Photo : Les élus et élues au Conseil Municipal de Toulouse du 01/07/2022 dans la salle du Conseil du Capitole de Toulouse. @LeandraDeutsch
1.Avant-propos et chaises musicales spéciales politique
Bonjour les gens !
Vendredi 1er juillet avait donc lieu le dernier Conseil municipal avant les vacances d’été, et qui dit été dit piscine ! On va en reparler, ça a été le fil rouge du conseil… Mais tout d’abord, quand nous sommes arrivés, il y a déjà eu UNE GROSSE ACTU ! (Tremblez, vous allez voir, c’est croustillant !) Comme nous avons changé de salle, notre placement était différent. Alors là, il y a eu concertation, tractation, stratégie de visibilité, tout un tas de trucs bien passionnants qui améliorent grandement la vie des habitant(e)s de Toulouse. Donc, il y avait eu a priori, un consensus sur un placement des gens de l’opposition, et puis on découvre en arrivant qu’il y a eu un nouveau plan de dernière minute, envoyé le matin même. Nous nous sommes placés comme on nous l’avait demandé lors de la dernière mise à jour connue… alors là il y a eu un râlage, parce que, a priori, certaines personnes étaient à l’initiative du changement de dernière minute et étaient courroucées qu’on ne l’ait pas respecté. Voilà voilà voilà, la vie politique, c’est vraiment passionnant.
Photo : Agathe Roby, élue du Groupe AMC au Conseil Municipal de Toulouse du 01/07/2022 dans la salle du Conseil du Capitole de Toulouse. @LeandraDeutsch
2.Plouf, plouf, la vie parfois fait plouf…
Bon, on a quand même pu commencer le conseil, avec comme d’habitude les liminaires : Agathe et Maxime ont parlé sur tout un tas de sujets, mais en particulier les piscines de Toulouse, avec pas suffisamment d’offre, des horaires d’ouverture pas assez adaptés, et curieusement, on est nombreux à avoir réalisé qu’aucune piscine de Toulouse n’avait de toboggan. Alors ça paraît tout con, dit comme ça, mais c’est vrai que ça fait un peu tâche : si on veut pouvoir aller en piscine “détente” avec ses enfants, hé bien on va à Colomiers qui a une super piscine avec toboggans, rivière extérieure, espace ludique. Mais dans les piscines toulousaines, bah non, rien. Sachounet Briand répond en comparant les piscines de Toulouse avec les autres villes, toujours obligé de faire des concours de quéquette : visiblement c’est comme ça que ça marche quand on parle de sa ville, il faut TOUJOURS faire référence aux autres villes pour dire “oui-mais-vous-voyez-là-bas-cépamieu-dabord”. Réflexe typiquement masculin ? À vérifier.
Après notre liminaire, ce sont les non-inscrits qui s’expriment. Sur les 4, seul Vincent Gibert décide de parler. Ils ont une minute chacun, on pourrait donc logiquement en déduire que si un seul parle, il peut utiliser 4 minutes. Hé bien visiblement ce n’est pas du goût du maire qui décide de couper le micro au bout de 2 minutes 50. Protestations, inflexibilité de Jean-Luc Ier du nom, qui fait comme si de rien n’était et enchaîne avec le reste. Sans transition justement, on passe directement au chapitre 8, on ne sait pas trop pourquoi, mais c’est comme ça on n’a pas le choix. Aucune explication, évidemment, aucune justification, à nous de nous démerder pour trouver rapidement de quoi ça parle dans notre tableau de suivi, et ce qu’on a décidé de voter…
Vu qu’on est dans la salle du conseil, plus petite, il faut aérer, à cause du/de la Covid. Résultat on est en plein courant d’air et on se caille, mais grave. Aymeric décide de mettre son manteau, histoire de ne pas finir frigorifié. D’autres personnes de la majorité, derrière lui, font remarquer qu’elles ont froid aussi. C’était bien la salle des illustres…
Puis chapitre 1, logique. On reparle des piscines. François commence un discours chapeau, Moudenc Ier lui rappelle que ça doit rester sur le sujet ; François dit que oui, puis il commence à parler. Jean-Luc Ier le coupe au bout de 30 secondes en disant qu’il s’écarte du sujet et là François lui donne une magistrale leçon de politique en lui disant que si un propos veut être construit, il doit être contextualisé. Vexé, Jean-Luc Ier ferme sa gueule. Agathe reparle des piscines, et notamment des toboggans. Ça fait sourire certaines personnes, parce que les toboggans, bah “ce n’est pas très sérieux”, et donc “ça ne sert à rien”. Mais en fait, si. Et c’est révélateur d’un manque de considération des loisirs en famille.
Photo : Maxime Le Texier, élu du Groupe AMC au Conseil Municipal de Toulouse du 01/07/2022 dans la salle du Conseil du Capitole de Toulouse. @LeandraDeutsch
3.Alerte à Toulouse : disparition des Conseils Municipaux
Jamal enchaîne et signale à Moudenc Ier que si on avait plus de conseils par an, on aurait moins de problèmes de temps de parole. Rappelons au passage que les 4 conseils municipaux auxquels on a droit chaque année sont le minimum légal, alors que par le passé, il pouvait y avoir jusqu’à 10 conseils par an. Puis Jamal parle de la perche, en disant que Laurence Arribagé aime bien sauter (moment de surprise de l’adjointe aux sports, qui retient son souffle en espérant qu’il y ait une suite) à la perche, comme lui (ouf). Il regrette que sur 50 000 euros, il y ait 25 000 euros sur la communication : une association sportive n’est pas une agence de comm. Bah oui.
Photo : Jamal El Arch, élu du Groupe AMC au Conseil Municipal de Toulouse du 01/07/2022 dans la salle du Conseil du Capitole de Toulouse. @LeandraDeutsch
4.Logements toujours vacants à Toulouse (bonus : perle de la majo N°1 #validisme).
Puis on passe à Sachounet Briand. Bon, ben on ne va pas rapporter tout ce qu’il dit, hein, c’est toujours la même rengaine. Et puis c’est le budget, c’est chiant. Ah, si, on ne sait pas trop pourquoi, mais il a parlé de Marc Péré, pour dire que gnagnagna l’Union, gnagnagna pas bien les choses. « Toulouse plus que toutes les autres communes a renoncé à l’autonomie fiscale. » Voilà. Vous en faites ce que vous voulez. Il a dit « Nonobstant » aussi, et « souffrez Madame que » et puis ensuite on ne sait plus. Ah, si, il a dit que la schizophrénie, c’était utile, et qu’il s’en sortait bien. Rappelons au passage que c’est une maladie, une vraie, et que les gens qui en sont atteint souffrent. Juste pour rappeler, quoi. Moudenc Ier se retire pendant le vote sur le compte administratif. Il sort, on vote contre dans l’indifférence générale, et il rentre. Mais c’est la loi.
Photo : Caroline Honvault et Aymeric Deheurles élus du Groupe AMC au Conseil Municipal de Toulouse du 01/07/2022 dans la salle du Conseil du Capitole de Toulouse. @LeandraDeutsch
5.Patrimoine de Toulouse Hôtel de Lestang : la grande braderie est ouverte ! (bonus : perle N°2 de la majorité #sexisme)
On vote contre les 5 premières délibérations une par une, puis on vote les 3 suivantes d’un coup, et puis intervention d’Agathe sur le quartier Saint-Étienne, pour les locaux de l’ancien rectorat, une histoire de servitude. Agathe apprend à Moudenc Ier qu’ils ont écrit un livre ensemble sur l’histoire de Toulouse. Il a écrit la préface, Agathe a collaboré au livre. Elle lui relit un extrait de sa préface, et lui signale sa dissonance cognitive entre son amour de Toulouse et sa volonté de brader les joyaux de Toulouse. Vendre l’Hôtel de Lestang, c’est brader l’histoire et le patrimoine. Elle fait remarquer que Sachounet avait dit dans La Dépêche qu’ils avaient dit qu’ils ne braderaient pas. Mais bon, en fait, ce n’est pas brader, c’est juste vendre beaucoup, et pas hyper cher. Hé bien si, c’est tout à fait la définition de “brader” en fait.
Plus tard, Sachounet nous sort une magnifique phrase : « les services savent ce dont les gens ont besoin ». Eh bien voilà ! Partons de ça plutôt que de se faire chier à faire des concertations. C’est beau quand même ces sachants qui savent tout et qui sachent mieux que personne !
Jean-Luc Ier répond à Agathe et la rejoint sur l’amour commun qu’ils portent à l’histoire de Toulouse, lui en tant qu’amateur, elle en tant que professionnelle. Il précise que l’hôtel appartient à la mairie depuis 170 ans et que la mairie ne l’a jamais utilisé. Il critique une vision étriquée « quand on aime le patrimoine, ça doit rester dans le giron municipal » alors que « quand c’est dans le privé, c’est entretenu et les gens en profitent ». Agathe réplique qu’il y a du patrimoine toulousain appartenant au privé qui est inaccessible aux toulousaines et toulousains, dont l’hôtel des Cordeliers qu’elle n’a jamais pu visiter. Moudenc Ier répond qu’il est choqué de l’entendre dire que l’hôtel n’a servi à rien alors qu’elle n’a fait que reprendre ses mots. Il dit que “les toulousain(e)s n’en seront pas privé(e)s vu qu’ils et elles n’y ont jamais eu accès”… Tranquille, pépère. Et puis Agathe était en train de parler, mais il se permet évidemment de faire des commentaires pendant qu’elle parle. Agathe lui demande d’arrêter de le couper, et souligne qu’il a la très fâcheuse habitude de couper prioritairement les femmes quand elles parlent. Mais bien évidemment, nous faisons remarquer ce sujet sans esprit de polémique.
Photo : Agathe Roby et François Piquemal élus du Groupe AMC au Conseil Municipal de Toulouse du 01/07/2022 dans la salle du Conseil du Capitole de Toulouse. @LeandraDeutsch
6.Reprise des hostilités et perles de la majo N°3 re #validisme et N°4 re #sexisme
Odile nous a rejoints : durant la matinée, elle était à un de ses procès. Elle essaie d’aller discuter avec Antoine et fait se lever tou(te)s les élu(e)s d’opposition pour pouvoir circuler. Forcément, avec son fauteuil, ça ne passe pas. Elle a du coup failli rater son intervention sur la délibération sur la protection de riton de Lagoutine. Donc esclandre, prise de bec avec Laurence Arribagé qui a remplacé Jean-Luc Moudenc pour cette délibération. S’ensuit une discussion sur les moyens dont dispose Odile, qui sont rappelés par Laurence Arribagé. Elle parle de « confort », Odile parle de « droits fondamentaux ». On lui apporte enfin le micro portable qu’elle réclame (les micros fixes la forçant à se tordre le cou), et elle peut commencer son intervention pour parler du cas de Mme L. qui attaque la collectivité en la personne d’Henri de Lagoutine pour divulgation illégale de son dossier médical. Bon, rassurez-vous pour Riton, la majorité a voté pour lui accorder la protection juridique, bien sûr. Un peu plus tard, échange sympa aussi sur le « côté féminin » revendiqué par Sachounet pour expliquer qu’il est capable de papoter avec sa voisine et écouter en même temps. Et personne ne comprend que c’est perçu comme sexiste. Il y a encore du chemin à faire…
Échanges ensuite sur la culture avec Caroline face à Nicole Yardeni, en parlant du festival de Toulouse. Ensuite on a parlé des musées, dans un consensus général.
Puis retour sur le vœu sur la précarité menstruelle. Patricia Bez indique les actions qui ont été menées, avec sensibilisation dans les écoles, distribution de protections lors des maraudes, mise en place de kits menstruels dans les centres de loisirs. Et plus globalement sur les vœux, sur le manque de concrétisation : Moudenc Ier invite à les poser en question diverses à la fin de la séance.
Délibérations de JJB, monsieur « bien-manger » : rien à redire, on vote pour.
On passe ensuite les délibérations sur l’éducation de Marion Lalane De Laubadère : des jurys, on parle de Port-Garaud. Caroline intervient, et suite à une mésentente / mauvaise compréhension ? Le débat glisse sur public / privé, alors qu’au départ, elle ne parlait absolument pas de ça.
On passe ensuite au sujet du LAPI (Lecture Automatisée des Plaques d’Immatriculation)
Longue intervention d’Odile pour défendre les droits des personnes en situation de handicap pour lesquelles ce système va entraîner beaucoup de démarches administratives. Eclat de rire général quand Odile appelle Sacha Briand « Sachounet », notre infolettre déteint sur elle. Émilion Esnault-Khojandin traite Odile de has been, qu’elle n’est plus à la page, et ramène le sujet sur un ancien tweet d’Odile qui n’a aucun rapport avec la choucroute. Et quand Odile menace de porter l’affaire devant le tribunal administratif, il la prévient qu’elle risque de pénaliser toutes les villes de France qui utilisent le LAPI et que ça pénalisera toutes les personnes handicapées. Méchante Odile qui ose venir défendre les droits des gens, elle retarde le “progrès”…
Photo : Odile Maurin élue du Groupe AMC au Conseil Municipal de Toulouse du 01/07/2022 dans la salle du Conseil du Capitole de Toulouse. @LeandraDeutsch
7.Accélération démocratique dans l’hyperespace du conseil et Proxima : vers l’infinie détresse des agents…
On passe à un débat sur les crèches, puis on parle d’arbres. Et puis les chapitres filent à toute vitesse, on a une accélération temporelle. 17h40, chapitre 13, 18h05, chapitre 25 : on est passés en hyperespace… Et le chapitre 25, c’est quoi ? C’est les RH, et le retour de Riton de Lagoutine. Et on parle du sujet Proxima.
C’est quoi Proxima ? C’est un système de décentralisation / territorialisation, mais la majorité refuse qu’on dise ces mots-là. Donc c’est ça, mais sans le dire. Et en gros, c’est dire qu’au lieu que les agent(e)s municipaux soient rattaché(e)s à Toulouse, on divise Toulouse en 5 (est, ouest, sud, nord, centre), et ils et elles sont rattachés à leur pôle. Et pour être rattaché(e)s, ils doivent postuler. Donc ça génère plein de stress, d’autant que ça risque de mettre les agent(e)s en concurrence entre eux/elles. Caro intervient donc sur ce sujet, Maxime enchaîne. Et c’est parti pour le show de Lagoutine ! Avec son flow et son dynamisme qui feraient passer Big Flo et Oli pour des amateurs. Bon, comme d’hab, ça part dans les « vous êtes dans une posture d’opposition », « les chiens aboient et la caravane passe » , « vous dites n’importe quoi ». C’est beau de voir les différents membres de l’opposition lui faire remarquer que les agent(e)s sont en détresse, et lui, répliquer « merci pour cette leçon de courtoisie », « le changement fait peur », et toujours avec son enthousiasme communicatif neurasthénique. Et puis finalement il s’interrompt au milieu d’une phrase et dit « je vais m’arrêter là ». Bon, ben c’est gentil d’être passé.
On enchaîne rapidement les chapitres 26, 27, 28, 29, 30, 31, en une minute c’est torché et voté. Pareil pour 32 sauf qu’on a des votes différenciés donc on vote une par une les 7 délibérations, et on arrive au chapitre 33 sur l’égalité femmes-hommes. Bon, là, on aurait des choses à dire, mais Michèle Bleuse en parle très bien. Et puis pareil, on enchaîne plein de chapitres, ça sent l’écurie. Petite pause sur le chapitre 38, sur les clubs sportifs. Caroline demande pourquoi il y a une réflexion spécifique sur les subventions aux clubs sportifs, alors qu’il existe un groupe de travail sur les subventions auquel l’opposition est associée. On aurait aimé y participer. Mais a priori ils font les choses bien, donc on approuve.
Photo : (Au premier plan) Caroline Honvault élue du Groupe AMC au Conseil Municipal de Toulouse du 01/07/2022 dans la salle du Conseil du Capitole de Toulouse. @LeandraDeutsch
8.Faites vos vœux : Ne changez rien, c’est très bien comme ça !
Pour finir on passe aux questions diverses ; Maxime est obligé de rappeler à Jean-Luc Ier sa proposition du début d’après-midi de reparler de nos vœux qui ont été adoptés et jamais mis en place concrètement. On nous écoute religieusement, et puis tout le monde se barre. On aura peut-être une réponse un jour.
Allez, bon été à toutes et tous, et rendez-vous le mercredi 9 novembre pour la prochaine saison de conseil municipaux (et de saison tout court en fait…)
Photo : Conseil Municipal de Toulouse du 01/07/2022 dans la salle du Conseil du Capitole de Toulouse. @LeandraDeutsch