


« Bonjour à toutes et tous !
Mercredi 9 novembre a eu lieu le conseil municipal. Conseil particulier pour nous, parce que c’était le dernier de François : il l’a annoncé durant le liminaire (on y reviendra plus en détail après), mais pour que les choses soient dites, comprises et claires, on va s’attarder un peu sur le sujet. François avait toujours annoncé être contre le cumul des mandats, et donc depuis juillet dernier, les remarques persiflantes se multipliaient sur “et alors, pourquoi il est toujours conseiller municipal ? Il cumule, il profite des indemnités, gnagnagna pas bien caca boudin” (bon, c’est un résumé à notre sauce, hein, c’est peut-être pas totalement les termes exacts, mais dans l’esprit, c’est vachement proche de ça).
Départ de François et gestion du groupe.
Pour les indemnités, déjà : François a annoncé que depuis son élection à l’assemblée nationale, il reversait ses indemnités d’élu local à des associations. Pour celles et ceux qui en douteraient, bah contactez-le directement, hein.
Alors pourquoi avoir attendu aussi longtemps ? Pour bien comprendre, il faut revenir sur la notion de groupe politique. Un groupe politique, c’est pas juste une expression pour dire que des éluEs bossent ensemble et parlent ensemble : c’est un acte administratif officiel, déposé par lesdits groupes auprès des services municipaux et métropolitains ; ça régit pas mal de chose, entre autres la durée du liminaire accordé à chacun des groupes, en fonction du nombre de personnes, et surtout également des moyens financiers alloués, pour embaucher des collaborateurs / collaboratrices de groupe.
Nous, à AMC, on a 3 collaboratrices (mairie et métropole mélangées) :
• Circé Collongeon, qui faisait partie de la liste Archipel Citoyen, qui est là depuis le début
• Ariane Laude, qui fait partie d’un certain nombre d’associations écologiques et humanitaires, qui nous a rejoint il y a un peu plus d’un an
•Léandra Deutsch, qui nous a rejoint il y a presque un an, qui s’occupe de toute la partie communication, réseaux sociaux, graphisme (et qui nous fait de jolies infographies).
Avant elles, il y a eu Olivier Gazzera, Manuel Leick-Jonard et Tien Tran. Nos collaboratrices (et nos anciens collaborateurs aussi) font un boulot indispensable et extrêmement précieux pour nous : veille des actualités locales et nationales, organisation des documents que l’on recueille et que l’on produit, communication, préparation et suivi des commissions, organisation et compte-rendu de nos différentes réunions périodiques, rédaction des tribunes politiques, lien avec les services et l’administration municipale / métropolitaine, recherches et analyses sur les thématiques municipales et métropolitaines, et encore d’autres choses. C’est dire à quel point leur travail nous est utile, sans elles, on aurait beaucoup moins de possibilités d’expression et de travail.
Alors pourquoi on vous raconte tout ça ? Déjà pour le dire, parce qu’on ne le dit pas assez souvent : le boulot de collab est assez ingrat, ils ne sont jamais dans la lumière, alors qu’ils font souvent plus de boulot que les éluEs (d’une façon générale, hein, on parle de l’ensemble des groupes, là).
Ensuite parce que la conséquence du départ de François, c’est une personne en moins dans notre groupe AMC, à la ville comme à la métropole. Et donc une somme d’argent allouée en moins chaque mois. Et donc moins d’heures pour nos collaboratrices, donc une perte de revenu pour elles. Voilà pourquoi la décision a mis autant de temps à être annoncée, parce qu’on cherchait les différentes possibilités pour ne pas pénaliser nos collaboratrices. Et on n’a pas trouvé. On va vous épargner les différentes tractations et solutions envisagées, de toute façon ça n’a pas abouti.
Et pour venir corriger ce qui a été annoncé dans la presse, par mauvaise interprétation des propos de François : il reste officiellement et administrativement dans notre groupe jusqu’à la fin de l’année, mais ne participera pas aux prochains conseils métropolitain et municipal, justement pour faciliter la gestion des contrats de nos collaboratrices, mais ne sera donc pas encore remplacé lors de ces 2 conseils.
Conseil municipal et Les au revoir de François à Jean-Luc Moudenc (avec un petit bilan salé)
Après ce bref préambule, donc : le conseil municipal.
Il commence par une minute de silence (en fait, ça ne dure jamais une minute, hein, c’est une vingtaine de secondes, vous savez comment ça se fait) à la mémoire d’une ancienne conseillère municipale de Toulouse, disparue en septembre dernier.
Puis viennent les liminaires.
Liminaires exclusivement masculins pour une fois. Parce que pour Aimer Toulouse, MECTS et les non-inscrits, c’est toujours un homme qui parle (respectivement Esplucarglass, Antoine, et soit Vincent Gibert soit Pierre Lacaze), et chez nous, habituellement, c’est un binôme mixte. Mais là, c’étaient les adieux de François, donc il a fait le liminaire seul. Et pour son cadeau de départ, il s’est lâché. Il a attaqué frontalement bon-papa Moudenc et a listé les différentes casseroles de certaines des personnes don’t il s’est entouré lors du mandat précédent et du mandat actuel. Etaient viséEs pour ce mandat JJB-bien manger, et Laurence Arribagé (en plus de papa Moudenc lui-même, évidemment). On ne peut pas retranscrire correctement par écrit ni le ton ni l’ambiance, et ça rallongerait considérablement l’infolettre, donc on vous invite à aller regarder sa vidéo sur Youtube (8 minutes) ici :
À noter que pendant le liminaire de François, au moment où Il évoque la tour Occitanie, on entend quelqu’un tousser volontairement très fort : cette personne était dans le maigre public autorisé au conseil, et s’est fait sortir gentiment mais fermement par le vigile : on ne doit pas troubler le désordre des débats en conseil : il n’y a que les éluEs qui ont le droit de se quicher la gueule.
Alors forcément, le liminaire n’a pas plu. Sauf au tout début, quand François annonce sa démission, saluée par des cris de soulagement approbateurs de certaines personnes de la majorité, conscientes qu’elles vont avoir un peu de répit, parce que François fait clairement partie des quelques éluEs d’opposition les plus virulents (mais qu’ils ne se fassent pas d’illusions : il nous reste de très bonnes personnes, qui prendront parfaitement le relais)
À noter que bon papa Moudenc a habilement, plus tard dans le conseil, tenté de retourner la situation en parlant “d’abandon des toulousains de la part de François Piquemal”. Ce qui montre tout d’abord que pour notre bon maire, il n’y a que des hommes à Toulouse, pas de toulousaines qui pour lui ne sont que des maisons a priori, et ensuite que le cumul des mandats, lui, peu lui chaut : de toute façon un conseiller municipal / député, il connaît bien, vu qu’on a droit à de nombreux conseils à l’absence de Jean-François Portarrieu, qui lui n’a pas abandonné les fameux toulousains, vu qu’il cumule allègrement, mais se contente juste de ne jamais être à Toulouse. C’est donc un non-abandon sans jamais être là, jolie définition. Mais comme dirait Audiard, y’a certaines personnes qui osent tout, même qu’il paraît que c’est à ça qu’on les reconnaît. Dans le même genre, on a eu droit à une superbe phrase à la Macron à propos du festival Rose : on a osé dire que c’était un bide, et esplucarglass a sorti le remarquable “Ce n’était pas un bide, c’était un succès relatif”. Dans la même veine qu’Emmanuel Macron nous sortant à la télé pour l’appli “tous anti-Covid » : “je ne dirai pas que c’est un échec : ça n’a pas marché”. Voilà voilà.
C’est sûrement par appétence pour les périphrases osées que bon-papa Moudenc a annoncé quelques jours avant le conseil qu’il quittait Les Républicains, pour devenir indépendant : première étape pour se rapprocher d’Emmanuel Macron, selon nombre d’observateurs.
(Re)censure d’Odile par J-L Moudenc
À noter, une nouvelle fois, la censure de la parole d’Odile qui a voulu répondre à Pierrot Pluplugas, lequel l’a une nouvelle fois diffamée dans son liminaire, mais bon-papa Moudenc a coupé le micro. Drôle de conception de la démocratie…
Odile a donc répondu sur twitter aux propos diffamatoires la présentant comme condamnée par la justice, alors qu’en tant que professeur de droit, Pierrot sait parfaitement qu’une condamnation n’existe pas tant qu’il y a des recours non jugés. Ou alors il ne le sait pas, et dans ce cas on peut se demander ce qu’il fout à son poste. Puis elle a commenté les décisions prises par le Maire, qui use d’un énorme pouvoir sans vraie transparence, et dont certaines décisions semblent illégales, nous amenant à saisir le préfet au titre du contrôle de légalité et si besoin le tribunal administratif. Ouais parce que contacter le préfet, on aime bien ça, nous. Enfin surtout Odile, qui doit faire environ trouzemille courriers par semaine dont quarante-douze au préfet.


Une note de perdue, 10 de retrouvées ?
On ne va pas faire le déroulé complet du conseil, parce que c’est infiniment chiant, et surtout que notre scribe qui prenait consciencieusement des notes pour préparer l’infolettre a perdu toutes ses notes vers 17h30 et a décidé que rien à battre, on ferait tout de tête, ce qui marche toujours très bien, tant qu’on n’a pas d’exigence particulière. On va quand même vous partager ici la super blague dudit scribe sur le départ de François, qui sera remplacé en 2023 par un autre François (Briançon, élu PS) : “depuis le liminaire de François et son annonce de démission, y’a un murmure, un son qui s’amplifie, un son éclatant, lumineux, bref un brillant son qui approche”. Voilà. C’est pas un bide, c’est un succès relatif.
On a eu droit à la séquence classique du remontage de bretelles par bon-papa Moudenc très fâché qui reproche à son opposition de parler beaucoup plus longtemps que ce qui a été convenu en conférence des présidents sur les sujets clef.
C’est quoi la conférence des présidents ? C’est une réunion qui a lieu quelques jours avant le conseil, où les présidentEs des différents groupes politiques (donc AMC, MECTS et Aimer Toulouse) se mettent d’accord sur les points de l’ordre du jour qui nécessitent un temps conséquent de débats et conviennent ensemble d’un temps alloué pour ces débats.
Donc pour le rapport sur le développement durable, il y avait 30 minutes de prévues, et au final ça a pris une heure. Pour le DOB (débat d’orientation budgétaire), il y avait une heure de prévue, ça a duré 1h30.
Donc bon papa Moudenc était fâché tout rouge. En fin de conseil, il était plus conciliant, il est revenu sur le sujet plus calmement en expliquant qu’il était pour qu’on prenne tout le temps nécessaire pour discuter des sujets essentiels, mais que ça serait bien qu’on estime mieux dès le début le temps à y consacrer et qu’on le respecte. Et en vrai de vrai, là-dessus, il n’a pas tort.
Résumé de la matiné
Pour résumer la matinée rapidement, on a fait les 4 premiers chapitres, justement jusqu’au rapport sur le développement durable. Comme trop souvent, François Chollet a présenté le rapport dans une indifférence quasi-générale, avec des gens qui parlent entre eux et un brouhaha assez insupportable, alors que le sujet est d’importance. Passe d’arme entre Maxime et F.Chollet sur le rapport développement durable. F.Chollet critique (sans le moindre argument) la façon dont a été calculé par les Faiseurs de ville le bilan carbone de la 3ème ligne que l’on ressort à chaque fois ; Maxime lui propose un débat public, pour confronter les chiffres et les méthodes de calcul. Quelque chose nous dit qu’ils ne vont pas s’y risquer. Pourtant ça serait intéressant et instructif : chacun est de bonne foi, a priori, et ça permettrait à chacune et chacun de se faire sa propre opinion.
Maxime en profite pour revenir sur une réflexion de pierrot pluplugas dans sa réponse aux liminaires, qui reprochait à François d’être dans l’insulte : il demande à notre ennemi pierrot, au clair de la Lune, de relire toutes les tribunes municipales et métropolitaines de “Aimer Toulouse” depuis 2 ans, et de chercher l’argumentaire dedans, étant donné que leur seul discours depuis le début, c’est “gnagnagna LFI EELV caca pas beaux, Maxime le Texier caca pas beau, Agathe Roby caca pas belle, Odile Maurin caca pas belle” etc. Alors que nous, chacune de ces magnifiques tribunes qui ont à peu près autant de lectrices/lecteurs que notre infolettre, ce sont des propositions, des idées.
Rapport développement durable
Mais sur ce rapport, on a aussi eu une intervention, ou plutôt un réquisitoire d’Agathe, pour dénoncer la vision de l’écologie de bon-papa Moudenc ; extraits choisis : “Nous sommes tous des écologistes” selon Pierre Esplugas Labatut, on y croirait presque. Sauf que ce rapport sonne terriblement creux ; c’est de la poudre aux yeux. Vous arrivez quand même à vous féliciter que 75% des idées pour mon quartier concerne l’écologie! Mais c’est parce que vous faites tellement peu que les habitants en sont à vous tendre des perches pour que vous fassiez quelque chose. Ils en sont à faire le travail à votre place : quel aveu d’échec pour un maire qui prétend que ce mandat allait être celui de l’écologie. Elle répond à bon-papa qui nous reproche de scander “RER, RER, RER” qu’il se complaît lui-même à scander “3ème ligne, 3ème ligne, 3ème ligne”. Qu’il dit que la mairie accompagne les habitants dans les rénovations énergétiques alors que nos écoles sont des passoires thermiques.
Autre extrait : “Même si vous continuerez quand même à dire que nous sommes une opposition stérile, des propositions nous en avons, nous vous les formulons régulièrement. Engager un grand remplacement du béton, arrêtez de détruire des terres naturelles comme vous le faites avec la Jonction Est. Écoutez les habitants des Pradettes qui demandent de préserver un îlot de fraîcheur. Sortir de la bétonnisation à outrance pour végétaliser. C’est le parvis Matabiau qui a besoin d’arbres, pas la tour Occitanie. Faire des écoles des bâtiments exemplaires, investir en terme de rénovation de ces bâtiments publics, parce que nous voulons le meilleur pour les enfants de cette ville. En commençant par les écoles des quartiers prioritaires. Devenir une commune à énergie positive, pour ne pas subir la crise énergétique. Engager un réel plan de développement des transports en commun avec le RER toulousain, en multipliant les lignes de bus et en investissant massivement dans les pistes cyclables continues pour pouvoir circuler en toute sécurité.”
Elle est bien, Agathe. Pour celles et ceux de la majorité qui soufflent avec le départ de François, ils n’ont pas anticipé le deuxième effet kiss cool.
Pause repas et vote du budget
Après le débat sur le rapport du développement durable, donc, pause de midi (à 13h pour être précis). On a eu un repas digne d’un repas de Noël, on se demande ce qu’on aura pour le dernier conseil de l’année ; ou alors ils avaient anticipé que c’était le dernier conseil de François : on a eu des huîtres, des moules, des langoustines, des bulots, une mayonnaise à tomber par terre, puis des pommes de terre/champignons avec de l’émietté de canard super bon ou du poisson pour celles et ceux qui préféraient. Bon, par contre, pour les végétariens, bah… des légumes, hein, on va pas se casser la tête pour elles et eux. Confirmation, d’ailleurs, avec Riton de Lagoutine qui en croisant Aymeric et son assiette remplie de fruits de mer lui a déclaré “ah bah au moins vous n’êtes pas vegan”. On suppose que dans sa bouche c’est un compliment ; il devait s’imaginer, ce brave Riton, que toutes les personnes de ce qu’ils nomment “l’extrême-gauche” (et qui est simplement la gauche) sont des vegans assoiffés de sang et … ah non merde, assoiffé de sang pour des vegans, ça marche pas. Bref, la vision d’Aymeric et de son assiette de fruits de mer ne rentrait pas dans le stéréotype de Riton, ça l’a perturbé.
Reprise à 14h15, et débat sur le DOB. Alors le DOB, c’est le débat d’orientation budgétaire, donc discuter des choix de budget, c’est suivi dans un délai règlementaire par le vote du budget, qu’on aura la joie et l’honneur de voter lors du conseil du 16 décembre. Donc bah là classique, hein : Sachounet Briand, puis Maxime qui s’invite dans les débats, puis Michèle Bleuse, puis Sachounet, puis Michèle, coupée plusieurs fois par Sachounet, et elle proteste, à juste titre, contre ce malotru qui coupe trop souvent la parole aux femmes. Il se défend, et rappelle bien qu’il ne s’oppose pas aux personnes (alors qu’en fait, il avait prononcé plusieurs fois des reproches adressés à Michèle elle-même) mais aux opposantEs d’une façon générale, et “qu’il nous embrasse tous”. Bon, merci mais sans façon. Sur le fond du DOB, Maxime a fait noter la différence de traitement de la mairie de Toulouse par rapport à la Métropole. Bon papa Moudenc gère la mairie en père de famille plan-plan : il refuse d’investir (alors qu’il le pourrait) dans le bâti public, comme nos écoles, qui sont vétustes et abandonnées depuis des décennies, ce qui à moyen terme permettrait des économies substantielles et du bien-être pour nos pitchouns sans toucher au budget de fonctionnement.
Et du coup, ben il étrangle financièrement la Métropole et Tisséo, sur le dos des 36 autres maires qui n’ont pas voix au chapitre. Et on parlait tout à l’heure de cumul : Jean-Luc Moudenc, c’est du triple cumul : maire de Toulouse, président de Métropole et haut-fonctionnaire de Bercy (eh oui ! À 8000 euros par mois ! Mais bon, il dit qu’il le fait la nuit et les week-end grâce à une puissance de travail exceptionnelle… C’est beau !). En tant que cumulard, ses 2 premiers mandats lui permettent de financer tranquille les investissements coûteux de la ville via la Métropole. Donc Toulouse prend sa grosse part du gâteau, et les autres se partagent les miettes.
Fin des débats à 15h45, colère de papa Moudenc sur le non-respect du temps dévolu, et inquiétude générale parce qu’on en est à la 14ème délibération sur 155.
Après-midi chargée entre démocratie façon Moudenc et culture en danger
Puis intervention rapide d’Odile sur un terrain préempté au Mirail soi-disant pour ouvrir le quartier, mais manque de pot, ça va juste permettre de tourner en rond, et au profit de qui ? Des promoteurs ! C’est ballot, pour un peu on pourrait croire que c’est volontaire.
On ne voit pas la fin arriver, pas grave, on avance. Toujours dans les délibérations de Sachounet pas brillant, l’implantation d’une chaufferie Biomasse dans le secteur de l’avenue d’Atlanta. Nous demandons via Maxime à ce qu’une concertation réelle avec les habitantEs ait lieu, mais ça ne leur plaît pas, à la majorité, parce que quand on demande aux gens, ils ne sont pas d’accord, ces cons, et ils posent des questions en plus. Donc c’est plus simple de passer en force. C’est un peu comme la Jonction Est : 94% des gens sont contre dans la concertation publique donc… ben c’est qu’il faut voter pour. C’est quand même pas compliqué la démocratie façon Moudenc.
Arrive le vote d’une subvention pour le Rose Festival : problème la délibération est rétroactive donc illégale, ce qu’Odile soulève. Ça ne dérange pas bon-papa Moudenc qui la fait voter quand même. Odile va saisir le préfet au titre du contrôle de légalité et si besoin le tribunal, donc à suivre.
Caro fait remarquer qu’une des délibérations anonymes noyée dans la masse des autres actes, et non présentée en commission (mais débusquée heureusement par le flair d’autiste d’Odile), traite sans le dire explicitement de la démolition de Mix’art Myrys, alors même qu’une action judiciaire a été lancée par le collectif, et que ça pourrait laisser penser à une volonté de forcer la main du juge. On avance. Comme chaque année à la même période, on vote contre la résolution qui liste le nombre de dimanches où on a droit de demander aux gens employés dans les grandes surfaces d’aller bosser même s’ils ne sont pas d’accord.
On avance. Pour la première fois depuis le début du mandat, on n’a aucune intervention sur les délibérations de Marion Lalane de Laubadère ; elle a dû être déçue, c’est un rendez-vous habituel, et elle prépare toujours ses éléments de réponse. Du coup on l’a fait bosser pour rien. Pardon, Marion, on fera mieux la prochaine fois, tu pourras nous défoncer comme tu aimes si bien le faire.
On avance. On passe à Saint-Émilion, le Kyan Khojandi pas drôle et pas bref. Aymeric intervient pour parler pêle-mêle de l’affaire du Caousou où des parents d’élèves ont protesté après avoir été verbalisés pour être stationnés sur une voie de bus pour déposer leurs enfants à l’école (c’est vrai quoi : si on ne peut même plus se garer comme une merde sans prendre une prune, où va-t-on ?) et qui ont eu droit à une petite ristourne par la maire de quartier (Mme Arribagé, cf. plus haut), puis rappeler a contrario que la mise en place des rues des écoles était une très bonne chose, comme pour l’école Viollet Le Duc récemment aux Pradettes, et que la lutte contre les stationnements anarchiques devait se poursuivre, incluant les scooters Yago qui pullulent sur les trottoirs et entravent les déplacements des PMR. Puis Odile intervient sur les amendes (pardon, les FPS : “forfaits post-stationnement » : c’est la même chose pour l’usager mais ça fait mieux), et s’inquiète des remontées syndicales et des agents sur la souffrance au travail des ASVP malmenés par leur hiérarchie. Elle interroge Saint-Émilion (en vrai Esnault chef de la police) sur le nombre de recours que les personnes handicapées ont dû faire suite à des verbalisations illégales avec la sulfateuse à PV, le LAPI : le saint a été incapable de répondre. On avance. On discute sur les crèches avec Laurence Katzenmayer. On avance encore.
Détail super important, capital même, à signaler : depuis que nous sommes dans la salle du conseil municipal, nos collabs sont dans une autre pièce plus lointaine, mais à côté des toilettes. Ils ont des écrans qui diffusent le conseil, et des haut-parleurs pour entendre les débats. Résultat, même quand on va pisser, on peut entendre Odile qui parle : ça n’a pas de prix. Limite faudrait leur souffler, à Toulouse, de mettre en boucle des enregistrements de conseil dans les longues périodes qui séparent nos joyeuses réunions, ça motivera les gens à faire court.
Sinon, nouveauté du conseil municipal, là : comme pour les discours du président, on a eu droit à un sous-titrage en direct et une diffusion sur youtube. On n’arrête pas le progrès.
Bref, après cette digression aussi intéressante d’instructive, reprenons notre cours du conseil : à un moment donné bon papa Moudenc a pris l’autoroute, en faisant défiler les chapitres à toute allure, et on devait s’accrocher pour capter le bon moment où lever la main. Il aime bien faire ça, ça doit l’amuser de voir les mains se lever en décalé et en retard parce qu’il enchaîne les quineprendpaspartauvotequis’abstientquivotecontrec’estadopté.
Intervention d’Aymeric à nouveau sur le chapitre de JiBi de Scorraille, sur une délibération qui parle d’éclairage public : retour sur ce qui a été évoqué dans le liminaire d’Antoine, questions sur le pourcentage de LED dans les éclairages publics (65% environ, objectif 100% en fin de mandat), et sur les éclairages intelligents avec détecteur de présence. Petit échange acrimonieux entre JiBi et Aymeric, parce que le sieur de Scorraille a commencé sa réponse par “dans les mairies tenues par vos amis” (ils ont l’habitude de répondre comme ça aux éluEs EELV, pour toujours faire des combats de quéquette entre villes de droite et villes “vertes”). Aymeric a repris la parole en disant “je n’ai pas compris de qui vous parliez, je n’ai pas d’amis en politique”. Jibi reprend en précisant “Grenoble, Paris, blablabla”. Aymeric répond en disant qu’il a effectivement des amis dans la région de Grenoble, mais qu’à sa connaissance ils ne sont pas dans la politique. Bon papa Moudenc intervient pour tenter de dérider l’auditoire avec un “il manque peut-être une apostrophe, ils sont dans l’apolitique”. Bon, ça a fait un succès relatif, ça aussi.
Odile revient (et elle est pas contente) pour évoquer la différence criante de moyens entre la politique d’aide au ravalement de façades en quartier périphérique et dans l’hyper centre, habité comme chacun sait par de pauvres propriétaires parmi les plus pauvres, ne possédant pour certains que quelques immeubles … Là c’est minimum 3 millions d’euros sur 6 ans donnés par la ville sans tenir compte des niveaux de ressources de ces propriétaires. Et pour l’adaptation du logement pour les vieux et les handicapés, 975 000€ sur 3 ans, à peine plus que ce qui a déjà été dépensé pour les façades pour 2022. Ça situe les vraies priorités de cette mairie…
On avance. Echanges encore plus acrimonieux (on vous laissera chercher dans le dictionnaire, vous aurez appris un mot, c’est cadeau) entre Riton de Lagoutine et Caroline : petit rappel, si vous avez loupé les épisodes précédents : lors du dernier conseil métropolitain, Riton avait usé d’un qualificatif peu aimable à notre encontre, et limite qualifié Caroline de menteuse. Caroline revient à la charge lors de ce conseil pour dire que suite à leurs échanges, elle a vérifié ce qu’elle avait dit, et qu’elle confirme que ça figure bien dans la FAQ (Foire Aux Questions) du site officiel de la mairie. Riton confirme sa méconnaissance totale des outils informatique en disant que “ouimaisouimaisnon c’est pas parce que vous avez lu un truc sur un forum que c’est vrai”. Réponse traduite de Caro : “c’est pas un forum, ducon, c’est le site officiel”. Bon, elle l’a pas dit comme ça, mais ça aurait pu, et ça aurait été mérité.
Bref, dialogue de sourd (attention, ceci est une expression validiste, à proscrire totalement. Nous allons donc dire que c’est un dialogue d’incompréhension mutuelle entre personnes souffrant d’un déficit auditif).
Puis autoroute de chapitres à nouveau, avec 6 chapitres complets votés en moins d’une minute.
Politique de la ville et clubs sportifs
On avance. Politique de la ville : longue intervention de Jamal : à la lecture de ce rapport, on comprend vite que la question sociale du développement du quartier a été abandonnée pour laisser place à une approche immobilière et de récupération du foncier. Les crédits spécifiques ne compensent pas l’inégale allocation des moyens de droit commun et de services publics, opérés par toutes les politiques sectorielles de l’Etat et des collectivités. Réponse de Gaëtan Cognard (toujours rien à voir avec Harry Potter et le Quidditch) qui lui dit entre autres qu’il aurait pu être photographe (cherchez pas le rapport, ou bien tapez-vous le visionnage du conseil), et Jamal lui demande d’éviter ce genre de réponse visant les personnes qui n’apporte rien au débat. Paf, renvoyé à grand coup de batte vers le joueur adverse le cognard (là c’est du Harry Potter par contre).
On avance. Un dernier débat entre Caroline et Julie Pharamond sur l’aide aux clubs sportifs, dans une ambiance fatiguée parce que ça sent l’écurie, on en est au 40ème et dernier chapitre : pour faire des économies à tout prix, l’équipe Moudenc, de manière insidieuse, à travers une décision du Maire au cours de l’été, a modifié le recueil des tarifs et obligé les assos à s’acquitter de l’utilisation des équipements sportifs sans plus aucune prise en compte de leur situation. Le résultat, c’est que soit un certain nombre d’assos vont mettre la clef sous la porte, soit répercuter ces coûts sur les adhérents, limitant l’accès à ces activités. Face à la bronca déclenchée, ils ont reculé temporairement, nous on demandait que ce soit durable. Affaire à suivre…
ET ON PASSE AUX VOEUX !
Alors on vous avait annoncé 3 vœux, on n’en a que 2.
Celui sur les femmes iraniennes proposé par Jamal a été retoqué par le maître de cérémonie. On subodore que la référence à la liberté des femmes de porter le voile ne leur a pas plu.
Voici pour information le contenu exhaustif des dangereux articles que nous avions proposés pour ce vœu :
Article 1 : le Conseil Municipal réunit le 09/11/2020 exprime son soutien à la lutte des femmes iraniennes pour la liberté d’aller et venir vêtues comme elles le souhaitent.
Article 2 : le CM exprime aussi son soutien à la famille de Mahsa Amini et s’engage à nommer une des rues de Toulouse au nom de Mahsa Amini pour perpétuer à travers sa mémoire la lutte des femmes iraniennes.
Article 3 : le CM dénonce la répression contre des femmes et des hommes qui manifestent pacifiquement pour l’égalité, la liberté et la justice.
Très subversif, donc, comme vœu. Bref.
2 vœux, donc : un présenté par Agathe sur le parrainage de familles de sans-papiers par des éluEs du conseil municipal. C’est Marion Lalane de Laubadère qui prend la parole pour expliquer qu’ils voteront contre ce vœu parce qu’ils estiment qu’ils font déjà plein de choses pour aider les familles en difficulté et que cette notion de parrainage ne serait pas universelle et que donc ben non en fait. Donc non, vœu rejeté, mais c’est bien, comme chaque fois ça a permis de réveiller touTEs les éluEs de la majorité en leur faisant faire un peu d’exercice : lever la main au bon moment, de façon totalement désynchronisée. Second vœu, donc : porté par Maxime, sur l’accès aux douches municipales, avec adaptation des horaires et travail avec les associations. La majorité a totalement revu le vœu, en réécrivant quasiment toutes les phrases, mais ça va quand même dans le bon sens, donc le vœu est accepté dans sa version remaniée, à l’unanimité et la satisfaction générale. Moudenc en profite pour se contredire totalement et féliciter notre approche constructive sur ce coup lui qui nous décrivait comme des opposants sans aucune capacité de proposition. Ah oui ! La presse était partie depuis un bout de temps, on comprend mieux…
Fin du conseil municipal à 20h.
Il est à noter que le changement d’appartenance politique a fait un bien fou à Mme Mukabucyana : quand elle était dans l’opposition, elle n’intervenait quasiment jamais ; alors que là, bah… bah rien, aucune prise de parole, et elle a soigneusement évité tout contact voire tout échange visuel avec les personnes avec lesquelles elle s’est faite élire. Y’aurait-il un soupçon de honte ? Nous avions pensé à lui offrir un petit cadeau de départ, on avait pensé à une veste déjà retournée, ça pourrait lui servir.
Fin de conseil, donc : au revoir François, et merci. L’opposition perd 2 personnes lors de ce conseil : toi tu nous manqueras, tu étais brillant, utile, efficace, percutant, travailleur, pertinent, avisé. L’autre personne, bah… rien.
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