« Bonjour à toutes et tous !
Mercredi 9 novembre a eu lieu le conseil municipal. Conseil particulier pour nous, parce que câĂ©tait le dernier de François : il lâa annoncĂ© durant le liminaire (on y reviendra plus en dĂ©tail aprĂšs), mais pour que les choses soient dites, comprises et claires, on va sâattarder un peu sur le sujet. François avait toujours annoncĂ© ĂȘtre contre le cumul des mandats, et donc depuis juillet dernier, les remarques persiflantes se multipliaient sur âet alors, pourquoi il est toujours conseiller municipal ? Il cumule, il profite des indemnitĂ©s, gnagnagna pas bien caca boudinâ (bon, câest un rĂ©sumĂ© Ă notre sauce, hein, câest peut-ĂȘtre pas totalement les termes exacts, mais dans lâesprit, câest vachement proche de ça).Â
Départ de François et gestion du groupe.
Pour les indemnitĂ©s, dĂ©jĂ : François a annoncĂ© que depuis son Ă©lection Ă lâassemblĂ©e nationale, il reversait ses indemnitĂ©s dâĂ©lu local Ă des associations. Pour celles et ceux qui en douteraient, bah contactez-le directement, hein.
Alors pourquoi avoir attendu aussi longtemps ? Pour bien comprendre, il faut revenir sur la notion de groupe politique. Un groupe politique, câest pas juste une expression pour dire que des Ă©luEs bossent ensemble et parlent ensemble : câest un acte administratif officiel, dĂ©posĂ© par lesdits groupes auprĂšs des services municipaux et mĂ©tropolitains ; ça rĂ©git pas mal de chose, entre autres la durĂ©e du liminaire accordĂ© Ă chacun des groupes, en fonction du nombre de personnes, et surtout Ă©galement des moyens financiers allouĂ©s, pour embaucher des collaborateurs / collaboratrices de groupe.
Nous, à AMC, on a 3 collaboratrices (mairie et métropole mélangées) :
⹠Circé Collongeon, qui faisait partie de la liste Archipel Citoyen, qui est là depuis le début
âą Ariane Laude, qui fait partie dâun certain nombre dâassociations Ă©cologiques et humanitaires, qui nous a rejoint il y a un peu plus dâun an
âąLĂ©andra Deutsch, qui nous a rejoint il y a presque un an, qui sâoccupe de toute la partie communication, rĂ©seaux sociaux, graphisme (et qui nous fait de jolies infographies).
Avant elles, il y a eu Olivier Gazzera, Manuel Leick-Jonard et Tien Tran. Nos collaboratrices (et nos anciens collaborateurs aussi) font un boulot indispensable et extrĂȘmement prĂ©cieux pour nous : veille des actualitĂ©s locales et nationales, organisation des documents que lâon recueille et que lâon produit, communication, prĂ©paration et suivi des commissions, organisation et compte-rendu de nos diffĂ©rentes rĂ©unions pĂ©riodiques, rĂ©daction des tribunes politiques, lien avec les services et lâadministration municipale / mĂ©tropolitaine, recherches et analyses sur les thĂ©matiques municipales et mĂ©tropolitaines, et encore dâautres choses. Câest dire Ă quel point leur travail nous est utile, sans elles, on aurait beaucoup moins de possibilitĂ©s dâexpression et de travail.
Alors pourquoi on vous raconte tout ça ? DĂ©jĂ pour le dire, parce quâon ne le dit pas assez souvent : le boulot de collab est assez ingrat, ils ne sont jamais dans la lumiĂšre, alors quâils font souvent plus de boulot que les Ă©luEs (dâune façon gĂ©nĂ©rale, hein, on parle de lâensemble des groupes, lĂ ).
Ensuite parce que la consĂ©quence du dĂ©part de François, câest une personne en moins dans notre groupe AMC, Ă la ville comme Ă la mĂ©tropole. Et donc une somme dâargent allouĂ©e en moins chaque mois. Et donc moins dâheures pour nos collaboratrices, donc une perte de revenu pour elles. VoilĂ pourquoi la dĂ©cision a mis autant de temps Ă ĂȘtre annoncĂ©e, parce quâon cherchait les diffĂ©rentes possibilitĂ©s pour ne pas pĂ©naliser nos collaboratrices. Et on nâa pas trouvĂ©. On va vous Ă©pargner les diffĂ©rentes tractations et solutions envisagĂ©es, de toute façon ça nâa pas abouti.
Et pour venir corriger ce qui a Ă©tĂ© annoncĂ© dans la presse, par mauvaise interprĂ©tation des propos de François : il reste officiellement et administrativement dans notre groupe jusquâĂ la fin de lâannĂ©e, mais ne participera pas aux prochains conseils mĂ©tropolitain et municipal, justement pour faciliter la gestion des contrats de nos collaboratrices, mais ne sera donc pas encore remplacĂ© lors de ces 2 conseils.Â
Conseil municipal et Les au revoir de François à Jean-Luc Moudenc (avec un petit bilan salé)
AprÚs ce bref préambule, donc : le conseil municipal.
Il commence par une minute de silence (en fait, ça ne dure jamais une minute, hein, câest une vingtaine de secondes, vous savez comment ça se fait) Ă la mĂ©moire dâune ancienne conseillĂšre municipale de Toulouse, disparue en septembre dernier.
Puis viennent les liminaires.Â
Liminaires exclusivement masculins pour une fois. Parce que pour Aimer Toulouse, MECTS et les non-inscrits, câest toujours un homme qui parle (respectivement Esplucarglass, Antoine, et soit Vincent Gibert soit Pierre Lacaze), et chez nous, habituellement, câest un binĂŽme mixte. Mais lĂ , câĂ©taient les adieux de François, donc il a fait le liminaire seul. Et pour son cadeau de dĂ©part, il sâest lĂąchĂ©. Il a attaquĂ© frontalement bon-papa Moudenc et a listĂ© les diffĂ©rentes casseroles de certaines des personnes donât il sâest entourĂ© lors du mandat prĂ©cĂ©dent et du mandat actuel. Etaient visĂ©Es pour ce mandat JJB-bien manger, et Laurence ArribagĂ© (en plus de papa Moudenc lui-mĂȘme, Ă©videmment). On ne peut pas retranscrire correctement par Ă©crit ni le ton ni lâambiance, et ça rallongerait considĂ©rablement lâinfolettre, donc on vous invite Ă aller regarder sa vidĂ©o sur Youtube (8 minutes) ici :
Ă noter que pendant le liminaire de François, au moment oĂč Il Ă©voque la tour Occitanie, on entend quelquâun tousser volontairement trĂšs fort : cette personne Ă©tait dans le maigre public autorisĂ© au conseil, et sâest fait sortir gentiment mais fermement par le vigile : on ne doit pas troubler le dĂ©sordre des dĂ©bats en conseil : il nây a que les Ă©luEs qui ont le droit de se quicher la gueule.
Alors forcĂ©ment, le liminaire nâa pas plu. Sauf au tout dĂ©but, quand François annonce sa dĂ©mission, saluĂ©e par des cris de soulagement approbateurs de certaines personnes de la majoritĂ©, conscientes quâelles vont avoir un peu de rĂ©pit, parce que François fait clairement partie des quelques Ă©luEs dâopposition les plus virulents (mais quâils ne se fassent pas dâillusions : il nous reste de trĂšs bonnes personnes, qui prendront parfaitement le relais)Â
Ă noter que bon papa Moudenc a habilement, plus tard dans le conseil, tentĂ© de retourner la situation en parlant âdâabandon des toulousains de la part de François Piquemalâ. Ce qui montre tout dâabord que pour notre bon maire, il nây a que des hommes Ă Toulouse, pas de toulousaines qui pour lui ne sont que des maisons a priori, et ensuite que le cumul des mandats, lui, peu lui chaut : de toute façon un conseiller municipal / dĂ©putĂ©, il connaĂźt bien, vu quâon a droit Ă de nombreux conseils Ă lâabsence de Jean-François Portarrieu, qui lui nâa pas abandonnĂ© les fameux toulousains, vu quâil cumule allĂšgrement, mais se contente juste de ne jamais ĂȘtre Ă Toulouse. Câest donc un non-abandon sans jamais ĂȘtre lĂ , jolie dĂ©finition. Mais comme dirait Audiard, yâa certaines personnes qui osent tout, mĂȘme quâil paraĂźt que câest à ça quâon les reconnaĂźt. Dans le mĂȘme genre, on a eu droit Ă une superbe phrase Ă la Macron Ă propos du festival Rose : on a osĂ© dire que câĂ©tait un bide, et esplucarglass a sorti le remarquable âCe nâĂ©tait pas un bide, câĂ©tait un succĂšs relatifâ. Dans la mĂȘme veine quâEmmanuel Macron nous sortant Ă la tĂ©lĂ© pour lâappli âtous anti-Covid » : âje ne dirai pas que câest un Ă©chec : ça nâa pas marchĂ©â. VoilĂ voilĂ .
Câest sĂ»rement par appĂ©tence pour les pĂ©riphrases osĂ©es que bon-papa Moudenc a annoncĂ© quelques jours avant le conseil quâil quittait Les RĂ©publicains, pour devenir indĂ©pendant : premiĂšre Ă©tape pour se rapprocher dâEmmanuel Macron, selon nombre dâobservateurs.
(Re)censure d’Odile par J-L Moudenc
Ă noter, une nouvelle fois, la censure de la parole dâOdile qui a voulu rĂ©pondre Ă Pierrot Pluplugas, lequel lâa une nouvelle fois diffamĂ©e dans son liminaire, mais bon-papa Moudenc a coupĂ© le micro. DrĂŽle de conception de la dĂ©mocratie…
Odile a donc rĂ©pondu sur twitter aux propos diffamatoires la prĂ©sentant comme condamnĂ©e par la justice, alors quâen tant que professeur de droit, Pierrot sait parfaitement quâune condamnation nâexiste pas tant quâil y a des recours non jugĂ©s. Ou alors il ne le sait pas, et dans ce cas on peut se demander ce quâil fout Ă son poste. Puis elle a commentĂ© les dĂ©cisions prises par le Maire, qui use dâun Ă©norme pouvoir sans vraie transparence, et dont certaines dĂ©cisions semblent illĂ©gales, nous amenant Ă saisir le prĂ©fet au titre du contrĂŽle de lĂ©galitĂ© et si besoin le tribunal administratif. Ouais parce que contacter le prĂ©fet, on aime bien ça, nous. Enfin surtout Odile, qui doit faire environ trouzemille courriers par semaine dont quarante-douze au prĂ©fet.
Une note de perdue, 10 de retrouvées ?
On ne va pas faire le dĂ©roulĂ© complet du conseil, parce que câest infiniment chiant, et surtout que notre scribe qui prenait consciencieusement des notes pour prĂ©parer lâinfolettre a perdu toutes ses notes vers 17h30 et a dĂ©cidĂ© que rien Ă battre, on ferait tout de tĂȘte, ce qui marche toujours trĂšs bien, tant quâon nâa pas dâexigence particuliĂšre. On va quand mĂȘme vous partager ici la super blague dudit scribe sur le dĂ©part de François, qui sera remplacĂ© en 2023 par un autre François (Briançon, Ă©lu PS) : âdepuis le liminaire de François et son annonce de dĂ©mission, yâa un murmure, un son qui sâamplifie, un son Ă©clatant, lumineux, bref un brillant son qui approcheâ. VoilĂ . Câest pas un bide, câest un succĂšs relatif.
On a eu droit Ă la sĂ©quence classique du remontage de bretelles par bon-papa Moudenc trĂšs fĂąchĂ© qui reproche Ă son opposition de parler beaucoup plus longtemps que ce qui a Ă©tĂ© convenu en confĂ©rence des prĂ©sidents sur les sujets clef. Â
Câest quoi la confĂ©rence des prĂ©sidents ? Câest une rĂ©union qui a lieu quelques jours avant le conseil, oĂč les prĂ©sidentEs des diffĂ©rents groupes politiques (donc AMC, MECTS et Aimer Toulouse) se mettent dâaccord sur les points de lâordre du jour qui nĂ©cessitent un temps consĂ©quent de dĂ©bats et conviennent ensemble dâun temps allouĂ© pour ces dĂ©bats.
Donc pour le rapport sur le dĂ©veloppement durable, il y avait 30 minutes de prĂ©vues, et au final ça a pris une heure. Pour le DOB (dĂ©bat dâorientation budgĂ©taire), il y avait une heure de prĂ©vue, ça a durĂ© 1h30.
Donc bon papa Moudenc Ă©tait fĂąchĂ© tout rouge. En fin de conseil, il Ă©tait plus conciliant, il est revenu sur le sujet plus calmement en expliquant quâil Ă©tait pour quâon prenne tout le temps nĂ©cessaire pour discuter des sujets essentiels, mais que ça serait bien quâon estime mieux dĂšs le dĂ©but le temps Ă y consacrer et quâon le respecte. Et en vrai de vrai, lĂ -dessus, il nâa pas tort.
Résumé de la matiné
Pour rĂ©sumer la matinĂ©e rapidement, on a fait les 4 premiers chapitres, justement jusquâau rapport sur le dĂ©veloppement durable. Comme trop souvent, François Chollet a prĂ©sentĂ© le rapport dans une indiffĂ©rence quasi-gĂ©nĂ©rale, avec des gens qui parlent entre eux et un brouhaha assez insupportable, alors que le sujet est dâimportance. Passe dâarme entre Maxime et F.Chollet sur le rapport dĂ©veloppement durable. F.Chollet critique (sans le moindre argument) la façon dont a Ă©tĂ© calculĂ© par les Faiseurs de ville le bilan carbone de la 3Ăšme ligne que lâon ressort Ă chaque fois ; Maxime lui propose un dĂ©bat public, pour confronter les chiffres et les mĂ©thodes de calcul. Quelque chose nous dit quâils ne vont pas sây risquer. Pourtant ça serait intĂ©ressant et instructif : chacun est de bonne foi, a priori, et ça permettrait Ă chacune et chacun de se faire sa propre opinion.
Maxime en profite pour revenir sur une rĂ©flexion de pierrot pluplugas dans sa rĂ©ponse aux liminaires, qui reprochait Ă François dâĂȘtre dans lâinsulte : il demande Ă notre ennemi pierrot, au clair de la Lune, de relire toutes les tribunes municipales et mĂ©tropolitaines de âAimer Toulouseâ depuis 2 ans, et de chercher lâargumentaire dedans, Ă©tant donnĂ© que leur seul discours depuis le dĂ©but, câest âgnagnagna LFI EELV caca pas beaux, Maxime le Texier caca pas beau, Agathe Roby caca pas belle, Odile Maurin caca pas belleâ etc. Alors que nous, chacune de ces magnifiques tribunes qui ont Ă peu prĂšs autant de lectrices/lecteurs que notre infolettre, ce sont des propositions, des idĂ©es.
Rapport développement durable
Mais sur ce rapport, on a aussi eu une intervention, ou plutĂŽt un rĂ©quisitoire dâAgathe, pour dĂ©noncer la vision de lâĂ©cologie de bon-papa Moudenc ; extraits choisis : âNous sommes tous des Ă©cologistesâ selon Pierre Esplugas Labatut, on y croirait presque. Sauf que ce rapport sonne terriblement creux ; câest de la poudre aux yeux. Vous arrivez quand mĂȘme Ă vous fĂ©liciter que 75% des idĂ©es pour mon quartier concerne lâĂ©cologie! Mais câest parce que vous faites tellement peu que les habitants en sont Ă vous tendre des perches pour que vous fassiez quelque chose. Ils en sont Ă faire le travail Ă votre place : quel aveu dâĂ©chec pour un maire qui prĂ©tend que ce mandat allait ĂȘtre celui de lâĂ©cologie. Elle rĂ©pond Ă bon-papa qui nous reproche de scander âRER, RER, RERâ quâil se complaĂźt lui-mĂȘme Ă scander â3Ăšme ligne, 3Ăšme ligne, 3Ăšme ligneâ. Quâil dit que la mairie accompagne les habitants dans les rĂ©novations Ă©nergĂ©tiques alors que nos Ă©coles sont des passoires thermiques.
Autre extrait : âMĂȘme si vous continuerez quand mĂȘme Ă dire que nous sommes une opposition stĂ©rile, des propositions nous en avons, nous vous les formulons rĂ©guliĂšrement. Engager un grand remplacement du bĂ©ton, arrĂȘtez de dĂ©truire des terres naturelles comme vous le faites avec la Jonction Est. Ăcoutez les habitants des Pradettes qui demandent de prĂ©server un Ăźlot de fraĂźcheur. Sortir de la bĂ©tonnisation Ă outrance pour vĂ©gĂ©taliser. Câest le parvis Matabiau qui a besoin dâarbres, pas la tour Occitanie. Faire des Ă©coles des bĂątiments exemplaires, investir en terme de rĂ©novation de ces bĂątiments publics, parce que nous voulons le meilleur pour les enfants de cette ville. En commençant par les Ă©coles des quartiers prioritaires. Devenir une commune Ă Ă©nergie positive, pour ne pas subir la crise Ă©nergĂ©tique. Engager un rĂ©el plan de dĂ©veloppement des transports en commun avec le RER toulousain, en multipliant les lignes de bus et en investissant massivement dans les pistes cyclables continues pour pouvoir circuler en toute sĂ©curitĂ©.â
Elle est bien, Agathe. Pour celles et ceux de la majoritĂ© qui soufflent avec le dĂ©part de François, ils nâont pas anticipĂ© le deuxiĂšme effet kiss cool.
Pause repas et vote du budget
AprĂšs le dĂ©bat sur le rapport du dĂ©veloppement durable, donc, pause de midi (Ă 13h pour ĂȘtre prĂ©cis). On a eu un repas digne dâun repas de NoĂ«l, on se demande ce quâon aura pour le dernier conseil de lâannĂ©e ; ou alors ils avaient anticipĂ© que câĂ©tait le dernier conseil de François : on a eu des huĂźtres, des moules, des langoustines, des bulots, une mayonnaise Ă tomber par terre, puis des pommes de terre/champignons avec de lâĂ©miettĂ© de canard super bon ou du poisson pour celles et ceux qui prĂ©fĂ©raient. Bon, par contre, pour les vĂ©gĂ©tariens, bah… des lĂ©gumes, hein, on va pas se casser la tĂȘte pour elles et eux. Confirmation, dâailleurs, avec Riton de Lagoutine qui en croisant Aymeric et son assiette remplie de fruits de mer lui a dĂ©clarĂ© âah bah au moins vous nâĂȘtes pas veganâ. On suppose que dans sa bouche câest un compliment ; il devait sâimaginer, ce brave Riton, que toutes les personnes de ce quâils nomment âlâextrĂȘme-gaucheâ (et qui est simplement la gauche) sont des vegans assoiffĂ©s de sang et ⊠ah non merde, assoiffĂ© de sang pour des vegans, ça marche pas. Bref, la vision dâAymeric et de son assiette de fruits de mer ne rentrait pas dans le stĂ©rĂ©otype de Riton, ça lâa perturbĂ©.
Reprise Ă 14h15, et dĂ©bat sur le DOB. Alors le DOB, câest le dĂ©bat dâorientation budgĂ©taire, donc discuter des choix de budget, câest suivi dans un dĂ©lai rĂšglementaire par le vote du budget, quâon aura la joie et lâhonneur de voter lors du conseil du 16 dĂ©cembre. Donc bah lĂ classique, hein : Sachounet Briand, puis Maxime qui sâinvite dans les dĂ©bats, puis MichĂšle Bleuse, puis Sachounet, puis MichĂšle, coupĂ©e plusieurs fois par Sachounet, et elle proteste, Ă juste titre, contre ce malotru qui coupe trop souvent la parole aux femmes. Il se dĂ©fend, et rappelle bien quâil ne sâoppose pas aux personnes (alors quâen fait, il avait prononcĂ© plusieurs fois des reproches adressĂ©s Ă MichĂšle elle-mĂȘme) mais aux opposantEs dâune façon gĂ©nĂ©rale, et âquâil nous embrasse tousâ. Bon, merci mais sans façon. Sur le fond du DOB, Maxime a fait noter la diffĂ©rence de traitement de la mairie de Toulouse par rapport Ă la MĂ©tropole. Bon papa Moudenc gĂšre la mairie en pĂšre de famille plan-plan : il refuse dâinvestir (alors quâil le pourrait) dans le bĂąti public, comme nos Ă©coles, qui sont vĂ©tustes et abandonnĂ©es depuis des dĂ©cennies, ce qui Ă moyen terme permettrait des Ă©conomies substantielles et du bien-ĂȘtre pour nos pitchouns sans toucher au budget de fonctionnement.
Et du coup, ben il Ă©trangle financiĂšrement la MĂ©tropole et TissĂ©o, sur le dos des 36 autres maires qui nâont pas voix au chapitre. Et on parlait tout Ă lâheure de cumul : Jean-Luc Moudenc, câest du triple cumulâŻ: maire de Toulouse, prĂ©sident de MĂ©tropole et haut-fonctionnaire de Bercy (eh ouiâŻ! Ă 8000 euros par moisâŻ! Mais bon, il dit quâil le fait la nuit et les week-end grĂące Ă une puissance de travail exceptionnelle⊠Câest beau !). En tant que cumulard, ses 2 premiers mandats lui permettent de financer tranquille les investissements coĂ»teux de la ville via la MĂ©tropole. Donc Toulouse prend sa grosse part du gĂąteau, et les autres se partagent les miettes.
Fin des dĂ©bats Ă 15h45, colĂšre de papa Moudenc sur le non-respect du temps dĂ©volu, et inquiĂ©tude gĂ©nĂ©rale parce quâon en est Ă la 14Ăšme dĂ©libĂ©ration sur 155.
AprÚs-midi chargée entre démocratie façon Moudenc et culture en danger
Puis intervention rapide dâOdile sur un terrain prĂ©emptĂ© au Mirail soi-disant pour ouvrir le quartier, mais manque de pot, ça va juste permettre de tourner en rond, et au profit de qui ? Des promoteurs ! Câest ballot, pour un peu on pourrait croire que câest volontaire.
On ne voit pas la fin arriver, pas grave, on avance. Toujours dans les dĂ©libĂ©rations de Sachounet pas brillant, lâimplantation dâune chaufferie Biomasse dans le secteur de lâavenue dâAtlanta. Nous demandons via Maxime Ă ce quâune concertation rĂ©elle avec les habitantEs ait lieu, mais ça ne leur plaĂźt pas, Ă la majoritĂ©, parce que quand on demande aux gens, ils ne sont pas dâaccord, ces cons, et ils posent des questions en plus. Donc câest plus simple de passer en force. Câest un peu comme la Jonction Est : 94% des gens sont contre dans la concertation publique donc⊠ben câest quâil faut voter pour. Câest quand mĂȘme pas compliquĂ© la dĂ©mocratie façon Moudenc.
Arrive le vote dâune subvention pour le Rose Festival : problĂšme la dĂ©libĂ©ration est rĂ©troactive donc illĂ©gale, ce quâOdile soulĂšve. Ăa ne dĂ©range pas bon-papa Moudenc qui la fait voter quand mĂȘme. Odile va saisir le prĂ©fet au titre du contrĂŽle de lĂ©galitĂ© et si besoin le tribunal, donc Ă suivre.
Caro fait remarquer quâune des dĂ©libĂ©rations anonymes noyĂ©e dans la masse des autres actes, et non prĂ©sentĂ©e en commission (mais dĂ©busquĂ©e heureusement par le flair dâautiste dâOdile), traite sans le dire explicitement de la dĂ©molition de Mixâart Myrys, alors mĂȘme quâune action judiciaire a Ă©tĂ© lancĂ©e par le collectif, et que ça pourrait laisser penser Ă une volontĂ© de forcer la main du juge. On avance. Comme chaque annĂ©e Ă la mĂȘme pĂ©riode, on vote contre la rĂ©solution qui liste le nombre de dimanches oĂč on a droit de demander aux gens employĂ©s dans les grandes surfaces dâaller bosser mĂȘme sâils ne sont pas dâaccord.
On avance. Pour la premiĂšre fois depuis le dĂ©but du mandat, on nâa aucune intervention sur les dĂ©libĂ©rations de Marion Lalane de LaubadĂšre ; elle a dĂ» ĂȘtre déçue, câest un rendez-vous habituel, et elle prĂ©pare toujours ses Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse. Du coup on lâa fait bosser pour rien. Pardon, Marion, on fera mieux la prochaine fois, tu pourras nous dĂ©foncer comme tu aimes si bien le faire.
On avance. On passe Ă Saint-Ămilion, le Kyan Khojandi pas drĂŽle et pas bref. Aymeric intervient pour parler pĂȘle-mĂȘle de lâaffaire du Caousou oĂč des parents dâĂ©lĂšves ont protestĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© verbalisĂ©s pour ĂȘtre stationnĂ©s sur une voie de bus pour dĂ©poser leurs enfants Ă lâĂ©cole (câest vrai quoi : si on ne peut mĂȘme plus se garer comme une merde sans prendre une prune, oĂč va-t-on ?) et qui ont eu droit Ă une petite ristourne par la maire de quartier (Mme ArribagĂ©, cf. plus haut), puis rappeler a contrario que la mise en place des rues des Ă©coles Ă©tait une trĂšs bonne chose, comme pour lâĂ©cole Viollet Le Duc rĂ©cemment aux Pradettes, et que la lutte contre les stationnements anarchiques devait se poursuivre, incluant les scooters Yago qui pullulent sur les trottoirs et entravent les dĂ©placements des PMR. Puis Odile intervient sur les amendes (pardon, les FPS : âforfaits post-stationnement » : câest la mĂȘme chose pour lâusager mais ça fait mieux), et sâinquiĂšte des remontĂ©es syndicales et des agents sur la souffrance au travail des ASVP malmenĂ©s par leur hiĂ©rarchie. Elle interroge Saint-Ămilion (en vrai Esnault chef de la police) sur le nombre de recours que les personnes handicapĂ©es ont dĂ» faire suite Ă des verbalisations illĂ©gales avec la sulfateuse Ă PV, le LAPI : le saint a Ă©tĂ© incapable de rĂ©pondre. On avance. On discute sur les crĂšches avec Laurence Katzenmayer. On avance encore.
DĂ©tail super important, capital mĂȘme, Ă signaler : depuis que nous sommes dans la salle du conseil municipal, nos collabs sont dans une autre piĂšce plus lointaine, mais Ă cĂŽtĂ© des toilettes. Ils ont des Ă©crans qui diffusent le conseil, et des haut-parleurs pour entendre les dĂ©bats. RĂ©sultat, mĂȘme quand on va pisser, on peut entendre Odile qui parle : ça nâa pas de prix. Limite faudrait leur souffler, Ă Toulouse, de mettre en boucle des enregistrements de conseil dans les longues pĂ©riodes qui sĂ©parent nos joyeuses rĂ©unions, ça motivera les gens Ă faire court.
Sinon, nouveautĂ© du conseil municipal, lĂ : comme pour les discours du prĂ©sident, on a eu droit Ă un sous-titrage en direct et une diffusion sur youtube. On nâarrĂȘte pas le progrĂšs.
Bref, aprĂšs cette digression aussi intĂ©ressante dâinstructive, reprenons notre cours du conseil : Ă un moment donnĂ© bon papa Moudenc a pris lâautoroute, en faisant dĂ©filer les chapitres Ă toute allure, et on devait sâaccrocher pour capter le bon moment oĂč lever la main. Il aime bien faire ça, ça doit lâamuser de voir les mains se lever en dĂ©calĂ© et en retard parce quâil enchaĂźne les quineprendpaspartauvotequisâabstientquivotecontrecâestadoptĂ©.
Intervention dâAymeric Ă nouveau sur le chapitre de JiBi de Scorraille, sur une dĂ©libĂ©ration qui parle dâĂ©clairage public : retour sur ce qui a Ă©tĂ© Ă©voquĂ© dans le liminaire dâAntoine, questions sur le pourcentage de LED dans les Ă©clairages publics (65% environ, objectif 100% en fin de mandat), et sur les Ă©clairages intelligents avec dĂ©tecteur de prĂ©sence. Petit Ă©change acrimonieux entre JiBi et Aymeric, parce que le sieur de Scorraille a commencĂ© sa rĂ©ponse par âdans les mairies tenues par vos amisâ (ils ont lâhabitude de rĂ©pondre comme ça aux Ă©luEs EELV, pour toujours faire des combats de quĂ©quette entre villes de droite et villes âvertesâ). Aymeric a repris la parole en disant âje nâai pas compris de qui vous parliez, je nâai pas dâamis en politiqueâ. Jibi reprend en prĂ©cisant âGrenoble, Paris, blablablaâ. Aymeric rĂ©pond en disant quâil a effectivement des amis dans la rĂ©gion de Grenoble, mais quâĂ sa connaissance ils ne sont pas dans la politique. Bon papa Moudenc intervient pour tenter de dĂ©rider lâauditoire avec un âil manque peut-ĂȘtre une apostrophe, ils sont dans lâapolitiqueâ. Bon, ça a fait un succĂšs relatif, ça aussi.
Odile revient (et elle est pas contente) pour Ă©voquer la diffĂ©rence criante de moyens entre la politique dâaide au ravalement de façades en quartier pĂ©riphĂ©rique et dans lâhyper centre, habitĂ© comme chacun sait par de pauvres propriĂ©taires parmi les plus pauvres, ne possĂ©dant pour certains que quelques immeubles ⊠LĂ câest minimum 3 millions dâeuros sur 6 ans donnĂ©s par la ville sans tenir compte des niveaux de ressources de ces propriĂ©taires. Et pour lâadaptation du logement pour les vieux et les handicapĂ©s, 975 000⏠sur 3 ans, Ă peine plus que ce qui a dĂ©jĂ Ă©tĂ© dĂ©pensĂ© pour les façades pour 2022. Ăa situe les vraies prioritĂ©s de cette mairie…
On avance. Echanges encore plus acrimonieux (on vous laissera chercher dans le dictionnaire, vous aurez appris un mot, câest cadeau) entre Riton de Lagoutine et Caroline : petit rappel, si vous avez loupĂ© les Ă©pisodes prĂ©cĂ©dents : lors du dernier conseil mĂ©tropolitain, Riton avait usĂ© dâun qualificatif peu aimable Ă notre encontre, et limite qualifiĂ© Caroline de menteuse. Caroline revient Ă la charge lors de ce conseil pour dire que suite Ă leurs Ă©changes, elle a vĂ©rifiĂ© ce quâelle avait dit, et quâelle confirme que ça figure bien dans la FAQ (Foire Aux Questions) du site officiel de la mairie. Riton confirme sa mĂ©connaissance totale des outils informatique en disant que âouimaisouimaisnon câest pas parce que vous avez lu un truc sur un forum que câest vraiâ. RĂ©ponse traduite de Caro : âcâest pas un forum, ducon, câest le site officielâ. Bon, elle lâa pas dit comme ça, mais ça aurait pu, et ça aurait Ă©tĂ© mĂ©ritĂ©.
Bref, dialogue de sourd (attention, ceci est une expression validiste, Ă proscrire totalement. Nous allons donc dire que câest un dialogue dâincomprĂ©hension mutuelle entre personnes souffrant dâun dĂ©ficit auditif).
Puis autoroute de chapitres Ă nouveau, avec 6 chapitres complets votĂ©s en moins dâune minute.
Politique de la ville et clubs sportifs
On avance. Politique de la ville : longue intervention de Jamal : Ă la lecture de ce rapport, on comprend vite que la question sociale du dĂ©veloppement du quartier a Ă©tĂ© abandonnĂ©e pour laisser place Ă une approche immobiliĂšre et de rĂ©cupĂ©ration du foncier. Les crĂ©dits spĂ©cifiques ne compensent pas lâinĂ©gale allocation des moyens de droit commun et de services publics, opĂ©rĂ©s par toutes les politiques sectorielles de lâEtat et des collectivitĂ©s. RĂ©ponse de GaĂ«tan Cognard (toujours rien Ă voir avec Harry Potter et le Quidditch) qui lui dit entre autres quâil aurait pu ĂȘtre photographe (cherchez pas le rapport, ou bien tapez-vous le visionnage du conseil), et Jamal lui demande dâĂ©viter ce genre de rĂ©ponse visant les personnes qui nâapporte rien au dĂ©bat. Paf, renvoyĂ© Ă grand coup de batte vers le joueur adverse le cognard (lĂ câest du Harry Potter par contre).
On avance. Un dernier dĂ©bat entre Caroline et Julie Pharamond sur lâaide aux clubs sportifs, dans une ambiance fatiguĂ©e parce que ça sent lâĂ©curie, on en est au 40Ăšme et dernier chapitre : pour faire des Ă©conomies Ă tout prix, l’Ă©quipe Moudenc, de maniĂšre insidieuse, Ă travers une dĂ©cision du Maire au cours de l’Ă©tĂ©, a modifiĂ© le recueil des tarifs et obligĂ© les assos Ă s’acquitter de l’utilisation des Ă©quipements sportifs sans plus aucune prise en compte de leur situation. Le rĂ©sultat, c’est que soit un certain nombre d’assos vont mettre la clef sous la porte, soit rĂ©percuter ces coĂ»ts sur les adhĂ©rents, limitant l’accĂšs Ă ces activitĂ©s. Face Ă la bronca dĂ©clenchĂ©e, ils ont reculĂ© temporairement, nous on demandait que ce soit durable. Affaire Ă suivre…
ET ON PASSE AUX VOEUX !
Alors on vous avait annoncĂ© 3 vĆux, on nâen a que 2.
Celui sur les femmes iraniennes proposé par Jamal a été retoqué par le maßtre de cérémonie. On subodore que la référence à la liberté des femmes de porter le voile ne leur a pas plu.
Voici pour information le contenu exhaustif des dangereux articles que nous avions proposĂ©s pour ce vĆu :
Article 1 : le Conseil Municipal rĂ©unit le 09/11/2020 exprime son soutien Ă la lutte des femmes iraniennes pour la libertĂ© dâaller et venir vĂȘtues comme elles le souhaitent.
Article 2 : le CM exprime aussi son soutien Ă la famille de Mahsa Amini et sâengage Ă nommer une des rues de Toulouse au nom de Mahsa Amini pour perpĂ©tuer Ă travers sa mĂ©moire la lutte des femmes iraniennes.
Article 3 : le CM dĂ©nonce la rĂ©pression contre des femmes et des hommes qui manifestent pacifiquement pour lâĂ©galitĂ©, la libertĂ© et la justice.
TrĂšs subversif, donc, comme vĆu. Bref.
2 vĆux, donc : un prĂ©sentĂ© par Agathe sur le parrainage de familles de sans-papiers par des Ă©luEs du conseil municipal. Câest Marion Lalane de LaubadĂšre qui prend la parole pour expliquer quâils voteront contre ce vĆu parce quâils estiment quâils font dĂ©jĂ plein de choses pour aider les familles en difficultĂ© et que cette notion de parrainage ne serait pas universelle et que donc ben non en fait. Donc non, vĆu rejetĂ©, mais câest bien, comme chaque fois ça a permis de rĂ©veiller touTEs les Ă©luEs de la majoritĂ© en leur faisant faire un peu dâexercice : lever la main au bon moment, de façon totalement dĂ©synchronisĂ©e. Second vĆu, donc : portĂ© par Maxime, sur lâaccĂšs aux douches municipales, avec adaptation des horaires et travail avec les associations. La majoritĂ© a totalement revu le vĆu, en rĂ©Ă©crivant quasiment toutes les phrases, mais ça va quand mĂȘme dans le bon sens, donc le vĆu est acceptĂ© dans sa version remaniĂ©e, Ă lâunanimitĂ© et la satisfaction gĂ©nĂ©rale. Moudenc en profite pour se contredire totalement et fĂ©liciter notre approche constructive sur ce coup lui qui nous dĂ©crivait comme des opposants sans aucune capacitĂ© de proposition. Ah ouiâŻ! La presse Ă©tait partie depuis un bout de temps, on comprend mieuxâŠ
Fin du conseil municipal Ă 20h.
Il est Ă noter que le changement dâappartenance politique a fait un bien fou Ă Mme Mukabucyana : quand elle Ă©tait dans lâopposition, elle nâintervenait quasiment jamais ; alors que lĂ , bah… bah rien, aucune prise de parole, et elle a soigneusement Ă©vitĂ© tout contact voire tout Ă©change visuel avec les personnes avec lesquelles elle sâest faite Ă©lire. Yâaurait-il un soupçon de honte ? Nous avions pensĂ© Ă lui offrir un petit cadeau de dĂ©part, on avait pensĂ© Ă une veste dĂ©jĂ retournĂ©e, ça pourrait lui servir.
Fin de conseil, donc : au revoir François, et merci. Lâopposition perd 2 personnes lors de ce conseil : toi tu nous manqueras, tu Ă©tais brillant, utile, efficace, percutant, travailleur, pertinent, avisĂ©. Lâautre personne, bah… rien.
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