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Infolettre métropolitaine #23 : Conseil du 12 octobre 2023
Infolettre métropolitaine #23 : Conseil du 12 octobre 2023

Infolettre métropolitaine #23 : Conseil du 12 octobre 2023

Le groupe AMC au conseil métropolitain du 12 octobre 2023
Le groupe AMC au conseil métropolitain du 12 octobre 2023
« Bonjour les gens !

 

Jeudi 12 octobre avait lieu le conseil métropolitain, on s’attendait à un conseil plutôt court, il a été plutôt long, et cette infolettre risque de l’être aussi. 

Mais déjà, un petit mot sur le nouvel assassinat qui s’est produit vendredi ; nous tenons à dire ici toute notre horreur et tout notre soutien aux enseignantEs, personnels de direction et toutes les personnes travaillant dans les établissements scolaires. Nous sommes toutes et tous touchéEs par ce nouveau drame, dans une actualité qui est absolument déprimante, et nous cherchons le soleil au milieu de la nuit. 

 

Conseil métropolitain, donc. 

 

Nous étions convoqués le jeudi 12 octobre à 9h, nous avons commencé aux alentours de 9h20 par les traditionnels mots du Président. Il a commencé par souhaiter un bon anniversaire à Romain Cujives, puis a officialisé la démission de Thierry Fourcassier, le désormais ex-maire de Saint Jory, qui sera remplacé à la métropole par la suivante sur sa liste pour le prochain conseil métropolitain qui aura lieu avant les nouvelles élections municipales de Saint Jory. 

 

Il annonce aussi le retrait de la délibération 11.1 sur l’aéroport de Toulouse Blagnac (dommage, y’avait des interventions prévues sur cette délibération, pour parler des nuisances sonores aériennes nocturnes), et annonce aussi le ralliement d’Ana Faure au groupe Métropole d’Avenir. Si vous cliquez sur le lien sur son nom, à la ligne juste au-dessus, vous verrez qu’il y a encore son appartenance au groupe MECTS, qui est l’autre groupe (avec le nôtre) résultant de la scission des éluEs Archipel Citoyen, donc avec les gens de EELV entre autres, qui ont rallié dans leur groupe les autres EELV des autres communes. Et donc Ana Faure a eu un parcours sympa à suivre : élue sur la liste d’Albert Sanchez à Cugnaux, elle a adhéré à EELV dans la foulée. Quand ce cher Albert s’est fait dégager du groupe MECTS suite à sa signature du pacte de gouvernance de not’bon président Moudenc, elle est partie avec lui dans un nouveau groupe où ils ont ramené Julienne Mukabucyana et Patrick Jimena. Madame Mukabucyana ayant renié toutes ses valeurs pour rejoindre la majorité Moudencienne à Toulouse, leur groupe a explosé rapidement, et elle a donc elle aussi décidé de faire une Julienne et de rejoindre la majorité de droite à la métropole. 

Sympa, la politique, non ? C’est comme Dallas, mais en plus condensé. Enfin, pas sûr que ça soit dansé, en fait. 

 

Bref.  Dans son discours, le bon président Moudenc demande aussi d’observer une minute de silence. C’est très bien, ça permettra de s’associer à la douleur de toutes les familles de victimes. 

Toutes ? Non. Il demande une minute de silence pour les personnes assassinées par le Hamas. 

Là-dessus, aucun souci pour nous, ces assassinats terroristes sont immondes. Mais nous aurions aimé pouvoir aussi observer une minute de silence pour les victimes palestiniennes des bombardements Israëliens, et également pour les 2000 victimes du tremblement de terre en Afghanistan. 

 

Il n’y a pas eu cette association, c’est dommage. Du coup on va le faire maintenant. Nous allons tenter l’expérience unique de tenter une minute de silence pendant la lecture individuelle d’une infolettre : à toi, chère lectrice, cher lecteur, quelles que soient tes convictions, quelle que soit ton appartenance politique, une petite pensée pour toutes les victimes innocentes, en se foutant totalement de savoir si elles croyaient en un dieu plutôt qu’un autre, ou si elles étaient nées au bon endroit ou pas. Parce que chaque mort est une défaite pour l’ensemble de l’Humanité (au sens propre, hein, pas le journal). 

 

 

 

 

Ayé ? 

 

Bon, on continue, donc. 

 

Les liminaires commencent, tous orientés vers 2 sujets : le conflit Israélo-Palestinien et le budget, dont on va discuter lors du conseil. 

 

Pour AMC, c’est Marc qui le fait. Vous pouvez retrouver l’intégralité de son texte ici, sur notre site. 

On te laisse te faire ta propre opinion sur le texte ; visiblement pour Jean-Nono Gros, journaliste de la Dépêche (surnommé “le plombier” par Aymeric durant la campagne d’Archipel Citoyen, vu que c’était toujours lui qui était appelé lorsqu’il y avait des fuites), c’était ambigu.  

Citation : “Pour le groupe des Insoumis, lors de l’assemblée de Toulouse Métropole, ce jeudi, Marc Péré a condamné l’attaque « terroriste » du Hamas tout en maintenant une ambiguïté qui relativise les faits. Tous les autres groupes politiques ont dénoncé ces tueries sans réserves.” 

 

Alors déjà, cher Jean-Nono, c’est pas le groupe des Insoumis : c’est le groupe des non-encartés et de personnes proches de LFI ou appartenant à LFI(Agathe). Donc côté rigueur journalistique, on repassera. 

Ensuite et surtout, il n’y a strictement aucune ambiguïté. Mais bon, les titres putaclic, ça fait vendre. 

 

Du coup c’était le dernier lien vers un article de la Dépêche qu’on met dans cette infolettre. Parce que bon, c’est gentil de nous prendre pour des cons, mais à un moment donné ça se voit. 

 

10h55 : début du conseil, avec le rapport sur le développement durable : ça commence avec une prise de parole de Pascal Boureau, prévisionniste à Météo France qui nous fait une météo de la métropole, puis Thomas Karman prend le relais, et ensuite c’est Agathe qui intervient pour notre groupe : elle a parlé politique cyclable, Jonction Est, A69, et a dit “heureux les simples d’esprit”, et on n’est pas totalement sûrs que ça leur ait plu. 

En fait, non, on est sûrs que ça ne leur a pas plu. 

 

C’est François Chollet qui répond au nom de la majorité présidentielle métropolitaine pour dire qu’ils font tout bien, et Odile ronchonne en l’écoutant en disant qu’il raconte n’importe quoi. Puis c’est Vincent start-up Terrail Novès qui enchaîne sur toute la partie déchets pour dire qu’ils font tout bien, et Odile ronchonne sans doute, mais moins fort. 

 

On  enchaîne sur la ZFE, Caroline intervient pour notre groupe. François Chollet répond laborieusement, il avait préparé des fiches, il nous les lit, et se met à égrener les différentes déclarations qui ont pu être faites au cours des 3 dernières années sur la ZFE de Maxime, Antoine, et même François (Piquemal) sur les différents conseils métropolitains, municipaux, et en prime il nous met même des déclarations twitter des députés LFI de la Haute-Garonne. Voilà, tout le monde dans le même sac, la simplification, c’est la base de la politique. Enfin, de leur politique. 

On arrive rapidement à l’heure du repas, vers 12h45 : c’est tôt, par rapport à d’habitude : on sent que tonton Jean-Luc, il cherche à bousculer un peu les gens, pour éviter qu’ils tombent dans la routine ; il prend soin de nous, c’est gentil à lui. Et il annonce 1h30 de pause repas, grand seigneur. 

 

14h20, on reprend. Vu qu’à 14h15 la moitié des gens n’étaient toujours pas là, on a eu 2 ou 3 vice-présidentEs, sur l’estrade, qui ont fait tinter du métal sur leur carafe d’eau, un peu comme dans les mariages à l’américaine quand on veut faire taire les gens pour faire un discours supposément rigolo mais souvent lourd et un peu gênant, et c’est pas mal comme analogie parce que des fois, ce qu’on entend, c’est rigolo, mais ça arrive souvent que ça soit lourd et un peu gênant. 

Délibération 4.7 (“Animation de la semaine des légumineuses d’Occitanie”) : Thomas Karmann signale que le prochain conseil métropolitain sera pas loin de la semaine des légumineuses ; JJ Bolzan répond fièrement que là, ce midi, y’avait un petit bol de légumineuses : ça ressemble pour lui à un accomplissement total. Pour être sûr de n’inquiéter personne, il rassure en disant qu’il y aura évidemment toujours de la viande, parce que c’est nécessaire. (Promis, on n’invente rien ; à la fin du mandat, on essaiera peut-être une compilation des Bolzâneries, ça vaudra le coup). 

  

Délibération 4.9 (“GEMAPI – Convention cadre du Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI) d’intention de l’agglomération toulousaine : adoption de l’avenant n°1”) : première intervention d’Odile, on entend un murmure de satisfaction ou d’inquiétude, on sait pas trop, des bancs de la majorité lointaine. Odile nous parle du PAPI, qui se fait vieux et obtient qu’un groupe de travail soit formé sur les pluies diluviennes et les mesures à prendre pour protéger les plus vulnérables ; Hélène Cabanes parle aussi du PAPI, elle évoque à demi-mots, plus clairement, ce qui se passe dans une instance qui s’occupe de tout ça, le Syndicat du Bassin Hers Girou, et visiblement elle fait se fâcher très fort Philippe Plantade et Robert Medina. Y’a une histoire de GEMA et pas PI, et PAPI, et on comprend pas tout, et Marc demande s’ils peuvent mettre au courant tous les maires de la métropole pour savoir de quoi ça cause tout ça. 

 

15h30 : on est en plein débat d’orientation budgétaire (les orientations budgétaires, c’est un document qui a vocation à décrire les intentions politiques qui fonderont le projet de Budget, qu’on votera la prochaine fois), Marc intervient. Entre autres choses, il parle de Tisseo, et il s’étonne : « on nous dit qu’il faut donner à Tisseo collectivité beaucoup d’argent parce que les coûts de l’électricité ont augmenté. Donc on leur donne 30 à 40 millions d’euros. Mais les factures d’électricité, c’est Tisseo voyageurs qui les paie. Et pourtant on ne voit que 3 millions transférés entre Tisseo collectivités et Tisseo voyageurs. Impossible de penser qu’on nous fait donner de l’argent sous de faux prétextes, il doit y avoir une explication. Ou alors c’est pour financer la ligne de métro qui coûte trop cher ? » 

 

C’est Sachounet Briand qui répond ; il se permet de dire à Antoine, qui a fait une intervention : « c’est tiré du dictionnaire de la bien-pensance pour les bobos écolos ». Toujours très classe, Sachounet. 

 

Réponse sur Tisseo : « il semble que sur l’exercice considéré, la contribution énergie à Tisseo voyageurs n’était pas nécessaire, donc on ne lui a pas donnée » 

Bon, on est sur le budget, donc ben ping-pong habituel, joutes verbales Michèle Bleuse – Marc Péré – Sachounet Briand, on vous mettrait bien tous les échanges mais ça prendrait 3000 pages et vous comprendriez pas tout.  

 

Puis on vote plein de trucs d’un coup et on arrive au 5.18 (“Actualisation des tarifs des Services Funéraires”) vers 16h25, avec Agathe qui apprend à Sachounet que les éluEs de Toulouse ont des frais d’obsèques pris en charge. Genre il était pas au courant. Elle propose d’abolir ce privilège digne de l’Ancien Régime et de mettre en place une tarification sociale des Services Funéraires. Contrairement à ce que Sachounet dit : on propose des recettes ; de rien. 

 

Et c’est à nouveau Odile qui enchaîne, sur le SMEAT, et les problèmes de gouvernance peu démocratiques et transparentes, où la métropole décide de tout y compris pour d’autres intercommunalités. Elle évoque le rapport très sévère de la chambre régionale des comptes sur la gouvernance de l’AUAT. On vote 2 délibérations d’un coup, et puis c’est encore Odile sur le PICS, où elle demande que les plans de sauvegarde prennent enfin en compte les difficultés et vulnérabilités spécifiques des personnes âgées et handicapées. 

Vincent start-up Terrail Novès répond, dit que c’était dense et diffus, et que donc il faut juste se féliciter de la mise en place du plan intercommunal de sauvegarde. Toujours la simplification politique, hein : on garde ce qu’on veut, on jette le reste, et on se félicite. 

 

Agathe intervient sur l’augmentation des tarifs de la cité de l’espace : elle propose que les tarifs soient différenciés pour les habitantEs de la métropole et les touristes. Parce qu’aujourd’hui, pour une famille avec deux enfants, ça coûte quand même un bras (91€). Bon, un demi-bras si tu préfères. Ou au moins du coude jusqu’à la main, donc la partie la plus pratique, hein. Bref ça coûte cher.


Pierre Trautman dit que bah oui heu oui peut-être heu mais c’est une décision politique donc il faut y réfléchir. Jean-Claude Dardelet dit que Agathe a elle-même dit que parfois c’était gratuit, donc c’est bien, vu que c’est déjà gratuit. Et puis c’est plus cher ailleurs. Par contre, il dit que pour le prix d’une journée et demie, il y a un accès annuel, bon à savoir. 

Tonton Moudenc serait très content qu’on ait une réflexion sur le sujet (Victoire !). Ce sont des dépenses nouvelles, donc il faut chercher un équilibre financier avec des recettes nouvelles. Il en remet une couche un peu après suite à l’intervention de Patrick Chartier en disant « vous avez d’un côté ceux qui veulent toujours plus de dépenses et ceux qui sont au pouvoir et qui équilibrent les budgets en responsabilité ». Alors qu’en vrai si on augmente pour les touristes, et qu’on diminue pour les habitants, ce qui amène plus de gens, on a un équilibre. On dit ça, on dit rien.

  

17h : on passe au chapitre 7 sur 18, débat stratégique sur l’eau de 20 minutes. 

Pour AMC, c’est Jamal qui s’y colle, avec une très belle intervention. 

Eau, rapport de la majorité 2022, tout va bien, circulez, y’a rien à voir… Or la Garonne baisse, la sécheresse est là, liée au dérèglement climatique à cause d’un modèle économique absurde qui épuise nos ressources. 

Il faudrait un accès à l’eau pour toutes et tous, mettre en place une tarification sociale et solidaire : le prix devrait être différencié en fonction des usages ; il faudrait une gestion publique avec la participation démocratique et citoyenne de la société civile. 

Antoine parle de mensonge sur le prix de l’eau. Moudenc répond « c’est vous-même le menteur ». On est sur du très haut niveau de débat, donc. 

On se laisse voguer sur les débats ; en gros on parle du débit de la Garonne, et du prélèvement qui est fait ; « l’eau, il faut la stocker, sinon elle part dans l’océan Atlantique » (Pierre Trautman) : méchant océan qui nous pique l’eau, va ! 

Bébert Medina : « il avait été dit qu’en 2050 nous aurions le même climat qu’à Seville ou à Tanger : il faut reconnaître que nous y sommes déjà ; qui aurait pu prédire ? » Tiens, ça rappelle quelque chose. 

On sort la tête de l’eau à 17h40, et on nage vers l’horizon de la cohésion sociale et inclusion. 
 

18h : Odile intervient sur la production de logements sociaux locatifs. Dénonçant la poursuite d’une politique de construction où un seul logement sur 10 répond à la demande de 77% des demandeurs de logements sociaux des habitants de la métropole, à ce rythme faudra 39 ans sans nouvelles demandes pour y arriver. 
 

KTM répond en commençant par faire remarquer qu’Odile parle super vite pour tenir les 2 minutes 30 et que du coup c’est très dense, que donc elle ne répondra probablement pas à tout, et qu’en plus elles ont déjà échangé sur pas mal de sujets par le passé. 

Odile râle « elle fait semblant de pas comprendre ! », puis elle répond en disant que KTM est une femme intelligente, c’est sympa. Elle remercie la majorité ici présente, du PS jusqu’à la droite, pour la faire monter en compétence depuis 3 ans sur le sujet : à force d’intervenir et de se documenter, elle va pouvoir devenir experte sur le sujet. 

 

Not’bon président Moudenc dit à Isabelle : « quand vous n’avez pas de réponse à vos questions en commission vous m’écrivez : si vous n’avez pas mon adresse, demandez à Madame Maurin, elle m’écrit 3 fois par semaine » ; en substance, il lui reproche de poser des questions en conseil et pas en commission, le conseil étant réservé à des orientations politiques générales. 

On parle du 4ème parking de la cartoucherie : Marc dit qu’il se raccroche à cette délibération pour parler des parkings relais du métro : moue de dépit de tonton Moudenc qui se dit que décidément, il ne pourra pas aller voir Mélenchon à Toulouse. 

 

On avance dans le conseil : Aymeric intervient sur le rapport sur la collecte des déchets. Il dénonce la disparition progressive des services publics et la rentabilité à tout prix, ainsi que le manque de clarté du message passé par la métropole : en continuant à ramasser les ordures ménagères deux fois plus que les déchets recyclables, on renforce le message que le recyclage, c’est moins important. 


18h45, délibération 16.14 sur Tel Aviv, rajoutée le matin même. Hélène Magdo prend la parole pour dire qu’il faudrait aussi renforcer notre collaboration avec Ramallah. Jean-Luc Moudenc répond qu’il est choqué, que c’est le temps de la condamnation et de la solidarité. « Sur la riposte israélienne, on peut en penser ce que l’on veut, mais l’armée israélienne n’est pas en train d’égorger des femmes et des enfants, ou pister des jeunes qui vont danser. La riposte israélienne, c’est un acte de guerre classique, on en pense ce qu’on veut. » 

Ouais, enfin, un acte de guerre qui se chiffre en milliers de morts civiles, quand même. 

 

Aymeric intervient ensuite sur le PAVE. Grégoire Carneiro, l’anti-scientifique et élu depuis plus de 30 ans, répond que c’est Aymeric qui se trompe. Et que de toute façon ils font déjà tout bien. 

Bref comme d’habitude. De toute façon il a plein de chiffres à balancer, et il en balance plein. 

Il conclut en disant qu’Aymeric a annoncé 3 choses et qu’il a fait 3 erreurs : du coup on lâche Odile pour lui répondre, et elle le démonte bien comme il faut. 

 

Carneiro répond tout colère, et il dit « je vois que vous mettez la main devant votre bouche pour que je ne vous voie pas rire, mais j’ai une très bonne vue » 

 

Raté mon grand, c’est juste le masque que porte Odile; Bonne vue, effectivement. T’as encore perdu une belle occasion de te taire. Il est en train de gagner plein de points pour le prix du plus détestable du conseil, et pourtant y’a de la concurrence.

 

Hélène (Cabanes) intervient sur la jonction Est : elle parle des températures qu’on a actuellement en octobre ; tonton Moudenc la coupe en disant que ça n’a rien à voir (il aime bien couper la parole aux femmes, not’bon président Moudenc). Elle poursuit malgré tout son propos, qui est construit et développé ; elle fait un parallèle entre la Jonction Est et l’autoroute Toulouse-Castres, en rappelant que dans les deux cas, la population était majoritairement contre, et que ça ne se ferait pas. 

 

Odile en rajoute une couche, dans son style inimitable ; Carneiro répond en disant « j’ai l’impression de lire un livre ancien avec une nommée Cassandre » 

 

Ah.  

 

On rappelle que Cassandre prédisait l’avenir, mais avait reçu un sort pour n’être crue par personne. 

 

Il reconnaît donc que nous disons la vérité, c’est cool.  

 

Hélène : “vous dites qu’on est en bataille contre la voiture : mais pas du tout : elle a déjà gagné. Nous demandons juste un rééquilibrage des choses.” 

Tonton Moudenc répond : “nous sommes pour le rééquilibrage. Mais vous, vous mettez une fatwa contre tous les projets.” 

Fatwa, dans le contexte tendu, c’est pas innocent, et si on était suspicieux, on dirait que c’est dégueulasse. 

 

On avance dans le conseil : on passe aux discussions sur le PLU ; comme d’habitude, c’est une bataille entre Odile et Annette Laigneau.  Odile qui demande le retrait des autorisations données à Kauffman and Broad pour construire des centaines de logements sur des terrains pollués au plomb. Annette dit qu’il n’y a pas de risques mais elle refuse toujours de fournir les études complètes qui prouveraient ses affirmations : faudrait la croire sur parole… 

On vote les 2 délibérations suivantes, eeeeeeeeet… qui intervient ? ODILE ! Sur l’AUAT 

C’est le patron qui lui répond en personne : il est 19h45, il est tard, il faut plier le match. 

 

Odile lève le bras ; Tonton Moudenc « oui, vous voulez reparler encore ? » 

Clameurs au fond de la salle : « NON ! » 

 

Not’bon président Moudenc et Odile parlent à tour de rôle, dialogue de sourd, il fait couper son micro. Radical, comme trop souvent. Ça le perturbe tellement qu’il ne lance même pas le vote et qu’il passe au chapitre suivant. 

 

Dernier chapitre, RH, Caro intervient sur PROXIMA, qui est métropolitain, et Caro balance Olivier Arsac qui avait dit, lors du conseil municipal de Toulouse, que ça servait à renforcer les maires de quartier. 

 

Caro demande du coup quelle est la justification pour la métropole. Riton bafouille qu’il n’a pas compris la question, donc Caro reformule. 

Et là, la lumière se fait : à Toulouse, Olivier Arsac a répondu ça POUR TOULOUSE, mais PROXIMA a vocation à renforcer les services et les maires sur les autres communes.  

Caro s’avance toute guillerette vers le micro, maintenant qu’elle a bien compris ; et donc elle a une autre question : « maintenant que les maires de quartier auront autorité sur les agents (vu qu’il y aura plusieurs autorités possibles) : est-ce que les maires des autres communes auront aussi autorité sur les agents ?” 

Bon, pareil, c’est le patron qui répond : non les maires n’ont pas autorité sur les agents, y’a pas de pouvoir hiérarchique. Allez, tout le monde est fatigué, faut rentrer aux vestiaires. 

Bon, on veut bien, mais il faudra nous expliquer comment ça s’appelle de dire que les maires de quartier auront désormais prise sur l’administration, si ça ne veut pas dire qu’ils auront autorité dessus. 

 

20h on passe aux vœux : 4 ont été déposés ; 2 sont retirés de l’ordre du jour. 

  • un “trompeur” (dixit tonton Moudenc) sur l’A69 : la métropole n’est pas concernée, cette autoroute est abusivement présentée comme autoroute Toulouse-Castres alors que le projet va de Verfeil à Castres, et le sujet a été cité 10 fois depuis le début de la journée.  
    Bon, ben comme ça, comme chaque fois, il évacue le sujet et ne prend SURTOUT PAS position. Vous connaissez son point de vue sur cette autoroute ? Personne ne la connaît, peut-être même pas lui. 
  • vœu sur le droit à l’avortement retiré, ça émane de la loi et sera bientôt inscrit dans la constitution, et donc ça concerne l’état, donc pas la métropole, gnagnagna, pas à l’ordre du jour. 

  

Voici les 2 vœux qui restent :  

  • un premier de la majorité sur le développement des mobilités décarbonnées. Des amendements ont été présentés par le groupe de KTM, ils sont votés, et le vœu amendé est voté. 
    Tiens mais bizarre, il ne serait pas national, ce vœu ? Alors des fois ça marche, et des fois ça marche pas ?  
  • On passe à celui présenté par Jamal, qui annonce tout de suite qu’il va être retiré mais le présente quand même : il a perdu d’un coup son auditoire. Il parle quand même du vœu : ça portait sur la situation précaire de nos étudiantEs et demandait de revenir sur les augmentations des tarifs par la métropole et Tisséo, ainsi que le blocage des tarifs d’abonnement. Demander aussi à l’Etat dans le cadre de sa réforme des bourses la mise en place d’une allocation d’étude pour touTEs les étudiantEs : notre avenir, c’est notre jeunesse. 
    Le bon président Moudenc qui semble ne pas avoir compris que le vœu était retiré commence à vouloir faire voter les amendements qui dénaturent complètement, puis comprend que Jamal le retire, et clôt l’assemblée. 

Prochain conseil métropolitain le jeudi 7 décembre. 

Agathe au conseil métropolitain du 12 octobre 2023
Agathe au conseil métropolitain du 12 octobre 2023
Jamal au conseil métropolitain du 12 octobre 2023
Jamal au conseil métropolitain du 12 octobre 2023

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