Conseil Municipal de Toulouse du 30 juin 2023
Bonjour les gens !
Vendredi 30 juin avait lieu le conseil municipal du 2ème trimestre (bah oui, pour rappel, la loi IMPOSE un conseil municipal par trimestre, il s’en est fallu de peu pour qu’on n’en ait pas au 2ème trimestre, et on a fait modifier le calendrier des conseils parce qu’initialement, il n’y en avait pas au 3ème trimestre).
Il était chargé, comme prévu il a été long, donc on va faire une sélection sur ce qu’on en dit, parce que sinon on est partis pour quarante-douze pages au moins.
Comme d’habitude nous sommes convoqués à 9h30, et comme d’habitude on commence en retard, mais là plus que d’habitude, vu qu’il est très exactement 10h07 quand bon papa Moudenc prend la parole. Il explique qu’il était avec le préfet, pour parler des actes de violence qui ont lieu dans certains quartiers depuis que Nahel, 17 ans, a été abattu par le tir d’un policier.
Il lance ses propos introductifs sur ce thème : les violences urbaines, en plaignant les habitantes et habitants des quartiers, et dit sa confiance envers les institutions républicaines ; il critique les gens qui cherchent à faire croire que la police est violente et raciste (ça se saurait, voyons, on verrait passer des témoignages, des vidéos, des trucs comme ça, quoi).
Il annonce aussi qu’il va y avoir un travail commun sur le règlement intérieur dans une optique d’amélioration de nos débats : ah bah ça tombe bien dis-donc, on vient à peine de franchir la mi-mandat : vu le rythme effréné des groupes de travail, je pense que pour le prochain mandat on commencera à avoir une ébauche de règlement intérieur un peu plus précis. Un règlement intérieur qui expliquerait, par exemple, que les temps de parole n’ont pas à être limités à 2 minutes 30 ; un règlement intérieur qui empêcherait les coupures de micro arbitraires ; un règlement intérieur qui ferait en sorte que quand un ou une éluE tient des propos diffamatoires, calomnieux, ou insultant envers un ou une autre, cette personne serait rappelée à l’ordre. Enfin plein de trucs complètement foufous, quoi.
Et on attaque les liminaires ; dans le groupe écolo, c’est comme traditionnellement Antoine qui s’exprime, parce que dans leur groupe y’a un chef et un seul, et c’est lui qui est mis en avant ; c’est un choix, ce n’est pas le nôtre. Nous on préfère notre organisation désorganisée et multiple. Son liminaire est long et vaste, qui reprend pas mal de nos thèmes.
Et justement, c’est au groupe AMC : c’est Max et Caro chez nous pour ce conseil : vous pouvez retrouver l’intégralité du texte de leur liminaire ici, sur notre site. Ça parle 3ème ligne de métro, lutte contre la chaleur avec des décos de Noël, clivage outrancier, extrême-droite, Tisseo, Festival de Toulouse, Proxima et le mal-être des agentEs.
Puis liminaire de Pierre Lacaze, qui rappelle qu’ils sont contre la violence et condamnent eux aussi leur agression. Il insiste sur la nécessité d’une police de proximité, qui joue au foot avec les enfants. Il appelle bon papa Moudenc à ne pas être un maire en campagne, et à ne pas être le maire des toulousainEs qui vont bien.
“Ne pas être un maire en campagne”, c’est raté, parce que ça a clairement commencé. Et ça se sent. 3 jours avant le conseil a eu lieu une conférence de presse de la majorité : étaient présentEs : Laurence Arribagé, Nicolas Misiak, Nina Ochoa, Emilion Esnault. Ils ont tapé sur Archipel, et ont appelé à un cordon sanitaire avec l’extrême-gauche.
Donc avec nous, quoi. Vu qu’ils n’arrêtent pas de seriner à qui veut l’entendre que nous sommes l’extrême-gauche, les mangeurs d’enfants, les atroces dont tout le monde devrait se méfier, et que même on tue des petits chats pour s’amuser.
Le fait qu’ils tapent à fond sur Archipel, c’est bon signe : ça prouve qu’ils ont peur. Et ils s’y prennent trois ans avant, histoire de bien avoir le temps de défoncer cette menace réelle pour eux. Mais c’est bien : ça médiatise Archipel, ça ramène des sympathisants, c’est cool.
Par contre ils n’aiment pas quand on leur rappelle leurs paroles de “cordon sanitaire”. Bah ouais mais va falloir assumer les paroles de merde de votre groupe, hein, les gens. Vous voulez jouer à ça, on vous le rappellera. Pas de souci.
En bref, tous les groupes ont dénoncé la violence dans leurs propos liminaires, mais comme on va le voir, ça ne leur suffit pas, visiblement.
Bon papa Moudenc prend la parole pour dire que pluplugas va répondre, et qu’il demandera ensuite à Sachounet de faire un point sur le financement du métro, tant de bêtises ayant été dites.
Esplugas prend la parole : principalement pour attaquer Archipel « dit » citoyen.
Archipel “dit” citoyen. On le traiterait bien de bouffon, mais on a peur que ça soit mal pris. Maxime le Texier, Caroline Honvault, Aymeric Deheurles, Odile Maurin, Jamal El Arch, Romain Cujives : aucun de ces noms n’est encarté. Bon, y’a un intrus, hein, c’était juste parce que c’est rigolo d’entendre Romain proclamer qu’il est citoyen non encarté vu tout son pedigree politique.
Mais au prétexte que François Piquemal était non encarté et a fini député pour LFI, forcément, ça tape sur “ouais mais en fait ils sont pas vraiment citoyens”
Alors on a un scoop : encarté ou pas, on est toutes et tous citoyenNEs. Un truc de dingue, hein.
Mais c’est pas grave, il enchaîne et affirme que la liste de “Aimer Toulouse” est plus citoyenne que celle d’Archipel. Preuve encore une fois qu’il n’a rien compris à l’esprit de citoyenneté, à la réflexion horizontale avec les gens, et à la démocratie participative.
Il fait la comparaison avec les villes de « nos amis » et arrive à faire un but contre son camp : « ils mettent en place des cours d’école non genrées, alors que les gamins veulent juste jouer au foot »
Alors en fait, mon grand, Marion Lalane de Laubadère nous a expliqué en commission qu’ils mettent aussi en place des cours non genrées, ce que nous saluons. Mais visiblement, pluplugas ne se tient pas vraiment au courant de ce que font les autres. Et pourtant il était présent à cette réunion. Un peu par hasard, sans trop savoir ce qu’il foutait là (personne n’a vraiment compris pourquoi il était là, en fait, la seule fois où il a parlé c’était pour dire son nom quand les gens des services se sont présentés, en mode cancre qui se réveille en plein cours). Mais bon, même là pour son liminaire, ça se sentait qu’il dormait quand les autres parlaient, parce qu’il a critiqué que personne ne dénonce la violence alors que toutes les personnes qui ont parlé l’ont fait. Encore un grand moment de Pierre Carglass.
Puis Sachounet Briand fait une longue déclaration sur le financement du métro, pour bien noyer le poisson, en mode “tout va bien, tout est prévu”, alors que son patron a dit le contraire quelques jours plus tôt. Mais c’est la faute aux journaux qui mettent des titres putaclics. En fait, si ça se trouve, c’est nous qui sommes vraiment trop suspicieux, et tout est déjà financé et même au-delà ; si ça se trouve, en fait, le budget du métro est déjà excédentaire et va rapporter de l’argent immédiatement à la métropole : fourbes que nous sommes !
On commence à voter, à 11h31 précisément. Il y a des déports de vote, pour éviter tout conflit d’intérêt, comme souvent : bon papa Moudenc en profite pour signaler que “pour les déports, nous demandons une loi pour que les déports soient gérés autrement”. Faut dire effectivement que la liste des déports est souvent très longue, et que par précaution, même si on n’a qu’un rapport très très distant avec la délibération, on ne peut pas prendre le risque de ne pas se déporter.
Débat sur le budget : 45 minutes prévues, après quoi bon papa Moudenc se retirera pour qu’on vote.
C’est parti pour les échanges habituels entre Michèle et Sachounet : règlements de compte entre majorité actuelle et ancienne majorité de Cohen sur les arbres plantés / en pots. Ça parle de Magnolias : faudra dire à Michèle qu’on pense à elle, quand on nous parle de Magnolias, quand on entend ces musiques nouvelles qui résonnent comme des bruits de combats.
Longue réponse de Sachounet. On n’écoute pas, on s’en fout. De toute façon c’est toujours la même chanson, mais la différence, c’est que tu n’es plus là.
Michèle répond : pour les arbres, c’est seulement quand ils sont grands qu’ils font de l’ombre. C’est seulement quand ils sont en pleine terre qu’il ne faut pas les arroser régulièrement.
Bon papa Moudenc fait un looooongue réponse. Où en gros il dit que tout ce qu’il fait est parfait. Il attaque Vincent Gibert sur le conseil départemental et ça part dans une bataille de chiffonniers.
Bon, on vous épargne le reste, si ça vous intéresse à fond, allez voir la vidéo du conseil sur le site de la mairie.
13h : pause repas (huîtres, crudités, très bon repas) jusqu’à 14h30. C’est long. Mais c’est bon. Mais c’est long.
Après le repas...
On est rappelés par la fée clochette à 14h30 : bon papa Moudenc s’amuse beaucoup avec cette clochette, faudra penser à lui offrir un nouveau hochet à Noël prochain.
Petit état des lieux : on a donc voté 16 délibérations, il est 14h30. On a 209 délibérations au total à examiner. Ouais, on y croit !
5.15 : Odile intervient sur Arnaud Bernard et Lafourguette, secondée par Isabelle Hardy. Elle s’inquiète pour les futurs commerçants qui achèteront des baux commerciaux à la ville et qui ne seront pas informés des obligation de travaux qu’ils auront à leur charge. Bon papa Moudenc nous précise que Olivier Arsac étant au lit (mais qui est Big Flo alors ?), c’est sachounet qui répondra, secondé par JJB. Bon, comme d’habitude, les réponses consistent à expliquer que non, on n’a rien compris, que tout est super, et qui on est pour oser critiquer d’abord, et puis “vos amis gnagnagna”.
Hélène Magdo répond, elle renchérit sur l’accessibilité des locaux et le manque d’infos lors des baux à signer. Briand bafouille, et transmet la patate chaude à Christophe Alves : bel esprit d’équipe, Sachounet !
On parle des Pradettes avec la suite de la vente des terrains de Bordeblanche : Aymeric intervient pour annoncer à bon papa Moudenc qu’il le soutient ! Et Isabelle intervient aussi.
C’est bon papa Moudenc qui répond en personne. Il commence en disant que maintenant, il a compris le truc : quand Aymeric commence à dire un truc gentil, il attend la suite, parce qu’il connaît la technique de la baffe dans la gueule. Bon, il ne le dit pas comme ça, hein, on schématise.
Il retrace l’histoire de Bordeblanche, répond gentiment à Aymeric en précisant qu’il ne met pas en doute sa sincérité mais qu’il met en doute celle de certains responsables de l’association NATURES qui porte le projet, et tacle violemment Isabelle.
Antoine Maurice cherche à répondre, bon papa Moudenc ne lui donne pas la parole : quand il a parlé, personne ne peut reparler derrière, question d’autorité patriarcale, faut pas déconner non plus.
Odile parle à nouveau du quartier Lafourguette, pour dénoncer la privation du domaine public par des entreprises route d’Espagne, pour lesquelles la ville a mis plus 10 ans pour réagir, puis on arrive à la 5.21, concernant le futur cinéma Megarama à Basso Combo : Caro intervient, Isabelle aussi, et se permet un droit de réponse sur les Pradettes, parce que bon papa Moudenc, quand il a retracé l’histoire de Bordeblanche, c’est pas fait exprès mais il a dit des choses parfois pas totalement totalement exactes. Donc Isabelle rectifie certains chiffres, en toute honnêteté et en toute transparence, reconnaissant que depuis la mandature où elle était adjointe, elle a révisé certaines de ses positions.
15h55 : on a enfin fini le chapitre 5 !
Tiens, ça faisait longtemps qu’il n’y avait pas eu un incident en conseil, c’était calme : heureusement, on peut compter sur super JJB ! Lors d’un échange avec Odile, il sort très délicatement « s’il y avait un prix de la niaiserie, vous le gagneriez ». Ça gronde évidemment dans les rangs de l’opposition ; Maxime intervient pour demander des excuses, bon papa Moudenc répond « quand on cherche, on trouve ». Heureusement que ces gens-là n’auraient jamais l’idée de sortir un vœu sur le respect des éluEs, hein. (on en reparlera).
On parle du Festival de Toulouse, et festival de Caro, qui enchaîne les interventions : première intervention ici, ping-pong avec les réponses de Nicole Yardeni, pendant une bonne dizaine de minutes, et puis on passe à la délibération suivante, et seconde intervention consécutive de Caro : elle en avait une troisième consécutive prévue, mais a eu pitié d’eux.
16h30 : on atteint le chapitre 7 (rappel : il y en a 40)
Grand débat sur le mécénat de la Banque Populaire pour une cour d’école, débats enflammés entre Vincent Gibert, Francis Grass, Romain Cujives, Marion Lalane de Laubadère : la formulation de la délibération pose problème pour ces chieurs de l’opposition, parce que ça pourrait contraindre la mairie à s’engager à ne jamais critiquer les mécènes.
En fin de chapitre, on fait un point sur l’ISDAT avec Nicole Yardeni.
Chapitre 9, sur la participation Citoyenne : Maxime prend la parole pour revenir sur les propos de pluplugas sur Archipel : merci d’avoir mis Archipel sur le devant de la scène ; par contre nous reconnaissons l’existence des partis politiques et Archipel ne les a jamais dénigrés. Pluplugas prouve qu’ils n’ont pas compris le principe d’une liste citoyenne. Ce qui fait notre force, c’est ce que nous avons mis dans l’intention, dans la façon de faire, dans le dialogue avec les autres.
“Aimer Toulouse serait plus citoyen ? Je préfère laisser les agents juges, ainsi que les citoyens.”
11.2 : Hélène Cabanes revient sur les propos de Bolzanou sur Odile pour exprimer à quel point ce comportement est inadmissible (merci Hélène) ; bon papa Moudenc répond que « niaise », c’est pas flatteur, mais c’est pas une insulte (Maxime a sorti la définition du dictionnaire pour prouver que bah si en fait, c’est bien une insulte, pépère) ; Il précise quand même qu’il se doit de se démarquer des propos de son adjoint, et qu’Odile est pour lui “supérieurement intelligente” : allez, maintenant, va savoir s’il y a une part de sincérité ou si c’est du foutage de gueule. Mais effectivement, Odile est très intelligente ; et sa capacité d’analyse sur des sujets complexes, sa capacité de travail acharné pour tout comprendre et relier entre eux tous les éléments, c’est assez spectaculaire. Peu de gens s’en rendent compte. Et elle est mise en difficulté par une interprétation de la loi, la mairie lui refusant de prendre en charge certains frais de compensation de ses handicaps, de manière très politicienne. D’ailleurs le groupe a besoin de vous pour qu’Odile continue à creuser dans les petites et grandes affaires de la majorité : venez soutenir la cagnotte lancée pour défendre les droits des personnes handicapées à exercer un mandat d’éluE.
BOLZANOU à l’honneur, Handicap, Mobilier urbain, LAPI
11.3 : on parle des produits proposés à la carte du domaine de Candy : Michèle s’étonne que la mention « vin bio » ne soit pas écrite. François Briançon s’oppose au terme « guinguette populaire » vu les prix pratiqués. Michèle parle des containers installés, dont des toilettes non accessibles, et elle parle d’un restaurant extérieur dans un site naturel pas autorisé pour cet usage et pas d’une guinguette.
Les débats durent longtemps, c’est rare que JJB soit autant mis à contribution, c’est son moment de gloire, dans ses débats avec Michèle. (enfin, son moment de gloire, ex aequo avec tous ses moments de gloire sur twitter où il multiplie les messages agressifs, accusateurs et mensongers)
Maxime en remet une couche, en questionnant la pérennité du projet : JJB s’agace et s’énerve. Il répond en ronchonnant, pendant que bon papa Moudenc rigole.
On avance ; chapitre 13, délibération 1 : Jamal parle de la vidéosurveillance. Emilion Haineux répond avec des chiffres.
Ça défile tellement, ensuite, que Maxime loupe son passage sur la 15.12. Pierre Trautmann répond avec des chiffres, et avec une question philosophique : qu’est-ce qu’un mobilier urbain ? Puis il se lance dans une énumération passionnante, pour qui est capable de lire l’intégrale de Zola par pur plaisir. Pour le commun des mortels, sinon, c’est très chiant, comme énumération.
Réponse à 2 voix, Thierry Sentous répond aussi : on réduit l’éclairage beaucoup plus que vous le dites. Concernant les affichages d’expression libre, on demande un nettoyage par semaine à Decaux. « Si on fait ça, on n’aura plus d’abribus » ; Odile, à haute voix ! « nan mais c’est un autre contrat, il confond tout ». Si vous n’avez pas entendu le « qu’il est con » implicite, nous on l’a deviné.
Coup droit d’Odile : « le métro arrivera avant vous, Monsieur Sentous : ça fait 3 ans que je vous demande d’intervenir, vous avez mis 2 ans et demi pour pondre un arrêté qui ne reprend même pas les termes de la loi ». Reprise de volley de Sentous : la loi est supérieure à l’arrêté. Smash d’Odile : « bah allez-y, verbalisez, vous attendez quoi ? » ; passing de Sentous : « ça va arriver très rapidement, il fallait juste renouveler avec Decaux ». Fin de la partie, match nul : 6-4.
18.2 sur “les porteurs de handicap” : Jamal intervient, personne n’écoute, y’a du brouhaha tout autour de lui ; Il dénonce le terme « porteur de handicap » qui démontre l’absence de compréhension du sujet.
Djilalli Lahiani lui répond en utilisant le terme « porteur de handicap » plusieurs fois, preuve que lui non plus n’a rien écouté, ou alors qu’il n’a rien compris : à vous de choisir.
Odile lui rentre subtilement dans le lard, avec sa diplomatie habituelle (genre Panzer, quoi, tout en dentelle). Jamal en remet une couche sur la sémantique, de façon légèrement plus pédagogique.
Christophe Alvès entre dans le jeu (normal, il est en charge du handicap) et répond à Odile « vous n’avez pas le monopole du handicap dans ce conseil, votre ton explique pourquoi je ne veux pas travailler avec vous sur certains dossiers ». Blam.
Discussion sur le LAPI sur la 20.4 : Odile dézingue, Maxime Boyer répond cordialement, Esnault-le-pas-bref répond hargneusement « la LAPI devient fiable, et sera beaucoup plus fiable que la verbalisation manuelle ». Odile lui demande « êtes-vous en mesure de prouver que la géolocalisation est correcte, prouver avec des photos qui attestent que vous ne vous trompez pas de quelques places, par exemple, confusion entre places payantes et places livraisons ou autre adresse dans une autre rue” : pas de réponse.
20.5 : intervention Maxime sur la gratuité pour 2h30 des véhicules électriques ; réponse embarrassée de Boyer, qui explique que c’est limité dans le temps, et que c’est pas une promesse électorale, non, et qu’une zoé d’occasion, c’est pas 35 000 euros, mais on sent qu’il est moyennement à l’aise pour défendre la promesse de campagne du patron.
Puis à la fin il passe la parole à François Chollet pour la partie écologie, qui explique qu’on développe les méthodes alternatives, mais que s’attaquer à la décarbonation, c’est aussi important, et que donc encourager les véhicules électriques, c’est LE truc à faire. Il y a un vrai débat qui s’engage sur les véhicules, assez intéressant : si vous êtes assidus à nos infolettres, ce dont on ne saurait douter, vous aurez remarqué que les débats avec François Chollet sont souvent de bonne tenue ; il faudrait plus de politiques comme lui et d’autres de la majorité, en retirant les politicards professionnels : ça permettrait peut-être de vrais débats qui font progresser les choses.
Confusion totale à la fin du débat parce que bon papa Moudenc annonce le vote sur la 20.4 sur laquelle on avait déjà voté, alors qu’on était sur la 20.5. Y’a comme un flottement, ça sent la fatigue, et pourtant nous ne sommes qu’à la moitié des chapitres, et au dixième de cette infolettre (nan, ça va, on déconne).
Et puis on prend une première autoroute (mais pas celle Toulouse-Castres, heureusement) : les chapitres 21, 22, 23, 24, 25 sont votés en moins d’une minute. Faut dire qu’on a épuisé notre stock d’interventions, et que les sujets en question prêtent moins le flanc à la discussion.
Délibération 27.1 : Isabelle Hardy demande s’il est possible d’augmenter la jauge de 50 personnes pour les mariages. Réponse de madame mariage, Christine Escoulan : non, pour des raisons de sécurité. De plus, l’été, désormais, les mariages se font dans la salle des commissions, qui est climatisée (les mariés qui pensaient avoir la salle des illustres et se retrouvent dans la salle des commissions vont l’avoir mauvaise).
Selon les mariages, si les personnes ne posent pas de problème, on peut augmenter la jauge.
Houlà.
Donc elle avoue ouvertement faire à la gueule du client.
Voilà, on vous laisse quelques minutes pour digérer l’information.
C’est bon ? Nan ? Bon, ben faut avancer quand même, tant pis.
Isabelle intervient sur ces points-là, et dénonce les passe-droits pour les éluEs, même si c’est fait pour faire plaisir ; Escoulan répond, et plus elle parle plus elle s’enfonce, provoquant de nombreuses réactions dans l’opposition. Maxime prend à témoin bon papa Moudenc, qui affirme qu’il n’y a « aucun passe-droit ». Le débat se poursuit, assez apaisé et sincère, chose suffisamment rare pour être signalée.
36.1 : Maxime intervient pour parler du cas d’Odile, et entre autres rappeler que Esplugas avait plusieurs fois diffamé Odile en parlant de ses affaires judiciaires et en omettant qu’elles étaient frappées d’appel, ce qu’il ne pouvait ignorer en tant qu’avocat, et n’a eu aucun mot concernant sa relaxe. Eh oui, Odile ne défonce pas les policiers et c’est bien elle la victime.
Esplugas répond, Odile répond aussi, on tombe dans un débat sans fin et avec des soupçons de mauvaise foi. On va passer pudiquement sur les détails, surtout qu’on en est déjà à 6 pages d’infolettre. à l’arrêtézzz
Les vœux des veules
20h10 : FIN DES CHAPITRES, ON PASSE AUX VOEUX ! YOUHOU !
Bon, des vœux, y’en a 5 : 2 de l’opposition, 3 de la majorité.
1er vœu : porté par Hélène Cabanes sur le maintien de la maison de santé de la Grave.
Alors on vous parle souvent de nos vœux, et des amendements faits par la majorité pour en général complètement dénaturer le vœu et dire que tout ce qu’ils font déjà est super trop méga cool et que ça déchire sa race. Voici un exemple concret : le vœu proposé par Hélène, avec leurs modifications, en rouge. Alors si vous avez l’impression de ne voir que du rouge partout : c’est totalement normal, ils ont réécrit le vœu à 95%.
Donc bien évidemment, le vœu est retiré.
Deuxième vœu, porté par Antoine sur la commémoration de la retirada de Toulouse.
Vœu amendé plein de fois, vœu dénaturé, vœu retiré.
Troisième vœu, le premier de la majorité, porté par Mimilion Esnono, sur l’utilisation de drônes pour lutter contre les rodéos : l’opposition a choisi de ne pas prendre part au vote, les positions de chacune et chacun étant connues sur les dérives possibles de la surveillance à tout va, et sur la préférence largement soutenue du rétablissement de la police de proximité, afin de rétablir des liens entre la police et les jeunes des quartiers, pour faire de la prévention et de l’éducation.
Quatrième vœu : LE vœu polémique, et là on va s’attarder un peu dessus. Il est porté (à un bras, le gauche étant en écharpe) par Nina Ochoa. Le principe est assez simple : dire que nous sommes toutes et tous contre les violences envers les éluEs.
Bah vous savez quoi ? Si le vœu avait été libellé comme ça, on aurait voté pour, et de bon cœur.
Mais c’était pas libellé comme ça.
Y’avait du bon, hein : “La lutte contre les violences à l’égard des élus est un combat de chaque instant que nous devons mener tous ensemble, unis au-delà des clivages partisans afin de préserver notre idéologie Républicaine. »
Mais juste après, y’avait quoi ? Ça :
“Nous déplorons que des minorités agissantes souvent, hélas, empreintes d’idéologie extrémiste,
complotiste, anti-capitaliste, éco-radicale soient à l’origine de ces menaces qui ne respectent pas les
élus et leur liberté de parole. […]
Nous déplorons les discours qui flattent et excitent la fibre victimaire de certains groupes sociaux pour mieux légitimer la violence.
Nous déplorons aussi que ces comportements soient parfois légitimés et incités par le comportement de certains élus eux-mêmes. Ainsi, qu’un Député ait posé son pied sur un ballon floqué de la tête d’un Ministre lors d’une manifestation ne grandit pas sa fonction et le respect de la démocratie.
Qu’un Député accuse un autre Député de son propre parti de violences sur son ex conjointe, sans preuves, nous rappelle les heures les plus sombres des procès staliniens sur la place publique et porte atteinte à la noblesse du statut d’élu.”
Alors déjà, on va passer sous un silence poli “la noblesse du statut d’éluE” : sans blague, ils se croient vraiment au-dessus de la populace, ces gens.
Mais si vous êtes VACHEMENT ATTENTIFS, parce que c’est hyper (pas) subtil, vous détecterez peut-être qu’on croit deviner une seule partie de l’éventail politique ciblé derrière ce texte.
Maintenant le grand jeu, c’est “mais c’est quelle partie de la frange politique qu’elle est visée dans ce té-texte ?” : la droite ? L’extrême-droite ? Le centre ? L’extrême-centre ? AH BAH NON C’EST L’ESSTREME GÔCHE (enfin, selon leur définition, hein : en vrai, c’est la gauche).
Si jamais on avait encore un doute, voici l’article 2 de leur vœu :
Article 2
: condamne fermement et sans ambiguïté l’ensemble des mouvements et associations
extrémistes de toutes inspirations qui sous couvert d’urgence climatique ou d’anticapitalisme ou
autre usent régulièrement de la violence physique et verbale pour imposer leurs idées à l’ensemble
de la société française ;
Alors vous me direz : ils écrivent “de toute inspiration”. Donc c’est vrai, au temps pour nous : ils condamnent aussi toutes les associations de droite et d’extrême-droite, voire du centre, qui sous couvert d’urgence climatique ou d’anticapitalisme font les gros méchants pas beaux.
L’urgence climatique et l’anticapitalisme, les 2 combats bien connus de la droite et du centre.
Hypocrites.
Et ça fait écho à une pétition toute aussi subtile qu’ils ont lancée quelques jours avant le conseil.
Petit extrait du texte :
Extrême- gauche et ultra-gauche, notions différentes, sont aujourd’hui complémentaires et complices. Elles se nourrissent l’une l’autre d’ambiguïté, de duplicité, de haine et d’agressions verbales ou physiques.
Extrême gauche, ultra-gauche, gauche radicale, ces différents termes renvoient désormais aux nuances d’une même grande famille de pensée, celle qui, au travers de minorités agissantes souvent empreintes d’idéologie extrémiste, complotiste, anti-capitaliste, éco-radicale, est à l’origine de beaucoup de ces menaces et agressions sur les élus et contre leur liberté de parole.
Voilà.
Donc pour eux, la violence, c’est l’extrême-gauche et l’ultra-gauche. Et leur vœu, c’est pour que l’opposition approuve un texte qui entérine ça.
Ils savaient parfaitement que nous choisirions de ne pas prendre part au vote. Ils le savaient tellement que Nico Misiak, très subtilement, a sorti son téléphone au moment du “NPPV” pour prendre en photo les méchants gauchistes qui sont POUR la violence.
Bande d’hypocrites.
Pluplugas a sorti une vidéo quelques jours après le conseil (attention, message d’avertissement : en cliquant sur ce lien, vous allez non seulement voir, mais aussi entendre Pierre Esplugas-Labatut. Cette activité est déconseillée pour les personnes fragiles, les personnes cardiaques, les jeunes enfants, et les gens de gauche).
Dans cette vidéo, c’est très fort, parce qu’il nous accuse de condamner toutes les violences, et pas juste celles envers les éluEs.
Donc il affirme, au nom de son groupe, que toutes les violences ne se valent pas, que certaines sont plus critiquables que d’autres. Et le mec fait ça SANS SOURCILLER.
Y’a pas à dire, ils ont un service de comm’ impeccable.
On attend donc leur démonstration et leurs conseils sur quelles sont les violences qui sont pas trop grave, pas besoin de les condamner, et quelles sont celles qui sont inacceptables, et il faut absolument faire 10 tweets en disant explicitement JE CONDAMNE écrit en gros, en gras, et en rouge clignotant, sans ça on n’est pas sincère, selon bon papa Moudenc.
Bah vous savez quoi ? Leur vœu, on ne l’a pas voté. Et en ne le votant pas, c’était un cadeau qu’on leur faisait. On a tenté de les épargner, et eux, ils ont sauté droit dans le piège qu’ils se sont eux-mêmes tendu.
Parce que leur vœu, ils ne le respectent pas. Ils ne l’ont jamais respecté, et dès les jours suivant le conseil, ils se sont empressés de ne pas le respecter.
Parce que dans leur vœu à la con, y’a un article 4. Et celui-ci, croyez-nous qu’on va se faire le plaisir de le leur citer souvent.
Article 4 : invite la classe politique, les familles politiques, les élus de la République à avoir une attitude exemplaire en toutes circonstances et à tenir des propos respectueux de leurs pairs, élus de la République.
Voilà voilà voilà.
Rien qu’avec son “prix de la niaiserie”, Bolzanou a déjà enfreint leur article 4.
Rien qu’avec les insinuations et comparaisons dégueulasses que Sachounet fait à longueur de conseils, municipaux comme métropolitains, il ne tient pas “des propos respectueux de leurs pairs, élus de la République”.
Le lendemain du conseil, Sandrine Rousseau était prise à parti sur Twitter par un élu LR.
Forte de leur vœu voté la veille, la majorité a fait preuve d’un silence assourdissant pour condamner la violence de l’élu LR envers une de ses pairs, élue de la République.
“attitude exemplaire en toute circonstance, et propos respectueux de leurs pairs, éluEs de la République”, donc.
De même que leur silence assourdissant avait retenti, quelques semaines auparavant, quand une vidéo était sortie montrant Marine Tondelier, la patronne des verts, accompagnée de Sandrine Rousseau, accueillis par des viticulteurs de l’Aude dont l’un avait beuglé “va faire la soupe SALOPE, GROSSE SALOPE !”
Condamnation évidemment UNANIME de … bah de personne dans la majorité toulousaine, en fait.
Hypocrites.
Politicards.
Et ils osent donner des leçons et nous accuser, nous, alors que nous condamnons, nous, TOUTES les violences, qu’elles viennent de droite comme de gauche.
Mais entendons-nous bien : nous on parle des violences.
Violences verbales, violences physiques, agressions, meurtres.
Bloquer la rocade, pour nous, ce n’est pas de la violence, par exemple. Ça ne veut pas dire qu’on est d’accord, ni qu’on cautionne, mais on n’appelle pas ça de la violence. Dégonfler des pneus de SUV, certains d’entre nous ne trouvent pas ça très malin, mais ce n’est pas de la violence.
Mais eux, ils mettent tout dans le même panier, vu que ça vient de l’ESSTREMEGÔCHE, qu’il faut combattre, et envers laquelle il faut mettre un cordon sanitaire.
Hypocrites.
Dernier vœu, très bien rédigé, très bien porté, sur le respect de la laïcité à l’école, en réponse à la demande de recensement des élèves absents le jour de la fin du ramadan.
Voté à l’unanimité.
Quand un vœu est intelligent, neutre, et respectueux, on le vote.
Nous.
Parce qu’on est constructifs.
Nous.
Hypocrites.
20h45, fin du conseil.