Interventions prévues au Conseil métropolitain du 24/03/2022 par les élues et élus du Groupe AMC
À l’occasion du Conseil de Métropole du 24 mars 2022, vous trouverez ci-dessous les sujets prégnants sur lesquels notre groupe Alternative pour une Métropole Citoyenne prévoit d’intervenir.
Photo : Intervention de Marc Péré, élu du groupe AMC et maire de l’Union et nos élues et élus du groupe AMC au conseil métropolitain du 10/02/2022 / @LeandraDeutsch
Culture : procédure judiciaire en cours avec Mix’Art Myrys
A l’ordre du jour du Conseil Métropolitain de jeudi, le Collectif Mix’Art est concerné à trois reprises : Toulouse Métropole va aller en justice face au collectif. Ce dernier a attaqué en justice la Métropole en lui reprochant de ne pas avoir procédé aux travaux de mise aux normes des bâtiments qu’elle a acheté pour leur installation.
Ensuite, dans les décisions du Bureau de la Métropole, nous apprenons que Toulouse Métropole a décidé de vendre les bâtiments de Mix’Art Myrys à la Mairie de Toulouse pour construire une école à la place. La presse a relayé cette info lors de la tenue du Bureau le 10 mars dernier.
Enfin, dans un vœu, cosigné par les groupes TESC et AMC, nous alertons à nouveau sur l’attitude inacceptable et irresponsable de la Métropole vis-à-vis de Mix’Art Myrys.
Toulouse Métropole s’obstine dans une politique qui aboutit à la fuite les artistes vers des territoires plus accueillants. La Métropole se prive ainsi d’éléments essentiels pour sa qualité de vie et son attractivité.
Nous comprenons l’enjeu qu’il y a à construire des établissements scolaires mais estimons qu’il n‘est pas pertinent d’opposer culture et éducation. Les deux sont tout aussi essentiel dans une communauté pour participer au bien vivre-ensemble.
Ecologie, Développement Durable, Transition Energétique : Présentation du Schéma Directeur des Energies
La stratégie énergétique de Toulouse à horizon 2030 a été présentée en commission Ecologie, Développement Durable, Transition Energétique.
Deux grandes inquiétudes à l’heure où la situation ukrainienne nous rappelle l’importance à la fois de la réduction de la consommation d’énergie et sa transformation durable et souveraine:
- L’absence de plan d’action concret sur la réduction de la consommation d’énergie, avec une trajectoire de réduction aujourd’hui complètement hors clous (- 4% à horizon 2030 au lieu de -20%). Cela n’a rien d’étonnant, car Jean-Luc Moudenc n’a de cesse de stigmatiser la nécessaire sobriété en agitant l’épouvantail de la décroissance, alors que tous les plans stratégiques d’Etat (ADEME, RTE) soulignent que c’est l’élément central de la transition énergétique.
- Les objectifs locaux de production d’énergie renouvelable : pas de planification de moyens. La stratégie de la majorité consiste à faire au jour le jour, et à qualifier ça d’écologie pragmatique. Suite à nos remarques sur le sujet, on nous a répondu qu’il n’y avait ni planification, ni pilotage de prévu, car ce serait « un truc d’ingénieurs ». Une conception bien étrange du pragmatisme donc.
La question du climat nous oblige déjà à faire preuve de courage politique, ce qui manque terriblement à l’exécutif. Aujourd’hui le contexte géopolitique et la guerre nous rappellent que la transition écologique est aussi un élément clé de souveraineté nationale.
Au niveau européen nous achetons chaque jour pour 260 millions d’euros de gaz et de pétrole à la Russie ! Le bras de fer avec Vladimir Poutine se gagnera avec notre indépendance énergétique, et non avec des déclarations grandiloquentes ou la stigmatisation des artistes russes comme l’a honteusement fait Sacha Briand.
Aménagement et Politique Foncière : Adoption de la Charte Ecoquartier pour la ZAC Matabiau
Nous sommes extrêmement surpris de constater que la ZAC de Matabiau (ex-TESO) demande un label écoquartier, au vu des éléments la constituant. En premier lieu la Tour Occitanie. Alors que le projet est décrié pour son aspect anti-social (aucun logement social n’est prévu dedans), et que même la commission d’enquête publique pointe que les tours sont des bâtiments énergivores et qu’il ne sera pas possible d’y installer des installations d’énergie renouvelables, nous ne voyons pas comment cela pourra s’inscrire dans cette Charte qui demande l’exact contraire. Encore une fois nous sommes dans de l’écologie de façade, où la majorité s’entête dans des projets démesurés qui ne répondent pas aux problématiques actuelles, et qui pensent s’en sortir en y apposant des étiquettes, alors que c’est d’un réel changement de cap dont nous avons besoin.
Habitat : convention délégation des aides à la pierre et validation du programme territorial 2022
Concernant les avenants 2022 à la convention de délégation des aides à la pierre et la validation du programme territorial 2022, nous continuons de nous inquiéter de l’absence de réponse réelle aux besoins de logements très sociaux : pour rappel, 75% des demandeurs de logements sociaux relèvent de cette catégorie et, face à cela, la collectivité continue à produire majoritairement du logement social destiné à la classe moyenne. Nous interviendrons pour souligner encore une fois la disparité entre l’offre et la demande de logements.
Urbanisme : modification de certains Plans Locaux d’Urbanisme
Alors que le nouveau PLUi-H est en cours d’élaboration, et que les communes sont revenues aux anciens documents d’urbanisme, la métropole a choisi sans aucun débat démocratique de soutenir certaines communes qui relèvent d’un PLU (alors que ce ne sera pas possible pour celles qui relèvent d’un POS) pour qu’elles le modifient afin d’’autoriser de nouvelles constructions, dont certaines consommatrices de nouveaux Espaces Naturels Agricoles et Forestiers (ENAF).
Ces modifications vont impacter les choix à opérer dans le cadre du nouveau PLUi-H et posent la question de l’équité entre les Communes.
Nous demandons donc à ce que les modifications de PLU des trois prochaines années ne concernent pas les consommations d’espaces naturels, afin de ne pas impacter les réserves foncières et les dispositions du futur PLUi-H.