validistes qui font de la question du handicap une question médicale, alors qu’il s’agit avant tout d’une question de Droits Humains et d’égale dignité entre toutes et tous.